Aide en Philo

Le droit peut-il se passer de la morale ?

Extrait du document

« PREMIERE CORRECTION Discussion : Une certaine proximité apparaît d'abord naturelle : le droit et la morale sont deux moyens de régulation de la société, l'obéissance aux règles permettant la coexistence des individus.

Il faut donc à la fois que leur contenu soit proche mais également leur structure puisque l'un et l'autre requièrent l'obéissance.

Mais comme droit et morale ne sont pas identiques, des contradictions sont inévitables et supposent des moyens de résolution de ces conflits. Ainsi, notre conscience réfléchie, qui nous permet de nuancer les affirmations de notre conscience spontanée, nous amène à différencier les deux. Suggestion de plan : Première partie : Proximité du droit et de la morale Ce qui rapproche le droit et la morale c'est que les deux sont constitués de lois.

Pour le droit, il s'agit de lois concrètes et écrites et pour la morale de lois subjectives et quelque peu abstraites puisqu'elles ne dépendent que de la volonté de certains individus à vouloir les préserver. Les règles morales, comme juridiques sont obligatoires, c'est-à-dire qu'elles font appel au sentiment de l'obligation. Cependant le droit se caractérise par une sanction étatique, autrement dit organisée ; alors que la morale de son côté connaît une sanction plus diffuse, au mieux prononcée et exécutée par le groupe mais sans aucune structuration. Bergson, Les deux sources de la morale et de la religion : « L'obéissance au devoir est une résistance à soimême ». Deuxième partie : l'impératif catégorique de Kant Le rapprochement est évident avec l'impératif catégorique de Kant, qui veut que l'on se conforme à une règle pour la seule raison qu'on le doit.

Toutefois, chez Kant, l'obéissance au droit positif est un impératif hypothétique car intervient la sanction en cas de désobéissance.

Cependant la morale connaît également une sanction et l'obéissance au droit positif suppose une adhésion à la règle et donc une obéissance à la règle pour elle-même. Définir l'obligation n'est pas aisé.

Elle se distingue de la règle d'habitude : l'une et l'autre font apparaître un comportement régulier, mais seule l'obligation donne à l'individu le sentiment de devoir se conformer à ce comportement. Pour illustrer cette pensée, Kant prend un exemple concret du quotidien.

Il s'agit de comparer l'attitude de trois commerçants face à la loi et à la morale. 1er commerçant : un enfant vient acheter un produit dans son magasin.

Le commerçant profitant de sa naïveté ne lui rend pas toute la monnaie.

Ce commerçant est donc sans foi ni loi. 2ème commerçant : même situation ; mais à l'inverse le commerçant rend toute la monnaie à l'enfant.

Cependant ce que Kant souligne ici, c'est la raison de son acte.

Le commerçant est honnête mais par pur intérêt personnel.

Car si un jour quelqu'un devait apprendre qu'il a été malhonnête, il n'aurait plus aucun client. 3ème commerçant : même situation.

Le commerçant rend la monnaie à l'enfant.

Mais ici son attitude est noble puisque c'est un acte moral.

Il sait que voler un enfant est lâche et méprisable.

Par conséquent ce dernier commerçant se place du côté de la morale et non pas par peur d'être réprimandé mais par amour de la justice.KANT : le devoir comme impératif catégorique Selon Kant, la volonté n'obéit pas toujours naturellement à la raison.

Dans ce cas la raison exerce une contrainte sur la volonté.

Cette contrainte s'appelle un impératif.

Les impératifs sont de deux sortes : — les impératifs hypothétiques expriment la nécessité pratique de certaines actions considérées non en elles-mêmes mais pour leurs résultats, c'est-à-dire comme des moyens subordonnés à une fin (par exemple, je dois prendre ce. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles