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Le sexe, sphinx ou volonté de savoir ? Michel Foucault

Publié le 11/09/2022

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« Le sexe, sphinx ou volonté de savoir ? Michel Foucault Signe du destin ou ironie du sort,, Michel Foucault à l'oral de l'agrégation avait eu à traiter comme sujet de leçon: la sexualité. Thème osé pour r époque et l'institution.

Histoire de la sexualité, tel sera en effet son dernier titre, qui fait comme pendant à l'un des tout premiers, Histoire de la folie.

Avant de s'étonner que la sexualité se monnaie dans sa vision en Volonté de savoir, Usage des plaisirs et Souci de soi (1985), ce rapprochement parle de lui-même ; il suggère que, pas plus que la folie, la sexualité n'existe en soi.

Elle est produite, à différentes époques, investissements variables d'intérêts et de pouvoirs, invention de pratiques et de rapports entre les hommes. La volonté de savoir renvoie à Nietzsche et s'insinue entre volonté de croire et volonté de vérité.

Ce qu'il y a à savoir, c'est d'abord, pour une époque et une aire culturelle, la structure a priori par laquelle elle dessine et circonscrit pour un temps le champ des expériences possibles en matière de pratiques, de mœurs si l'on veut.

Une sorte d'histoire philosophique des mentalités qui voudrait se superposer sur la métaphysique des mœurs, à la façon de Kant.

C'est comme si l'a priori kantien de l'impératif moral se trouvait pris à son tour dans une recherche empirique, archéologique, sous la forme « d'une histoire des différentes formes de subjectivation de l'être humain dans notre culture ».

Pourquoi notre culture ? Est-ce pour commencer une enquête plus vaste, parce qu'elle nous concerne plus ou qu'elle serait supposée avoir un sens plus exemplaire ? C'est du côté des Grecs et des Romains que Foucault va chercher les traces d'un développement où apparaît une subjectivation éthique, c'est-à-dire le moment où des conduites sexuelles donnent l'occasion de questions morales.

Séparer ce qui en la matière est recommandable de ce qui est à éviter ou carrément condamnable.

Il ne s'agit donc pas d'une science de la sexualité comme fonction naturelle, mais rapportée à soi, à la préoccupation d'un art ou usage de bien vivre, tout ce qui peut intéresser un sujet privé et mieux, le faire surgir dans un tissu de prescriptions sociales.

Comment il faut vivre son sexe, ou avec son sexe. On peut supposer que la reprise des Grecs ou des Romains, n'est pas là pour suggérer à l'homme d'aujourd'hui de nouvelles manières de faire, plus avantageuses.... »

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