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La vie comme art ?

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« VOCABULAIRE: VIE: Du latin vita, «vie», «existence».

1.

Vie : en biologie, ensemble des phénomènes propres à tous les organismes (animaux et végétaux), parmi lesquels l'assimilation, la croissance et la reproduction.

2.

Durée s'écoulant de la naissance à la mort.

3.

Élan vital : chez Bergson, courant de vie qui se déploie à travers la matière en créant perpétuellement de nouvelles formes. Ivresse ou hystérie • Pour Nietzsche, l'art est le grand stimulant de la vie, mais en deux sens opposés.

Tout d'abord, il peut stimuler l'épuisé moderne, le blasé, dans un art décadent voué à la recherche de l'effet, comme l'hystérique ou Wagner.

Il peut se perdre dans la virtuosité.

Plus positivement, il s'agit de dire « oui » à toutes les choses problématiques et terribles comme la souffrance, le mal.

Ce que Nietzsche appelle l'amor fati est l'approbation du devenir, contre Platon qui veut soumettre le devenir à l'Idée.

Il faut avoir la force de supporter de vivre, c'est-à-dire de supporter l'illusion, la métamorphose permanente. • Cette ivresse, pour faire art, doit quand même accepter de s'accomplir dans une forme.

Le « grand style » est la volonté de donner une loi à sa vie, de devenir maître du chaos que l'on est, mais sans s'évader dans de fausses transcendances.

L'art finit par se confondre avec la volonté de rendre la vie plus intense, de « changer la vie » comme disait Rimbaud. Présence de l'art • Cette conception de l'art comme révolte contre la soumission de la vie à des exigences métaphysiques et morales trouve notamment à s'exprimer dans l'art brut.

Son porte-parole, Dubuffet, veut en finir avec la question « pourquoi ? » comme si s'engager dans une quête de sens était déjà soumettre la spontanéité de la vie, par ressentiment.

L'oeuvre d'art ne voudrait rien signifier d'autre que sa présence brute. • Angelus Silesius a écrit : « la rose est sans pourquoi, fleurit parce qu'elle fleurit.

L'oeuvre, peinture ou musique, parviendrait à s'imposer elle aussi par sa seule présence.

L'homme, être de langage, pourrait-il échapper, par l'art, à la signification ? L'ART EST EXPRESSION DU DÉSIR. "L'art pour l'art - La lutte contre la fin en l'art est toujours une lutte contre les tendances moralisatrices dans l'art, contre la subordination de l'art à la morale.

L'art pour l'art veut dire : « Que le diable emporte la morale ! » - Mais cette inimitié même dénonce encore la puissance prépondérante du préjugé.

Lorsque l'on a exclu de l'art le but de moraliser et d'améliorer les hommes, il ne s'ensuit pas encore que l'art doive être absolument sans fin, sans but et dépourvu de sens, en un mot, l'art pour l'art - un serpent qui se mord la queue.

"Etre plutôt sans but, que d'avoir un but moral!" : ainsi parle la passion pure.

Un psychologue demande au contraire: que fait toute espèce d'art ? Ne loue-t-elle point ? Ne glorifie-t-elle point ? N'isolet-elle point ? Avec tout cela l'art fortifie ou affaiblit certaines évaluations...

N'est-ce là qu'un accessoire, un hasard? Quelque chose à quoi l'instinct de l'artiste ne participerait pas du tout ? Ou bien la faculté de pouvoir de l'artiste n'est-elle pas la condition première de l'art ? L'instinct le plus profond de l'artiste va-t-il à l'art, ou bien n'est-ce pas plutôt au sens de l'art, à la vie, à un désir de vie ? - L'art est le grand stimulant de la vie: comment pourrait-on l'appeler sans fin, sans but, comment pourrait-on l'appeler l'art pour l'art ?" Nietzsche Situation. Nietzsche s'est toujours intéressé aux questions de l'art: aussi bien dans son interrogation sur la « Naissance de la tragédie » (1872) que sur l'oeuvre musicale de Wagner qui l'a tant fasciné et dont il a tant de mal, dans Le Crépuscule des idoles (1889) à se déprendre. En fait, la tournure aphoristique de ses oeuvres lui fait rencontrer sans cesse, sous forme de notations brèves et souvent provocantes la question de l'art, quitte à se reprendre d'un texte à l'autre, et pourquoi pas à se contredire. De toute façon, il excelle à épouser la thèse de son adversaire imaginaire, puis à se retourner brusquement, et à en montrer l'inanité.

C'est le cas de ce texte où il se montre d'abord partisan de la notion de l'art pour l'art, pour montrer par la suite que l'art est toujours l'expression du désir.. »

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