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Le devoir est-il essentiellement rationnel ?

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« Termes du sujet: ESSENCE : Ce qui fait qu'une chose est ce qu'elle est, sa nature.

L'essence est pensée comme éternelle ou au contraire comme en devenir. Du latin esse, « être ».

L'essence d'une chose, c'est sa nature, ce qui définit son être.

Une qualité essentielle s'oppose alors à une qualité accidentelle, c'est-à-dire non constitutive de l'être de la chose. DEVOIR: 1) Obligation morale, opposée à obligation juridique; le devoir est une obligation interne au sujet, l'obligation juridique une obligation externe (une contrainte). 2) Le problème sous-jacent consistant à trouver le fondement de cette obligation, Kant fera du devoir un absolu: "Le devoir est la nécessité d'accomplir l'action par pur respect pour la loi." 3) Un devoir: tout ce qui correspond à une obligation morale. Pourquoi désirer le devoir ? L'homme n'est pas exclusivement gouverné par sa raison, il est aussi un être de désir, d'émotions, d'habitudes.

La raison saurait-elle alors se faire obéir, contraindre les passions, si elle ne leur opposait un autre type d'intérêt ? « Il faut, écrit Durkheim, qu'à côté de son caractère obligatoire, la fin morale soit désirée et désirable.

» La question est donc de savoir ce qui donne au devoir son caractère concret, ce qui fait qu'il s'impose réellement à nous comme préférable. La réponse de Bergson L'obligation morale est le fruit de l'habitude " En temps ordinaires, nous nous conformons à nos obligations plutôt que nous ne pensons à elles.

S'il fallait chaque fois en évoquer l'idée, énoncer la formule, il serait beaucoup plus fatiguant de faire son devoir.

Mais l'habitude suffit, et nous n'avons le plus souvent qu'à nous laisser aller pour donner à la société ce qu'elle attend de nous.

" Bergson, Les Deux Sources de la morale et de la religion (1932), I. Problématique Quelle est l'origine de l'obligation morale ? Par quoi l'obéissance au devoir est-elle motivée Explication Société et habitude L'obligation morale s'enracine en nous sur la base de l'interdiction et de l'autorité, qui émanent toujours d'une instance supérieure : la société.

Or, la société est comme un organisme où « l'habitude joue le même rôle que la nécessité dans les oeuvres de la nature 9 », et la vie sociale apparaît « comme un système d'habitudes plus ou moins fortement enracinées qui répondent aux besoins de la communauté ». L'obligation sociale La somme de ces habitudes forme l'obligation en général (le devoir).

L'obligation n'est donc pas extérieure à l'individu, mais intériorisée par l'habitude (en grec, éthos 11).

L'individu adhère à la société, il y joue un rôle et y trouve sa place : « C'est la société qui trace à l'individu le programme de son existence quotidienne.

» L'habitude inscrit en nous l'obligation sociale d'une manière inconsciente, qui devient naturelle et dénuée d'effort. Le sursaut des cas de conscience Aussi le devoir n'est-il réfléchi et pleinement conscient que dans les cas exceptionnels, traditionnellement appelés cas de conscience.

Mais la plupart du temps, l'obéissance est inconsciente, elle ne nécessite ni raisons ni réelle mobilisation de la conscience morale. Débat et enjeu Le devoir, conditionnement social ?. »

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