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Le développement a la technique obéit-il a une fatalité ?

Extrait du document

« La notion de fatalisme laisse supposer qu'on ne peut rien faire pour contrer ou modifier les choses.

Un événement fatal est censé se produire quelles que soient les circonstances.

Souvent, on dit que " c'était écrit ", comme si tout était lié à une sorte de destin qui nous dépasse.

En effet, le fatalisme est une doctrine et une attitude selon laquelle tous les événements du monde et particulièrement ceux qui concernent la vie humaine obéissent à une nécessité absolue, c'est à dire qu'ils sont soumis à un destin irrévocable et inévitable.

En clair, ce que dit le fataliste, c'est que ces événements que l'on craint sont inévitables quoiqu'il arrive auparavant et, quoi que l'on fasse pour l'éviter, il se produira quand même, ce que l'on voit dans Oedipe.

Ainsi, quels que soient les événements qui le précèdent, le résultat final est nécessaire ; Le fatalisme rend donc impossible toute liberté humaine.

Le problème de la fatalité dans le développement de la technique implique que ce même développement est appelé à se réaliser de manière continuelle, inéluctable, sans que l'homme n'y puisse rien.

Ainsi, on peut par exemple penser qu'on ne " lutte pas contre le progrès " et qu'un retour dans le passé serait non seulement impossible mais encore néfaste.

Une sorte de robinsonnade aussi impossible qu'absurde.

Cependant, on peut s'interroger sur la valeur et les présupposés d'une telle thèse.

Le développement de la technique est-il si indépendant que nous ne puisions rien faire pour le contrôler ? L'homme peut-il se laisser dépasser par ce développement ? Ne sommes-nous que les spectateurs du développement des techniques, sans pouvoir en être les acteurs ? Ne pouvons-nous qu'être passifs et non actifs ? En effet, nous faisons quotidiennement l'expérience de notre aliénation à certains objets techniques dont on ne pourrait plus se passer (téléphone mobile, ordinateur, etc).

On peut même aller plus loin et considérer que ne pouvons que nous adapter, donc, en définitive, nous résigner à un état de fait.

Mais n'est-ce pas là inverser en quelque sorte les rôles ? N'est-ce pas se laisser aller à la paresse et à la lâcheté ? N'est-ce pas en dernière analyse l'homme qui est à l'origine de ce développement ? A-t-il les moyens de le contrecarrer ? En somme la question est de savoir: si notre liberté peut encore se faire jour face à la marée montante de la technique.. »

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