Aide en Philo

Le beau et l’agréable chez Kant

Publié le 05/11/2023

Extrait du document

« Le Beau et L’Agréable 1) D’après Kant, il ne peut y avoir de de dispute en ce qui concerne ce qui “agréable” pour une personne, car son utilisation reflète la subjectivité et le goût personnel de l’individu utilisant ce terme.

En effet, trouver quelque chose “agréable” signifie pour lui qu’une personne admet que celle-ci ne l’est uniquement que pour elle, et que ce goût relève de l’opinion personnelle de cette dernière.

De ce fait, il serait premièrement illogique pour cet individu de s’attendre à ce que d’autres partagent le même avis que celui-ci, et deuxièmement, il serait tout aussi insensé que d’autres remettent en question la portée des paroles de la personne dont le goût peut différer du sien.

Cela est dû au fait que l’agréable ne soit que le reflet de l’individualité et d’un esprit qui reste propre à chaque personne, ne permettant donc pas à la notion d'universalité de s’appliquer à celle-ci.

Ainsi, cette conception ne permet pas donner lieu à des disputes “en ce qui concerne l’agréable” (l.1), celui-ci étant un élément relatif et propre à chacun et qu’autrui ne peut remettre en question, car il relève du terme “à chacun son goût” (l.12). 2) Nos manières de parler et de nous exprimer permettent de justifier cette distinction entre le beau et l’agréable tel que le souligne Kant tout au long du texte.

En effet, pour ce qui concerne l’agréable, celui-ci souligne clairement que l’utilisation de ce terme révèle une connotation précise qui est : “ cela est agréable pour moi “ (l.5).

Ce sous-entendu qu’évoque l’agréable permet ainsi de définir ce qu’il est, uniquement par la manière dont nous parlons.

Ici Kant fait comprendre que l’agréable est un élément subjectif dont la portée se limite à l’individu lui-même, car ce que celui-ci trouve agréable ne possède cette caractéristique que par le regard de celui qui le voit.

Ce qui est agréable est alors formé par la conception de chaque individu, et comme toute conception de la réalité est différente pour tous, alors ce qui est agréable l’est aussi : le langage, plus précisément la parole, traduisant le regard que l’on porte sur la réalité,permet ainsi de distinguer la perception de l’agréable, qui est au final relative dépendamment de l’observateur et de la chose touchée par les sens de ce dernier. Au contraire, l’utilisation du terme “beau” dans le but de qualifier une chose relève pour Kant d’une universalité qui ne tient pas à l’agréable.

En effet, dire d’une chose qu’elle est belle serait pour lui que l’on “attend que les autres éprouvent la même satisfaction” (l.20) que celle que nous ressentons à sa vue.

Cette distinction à présent plus nette entre ce qui est beau et ce qui est agréable permet donc de mettre en avant le fait que le beau ne tienne pas son esthétisme de la perception d’une personne ou d’une autre, mais qu’au contraire, que qu’importe la conception de la réalité que tiennent tous individus, le beau ne cessera d’exister en lui-même.

Le beau transcende alors tout aspect personnel et individuel d’une personne, et devient un fait universel partagé entre tous.

En effet, il est partagé, car le beau relève de la capacité des Hommes, tous possédant un esprit, de faire appel non pas à leurs sens tel qu’avec l’agréable, mais à leur sensibilité leur permettant d’éprouver le sentiment esthétique du beau.

Le beau pour Kant fait ainsi directement appel à l’esprit de tous, et de ce fait, dire d’une chose qu’elle est belle revient à faire appel à la sensibilité dont tout individu est pourvu, rendant alors impossible toute opposition à ce fait commun et universel entre tous. 3) Le fait se distingue du droit comme le beau se distingue de l’agréable.

En effet, tout comme la beauté est universelle, le fait l’est aussi, et l’on comprend alors que ces conceptions ne sont pas revendicables.

Au contraire, le droit lui, peut s’apparenter au concept de l’agréable, car tous deux sont caractérisés par la possibilité pour un individu d’avoir une vision différente d’autrui, sans que celui-ci n’ai à se justifier ou que perception soit remise en cause.

De ces distinctions.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles