Aide en Philo

Le devoir est-il coextensif au bien ?

Extrait du document

« A.

— Montrer, par des exemples, que, pratiquement, tout bien n'est pas obligatoire.

La conscience a toujours distingué entre ce qui est de précepte et ce qui est de simple conseil; entre le devoir strict et le bien de surérogation.

S'il en était autrement, il faudrait conclure que l'héroïsme, par exemple, est obligatoire pour tous et même d'autant plus obligatoire que l'action est plus héroïque. On objecte cependant, — et c'est ce que nous avons d'ailleurs établi, — que l'idée du bien implique l'idée d'obligation; que l'obligation n'est pas un caractère accidentel ajouté au bien, mais qu'elle lui est nécessairement et indissolublement unie.

Tout bien serait.

donc obligatoire.

N'y a-t-il pas là une contradiction ? B.

— Montrer que la contradiction n'est qu'apparente.

Sans doute le bien est de sa nature obligatoire : il faut faire le bien.

Mais.

il ne s'ensuit pas que tout bien soit formellement et actuellement Obligatoire (ex: : l'héroïsme).

Le même degré de perfection ne saurait être exigé de tous les hommes, si différents en énergie, en aspirations, en intelligence.

Voilà pourquoi la loi morale qui s'adresse à la masse de l'humanité ne peut imposer qu'une mesure moyenne de bien, à la portée de tous et strictement obligatoire; autrement elle serait impraticable. C.

— Il faut ajouter toutefois que tout bien est virtuellement obligatoire et le devient formellement et actuellement dès que la raison le perçoit comme nécessaire pour observer la loi morale et atteindre sa fin.

(Exemples d'actes héroïques strictement obligatoires : soldats, magistrats...). »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles