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L'amour peut-il être un devoir?

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« Termes du sujet: AMOUR: 1.

Sens courant : sentiment d'affection passionnée d'un être humain pour un autre.

2.

Sentiment de profond attachement (à un idéal moral, philosophique, religieux) impliquant don de soi et renoncement à son propre intérêt (exemple : l'amour de la justice). DEVOIR: 1) Obligation morale, opposée à obligation juridique; le devoir est une obligation interne au sujet, l'obligation juridique une obligation externe (une contrainte). 2) Le problème sous-jacent consistant à trouver le fondement de cette obligation, Kant fera du devoir un absolu: "Le devoir est la nécessité d'accomplir l'action par pur respect pour la loi." 3) Un devoir: tout ce qui correspond à une obligation morale. Analyse du sujet. Aspect paradoxal de la question: on considère plutôt l'amour, en général, comme une passion. Accorder tout son sens au "devoir", qui désigne une obligation impérative contraignant l'inclination immédiate. Si la réponse est positive, à quoi un tel amour-devoir peut-il mener ? un amour de l'humanité est-il concevable ? Plan: 1) Thèse: L'amour d'autrui n'est pas immédiat. 2) Antithèse: De la conflictualité des rapports à autrui à la notion de devoir. 3) Synthèse: Le devoir d'amour Introduction et problématique: La littérature évoque volontiers l'amour sous son aspect passionnel: il nous emporte, il nous dévore, il nous consume, etc.

Ces descriptions font du sujet une victime comme consentante de l'amour - parce qu'il trouve dans sa passion une dimension supplémentaire à son existence même.

Par l'exaltation qu'il produit, l'amour est une invitation, un appel à accomplir tout et n'importe quoi pour être aimé.

Peut-on cependant concevoir l'amour comme participant de l'obligation moral qu'implique le devoir ? La question paraît paradoxale au premier abord, tant il est vrai que les deux domaines du passionnel et du raisonnable semblent être hétérogènes, presque inconciliables. L'amoureux n'est-il pas justement en rupture avec l'ordre établi par les impératifs moraux ? De la conflictualité des rapports à autrui... Si l'on analyse ce que peut être la relation entre ma conscience et celle d'un autre, le modèle hégélien que propose le début de la dialectique du maître et de l'esclave enseigne qu'elle est nécessairement conflictuelle: dans l'autre, je perçois nécessairement un reflet et un piège.

Si je me retrouve en lui, c'est aussi pour qu'il confirme que je ne suis pas lui: la forme essentielle de ma liberté est à ce prix, et l'issue de cette exigence de reconnaissance -qui se manifeste dans l'autre en même temps qu'en moi - est obligatoirement conflictuelle.. »

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