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Le devoir moral est-il d'origine sociale ?

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« [La morale n'est que convention arbitraire.

Les règles différent d'une société à l'autre et évoluent avec les moeurs d'une société donnée.] Pas d'universalisme mais un relativisme en matière de morale Toutes les sociétés même les plus archaïques établissent une distinction entre le bien et le mal.

Toutefois, ces normes différent d'une société à l'autre.

Ce que les unes tiennent pour le bien, les autres y verront le mal. Que l'on songe ici à la polygamie, à l'excision ou au cannibalisme. Pascal, après Montaigne, soulignait déjà cette relativité généralisée des normes: "Plaisante justice qu'une rivière borne ! Vérité au-deçà des Pyrénées, erreur au-delà." Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au delà. (Pensées) Pascal s'en prend ici au caractère relatif, conventionnel de la justice humaine.

Les lois varient d'un État à l'autre.

La justice des hommes n'est pas universelle au contraire de la justice divine. l'histoire nous montre une « relativité » des conceptions du juste et de l'injuste qui parle d'elle-même.

Ce qui est juste ici est considéré comme blâmable là et réciproquement.

Ce qui est le bien en France (au-deçà des Pyrénées) est une erreur ou un vice en Espagne (au-delà des Pyrénées).

Nous ne pouvons que nous moquer alors d'une justice qui « change de qualité en changeant de climat », justice qui doit être davantage objet de plaisanterie (« plaisante justice ») que de respect. La morale évolue avec le temps A Moyen-âge, la torture était un acte moral destiné à confondre les hérésiarques, tandis que la dissection en médecine constituait un délit moral et juridique.

Aujourd'hui, c'est l'inverse.

Ce type d'exemples abonde.

Il montre bien que la morale n'a qu'une fonction sociale qui se modifie en même temps que les moeurs et les coutumes.

Les hommes appellent "bon" ce qui est conforme à leur usage, à leur intérêt. Les hommes établissent les règles morales qui leur conviennent le mieux Les données climatiques, géographiques, la rareté ou l'abondance des richesses, et bien d'autres facteurs encore, font que les hommes se donnent les règles morales qui permettent le mieux la cohésion et la survie du groupe face aux pressions du milieu.

L'interdiction de manger du porc dans les pays de culture musulmane, par exemple, car, du fait de la chaleur, cette viande se conserve très mal.

Ces règles ne sont que des conventions admises par tous.

Elles peuvent à tout moment être modifiées si le maintien de l'unité sociale l'exige. [La morale se fonde sur des commandements divins et/ou rationnels, ce qui en fonde l'universalité.] Les fondements de la morale sont divins Il n'est pas une culture reposant sur la religion qui, d'une manière ou d'une autre, ne considère pas la morale comme l'expression d'une volonté divine.

Les hommes ne décident pas, ne délibèrent pas.

Ils se doivent de respecter les prescriptions posées par la ou les divinités.

Que l'on songe aux dix commandements où Dieu interdit l'adultère, le vol, le meurtre ou l'idolâtrie...

D'essence transcendante, ces lois morales ne souffrent. »

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