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La volonté n'est-elle rien de plus que la force de nos sentiments et de nos idées ?

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« Définition des termes du sujet: SENTIMENT: Du latin sentire, percevoir par les sens, sentir, juger. Autrefois, synonyme de sensation.

Aujourd'hui, état affectif relativement stable et durable lié à des représentations ou à des émotions (exemple : des sentiments de tendresse, de mépris, etc.). • Le sentiment se distingue de l'émotion par sa plus grande stabilité, et de la passion par sa moindre influence sur la vie de l'esprit.

• On appelle « morales du sentiment » les doctrines qui, à l'instar de celles de Rousseau ou d'Adam Smith, font du sentiment (et non de la raison) le critère du bien et du mal. VOLONTÉ / VOULOIR: Du latin voluntas, «volonté», «désir», «intention».

1.

Faculté de vouloir, pouvoir de se déterminer pour des motifs raisonnables.

2.

Acte particulier de la faculté de vouloir (exemple: ses «dernières volontés»), volition.

3.

Chez Schopenhauer, vouloir-vivre universel, «poussée aveugle et irrésistible» qui vise, en tout être vivant, la survie de l'espèce. Un acte est volontaire quand il trouve son principe dans une libre décision du sujet.

À la différence du désir, qui est une inclination ou un penchant subi, la volonté est un principe actif par lequel l'homme affirme sa capacité à se détacher de ses désirs et pose ainsi sa liberté. IDÉE: Parfois synonyme de représentation mentale, parfois de concept (idée générale et abstraite); dans le platonisme, et avec un I majuscule, les Idées sont les modèles des choses, existant en soi, que l'âme contemplait avant son incarnation.

Nous fabriquons les concepts, nous contemplons les Idées. Du grec idein, « voir ».

L'idée est ce par quoi la pensée unifie le réel.

La question de l'origine et de la nature des idées divise les philosophes.

Descartes soutient que nous avons en nous des idées innées, alors que Hume leur attribue une origine empirique. Il faut distinguer, chez Kant, l'idée du concept : l'idée, produite par la raison, est un principe d'unification du réel supérieur au concept, produit par l'entendement. Volonté: Un acte est volontaire quand il trouve son principe dans une libre décision du sujet.

À la différence du désir, qui est une inclination ou un penchant subi, la volonté est un principe actif par lequel l'homme affirme sa capacité à se détacher de ses désirs et pose ainsi sa liberté. Le développement de la psychologie a eu cet avantage de provoquer en partie le rajeunissement de ce que la philosophie traditionnelle nommait le problème de la liberté.

En effet, au lieu de se tenir sur le plan des abstractions et des questions formelles, l'étude de la liberté, dès qu'on la place en termes psychologiques, se retrouve sur le plan de l'acte libre, étudié dans un contexte à la fois humain et réel : et ce n'est alors rien d'autre que l'analyse de la volonté concrète.

Or, les psychologues, qui se sont essayés à cette analyse, ont été frappés de l'importance qu'il fallait accorder au contenu mental tout entier pour décrire le mécanisme de l'acte volontaire.

Aussi en ont-ils souvent conclu que la volonté ne constituait pas une fonction séparée et, pour ainsi dire, un empire dans un empire. En ce sens, et par un curieux euphémisme, on a même désigné par " liberté psychologique » un système de déterminations où l'on ne retrouve guère qu'un jeu de tendances, finalement exprimé par la force de nos représentations. Pourtant il y a peut-être bien de la différence entre mobiles et motifs, l'acte et sa justification; de telle sorte qu'on pourrait se demander si, dans l'acte volontaire, nos sentiments et nos idées se confondent ou non avec des tendances, qu'ils représentent ou, au contraire, travestissent.

Mais ce n'est qu'une manière d'interroger : seul se profile, au-delà, le thème de l'autonomie de la volonté, c'est-à-dire la question de l'indépendance fonctionnelle, de l'opposition formelle de la volonté aux désirs, comme puissance créatrice de liberté. Force de nos sentiments; force de nos idées : nous pouvons maintenant admettre que ces formules révèlent la présence réelle de la vie affective et de la vie intellectuelle dans l'activité dont nous avons à répondre par le fait même qu'elle est voulue.

Mais, justement, ce qui est voulu n'est-il rien d'autre que ce qui s'impose comme produit de l'affectivité et de l'intelligence ? — Telle est ici la façon d'aborder la question. On connaît le schéma de l'acte volontaire qui s'est longtemps transmis dans le cadre même des études psychologiques.

On y distinguait des moments caractéristiques : conception et délibération, choix, exécution. L'exposé du schéma était généralement suivi d'une discussion pour savoir lequel de ces moments était le plus important, et, en quelque sorte, lequel était, plus que les autres, la volonté elle-même.

L'acte, en effet, n'est dit volontaire que s'il est conçu selon plusieurs solutions entre lesquelles on choisit, s'il reçoit au moins un commencement d'exécution. Mais ce par quoi il est voulu, vient-il de ce qu'il est représenté comme possible avant d'être ? ou bien de ce qu'il est choisi et soutenu dans le choix qu'on en fit ?. »

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