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Devoir moral et liberté ?

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« Termes du sujet: DEVOIR: 1) Obligation morale, opposée à obligation juridique; le devoir est une obligation interne au sujet, l'obligation juridique une obligation externe (une contrainte). 2) Le problème sous-jacent consistant à trouver le fondement de cette obligation, Kant fera du devoir un absolu: "Le devoir est la nécessité d'accomplir l'action par pur respect pour la loi." 3) Un devoir: tout ce qui correspond à une obligation morale. LIBERTÉ: Ce mot, en philosophie a trois sens : 1° Libre arbitre.

Pouvoir mystérieux de choisir entre les motifs qui me sollicitent sans être déterminé par aucun d'eux. 2° Liberté de spontanéité.

S'oppose non plus au déterminisme mais à la contrainte : état de celui qui agit sans être contraint par une force extérieure. 3° Liberté du sage.

État de celui qui est délivré des passions et agit à la lumière de la raison. Contre le sens commun, qui définit la liberté par la possibilité de l'assouvissement des désirs, Kant montre qu'il n'y a de liberté que dans l'autonomie, c'est-à-dire l'obéissance à la loi morale, qui, issue de la raison, assure notre indépendance à l'égard de tout motif extérieur et pathologique. La liberté est alors non pas tant un fait qu'une exigence dont l'homme doit se montrer digne. Morale: La morale est l'ensemble des devoirs qui s'imposent à l'être humain, en tant qu'être raisonnable, et lui commandent le respect de l'humanité en lui comme en autrui. Il faut distinguer les devoirs moraux, universels et absolus, des devoirs sociaux, variables et relatifs. Devoir Il faut distinguer le devoir, comme obligation morale valant absolument et sans condition, susceptible d'être exigé de tout être raisonnable, et les devoirs, comme obligations sociales, liées à une charge, une profession ou un statut, qui n'ont qu'une valeur conditionnelle et ne peuvent prétendre à l'universalité. Kant fait de l'impératif catégorique de la moralité l'énoncé de notre devoir en tant qu'êtres raisonnables.

Le devoir est un commandement religieux. La question de la liberté se pose à l'homme, parce qu'il est un sujet, autrement dit parce qu'il est conscient. Qu'est-ce qu'être conscient, en effet? Être conscient signifie d'abord qu'au moment où il sent, pense ou agit, l'homme a au même moment conscience de sentir, penser ou agir.

Mais cela signifie aussi qu'il est capable de faire retour sur ses sentiments, ses pensées et ses actes, pour les juger, les condamner ou les revendiquer.

Or l'expérience du remords ou du regret témoigne d'un écart possible entre l'acte et l'intention ou l'acte et ses conséquences.

L'homme se trouve alors confronté à l'obligation d'admettre comme siens des sentiments, des pensées ou des actes sans pourtant pouvoir s'y reconnaître.

Cette obligation n'est pas seulement une obligation auquel il se soumet lui-même, mais aussi une obligation qui lui est faite par autrui ou par la société. Être responsable (du latin respondere, qui signifie « répondre »), c'est en effet pouvoir - mais aussi devoir répondre à cette question qui nous est posée : sommes-nous ou non l'auteur de nos pensées ou de nos actes ? Ce qui revient à demander : étions-nous conscients au moment des faits ? Si oui, nous sommes tenus pour responsables.

Du point de vue social et juridique, il n'est pas possible de se dérober.

Liberté et responsabilité sont posées en même temps : nous sommes responsables, parce que nous sommes libres.

La liberté, on le voit, n'est pas alors seulement un droit que nous pouvons revendiquer, mais encore et peut-être surtout une charge qu'il nous faut assumer.

Pourtant, cette liberté que l'on nous prête, il nous arrive de la refuser.

Cette liberté n'est-elle pas finalement seulement supposée ? Sommes-nous responsables de choix dans lesquels nous ne nous reconnaissons pas ? N'avons-nous pas été victimes de circonstances ou de déterminismes contre lesquels nous ne pouvions agir ? Sommes-nous condamnés à être libres ?. »

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