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Le culte aux morts

Publié le 05/05/2023

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« LE CULTE DES MORTS NGUENGA NDZEDI Christ Carel. Introduction Par culte des morts, il faut entendre l’ensemble rituel des cérémonies, des coutumes et des rites autour du cadavre.

En effet, l’homme n’a cessé de porter une attention toute particulière au mort : on le lave, on lui parle, on fait de lui un messager.

Pourtant, par définition, la mort est le contraire de la vie, la cessation de toute sensation, le terme de la vie.

Cela suppose qu’on aurait du mal à rendre raison de tout ce que l’on accomplit autour du mort.

Dans ces conditions, pourquoi tant de traitement autour du mort ? Quelles idées sont-elles au fondement de telles pratiques ? I. Les pratiques autour du mort. A.

Laver le cadavre Quel est l’intérêt de laver un cadavre étant donné qu’il est mort ? La modernité n’a pas inauguré cette question pour une raison relativement simple, c’est qu’elle ne la fonde pas.

Ce qu’on entend par là c’est que cette pratique remonte au temps anciens.

En effet, l’idée de traitement des corps entendu comme soins prodigués au mort remonte à l’Egypte antique avec la pratique de la momification.

Néanmoins, des milliers d’années après, en dépit des avancées des sciences et du développement de la rationalité ces pratiques subsistent.

En Afrique en général et au Gabon en particulier cette pratique ne désenchante guère.

Il n’est plus étonnant de voir un corps laver, entretenu et finalement, il est vêtu de ses plus beaux habits, ce qui a d’ailleurs contribué à la prolifération des maisons de pompes funèbres véritable source de richesses.

Habituellement le mort de son vivant les avait lui-même rangé pour ce jour funeste. Comment donc le comprendre ? B.

Parler aux morts et en faire des messagers. Le cadavre est marqué par sa rigidité qui témoigne du fait que les sens ont une fois pour toutes cessés de fonctionner : il n’entend pas, ne ressent pas, ne voit pas, ne touche pas, ne peut rien gouter.

Pourtant, si ces sens ne peuvent plus être sollicités, on ne manque pas de constater à différentes séquences des funérailles que le mort est interpellé.

La pluie menace de tomber, le ciel s’assombrit que déjà le mort est interpellé et parfois sommé d’arrêter la pluie, un homme qui s’occupait de sa tombe vient de se blesser qu’on lui rappel déjà son rôle de 1 veiller sur les différentes personnes qui sont là pour travailler à l’organisation de son deuil.

Le corbillard s’arrête que déjà on demande au cadavre de redémarrer la voiture et d’arrêter ses bizarreries, à défaut certains vont jusqu’à chicoter le cadavre « pour qu’il laisse la voiture tranquille ».

Avant de lever le cercueil pour la dernière demeure, on donne au cadavre les dernières recommandations, celles de la double obligation de laisser en paix la progéniture et de veiller en même temps sur elle.

Et, au final, il est chargé de transmettre un message à ceux qui l’ont précédé.

Le temps nous manque pour énumérer ces pratiques.

Cependant une question justifiée pleine de sens se pose : A qui parle-t-on ? II. Tentative d’explication des pratiques autour du mort. A.

La mort est envisagée comme un voyage. Généralement, pour parler du mort, celui qui vient de passer de la vie à trépas, il y a un ensemble d’euphémisme qui à regarder de près traduisent une réalité en terme de définition de ce qu’est la mort.

De manière explicite, pour dire d’une personne qu’elle est morte on dit souvent : « elle est partie », « il s’en est allé », « il nous a précédé », «.... »

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