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L'amour empêche-t-il de bien penser ?

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« Définition des termes du sujet: PENSÉE: Faculté de connaître, de comprendre, de juger, de raisonner, qui est censée caractériser l'homme, par opposition à l'animal.

Synonyme d'entendement, de raison. PENSER: Exercer une activité proprement intellectuelle ou rationnelle; juger; exercer son esprit sur la matière de la connaissance; unir des représentations dans une conscience. AMOUR: 1.

Sens courant : sentiment d'affection passionnée d'un être humain pour un autre.

2.

Sentiment de profond attachement (à un idéal moral, philosophique, religieux) impliquant don de soi et renoncement à son propre intérêt (exemple : l'amour de la justice). L'amour rend-il la conscience aveugle ? En quoi l'amour peut-il altérer la pensée ? "Bien penser" : qu'est-ce que ça veut dire ? Est-ce penser de manière juste ? Et pour cela l'amour doit sans doute être un obstacle puisqu'il implique un privilège donné à ce qu'on aime.

C'est le manque d'impartialité qui ferait obstacle à la pensée juste.

"Bien penser" impose l'impartialité, une sorte d'objectivité, une rigueur morale.

Pourtant, bien penser suppose un amour de la vérité qui doit être préféré aux amours ou aux amitiés particulières.

La pensée implique d'une certaine manière un amour, celui de la vérité — c'est aussi l'étymologie du mot "philosophie", amour de la sagesse.

Les raisons de l'amour sont-elles obscures ? On ne sait pas pourquoi on aime, de sorte qu'il y a une ignorance qui va avec l'amour et qui peut s'opposer à l'idéal d'une pensée juste : mais alors, éclairer les raisons de l'amour peut être nécessaire, parce que peut-être qu'au fond de celles-ci il peut y avoir quelque chose qui invite à la pensée juste.

C'est la pensée de Platon dans Le Banquet : tout amour a, sans le savoir, pour cause l'attachement de l'âme à l'idée du bien, et cet attachement donne lieu, si on le dévoile, à la pensée juste du philosophe. Analyse du sujet • Ne rien aimer, demande le sujet, est-ce la condition nécessaire pour bien penser • Bien penser, c'est raisonner juste, c'est combiner correctement les concepts et les jugements, c'est déduire d'une proposition les bonnes conséquences. • On aime une chose (le sujet dit « rien », et non « personne ») quand on éprouve pour elle de l'affection, de l'attachement.

Le mot apathie désigne précisément l'état de celui qui n'aime rien, qui n'éprouve aucune affection, qui reste indifférent à tout mobile sensible. Identification de la problématique L'énoncé suggère que l'absence de toute affection permettrait à l'homme de raisonner juste.

Serait-ce que l'amour fausse notre jugement, nous fait perdre tout esprit critique et nous rend « aveugle », comme le dit le proverbe ? Et quand bien même cela serait vrai, est-il possible à l'homme de ne rien aimer ? N'est-ce pas plutôt celui qui aime la vérité - le philosophe, à proprement parler - qui a le plus de chances de l'atteindre ? Proposition de plan 1) Certes la passion nous fait "perdre la tête. a.

La passion ruine nos capacités de jugement (Kant). b.

La pensée droite exige l'apathie (les stoïciens). 2) Mais l'homme est fondamentalement un être de désir. a.

L'appétit est premier (Spinoza). b.

Vouloir ne rien aimer est un projet illusoire. 3) Il faut aimer la vérité, pour vouloir l'atteindre. a.

La philosophie est amour de la sagesse et du savoir (voir l'étymologie du mot). b.

L'amour véritable élève l'âme vers des beautés invisibles (Platon).. »

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