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La vérité n'est-elle qu'une idée utile ?

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« Introduction : Les puissances politiques se mesurent de plus en plus au nombre de scientifiques qu'elles hébergent sur leur sol, on accueille volontiers les savants des autres pays tant que cela dynamise la recherche du notre.

La science sert la puissance politique.

On peut dire qu'à un ordre plus général la science sert la puissance de l'homme.

Dans le discours de la méthode, Descartes disait que la nouvelle science allait nous rendre « comme maîtres et possesseurs de la nature ».

La science découvre la vérité pour servir les intérêts humains, développer les techniques qui accroissent notre puissance.

La vérité en ce sens est toujours utile.

Cependant, ce n'est pas par ce qu'on l'utilise qu'il faut identifier la vérité à l'utile ; peut être y a t il un ordre de vérité qui dépasse les préoccupations relatives à l'action humaine. Problématique : La meilleure norme de la vérité est l'utilité, cependant si l'utilité est notre rapport au vrai, cela signifie-t-il que le vrai n'est que l'utile ? I : Le vrai est l'utile : Théorie pragmatique de la connaissance. 1) Nous ne connaissons pas la réalité en soi mais seulement des impressions du monde extérieur à travers le prisme de notre subjectivité.

La vérité ne peut donc pas être pour nous une définition de la réalité en soi, mais seulement un moyen d'accroître notre expérience, ce qui facilite notre action. 2) La connaissance n'est pas contemplation passive, mais mise en ordre active du réel par des concepts. Cette mise en ordre n'est pas gratuite, elle répond à nos intérêts.

Dans ce sens, on peut dire que le vrai est l'utile. 3) On peut dire avec Nietzsche, qu'il n'y a pas de connaissance absolue, seulement des interprétations du réel qui s'enracinent dans la volonté.

Il n'y a pas de connaissance désintéressée, la connaissance vient toujours appuyer une vision du monde développée à partir d'une volonté.

N'est vrai que ce qui est utile. Le perspectivisme Pour Nietzsche, il n'existe pas de faits, mais seulement des interprétations des faits, autrement dit, des points de vue sur le réel. L'homme interprète le réel selon ses besoins, ses exigences, ses désirs. Les valeurs qu'il forge sont étroitement liées à sa force ou sa faiblesse, à sa volonté d'affirmer la vie, ou à son incapacité maladive à le faire. Deleuze a commenté remarquablement Nietzsche en faisant valoir que si la morale aristocratique (dont Nietzsche se réclame) s'énonce « je suis bon donc tu es méchant », la morale des esclaves et des décadents se délivre par « tu es méchant donc je suis bon ». La première formule débute par une pleine affirmation de soi, une autoexaltation, dont le « tu es méchant » n'est que la conséquence.

Les esclaves, les faibles se reconnaissent à ce qu'ils ré-agissent, sont des hommes du ressentiment et de la vengeance. Le désir de vengeance et le ressentiment Cette tension de la vie pour se surmonter elle-même sous la forme de la volonté de puissance peut-elle aller à l'infini ? Une ascension infinie n'est pas possible parce que la volonté vient se heurter au temps : la volonté de puissance vient achopper sur l'essence du temps comme sur sa limite.

Elle peut bien vouloir l'avenir mais non pas le passé.

Si l'avenir est le domaine qui lui est ouvert, le passé semble lui échapper pour toujours : « En arrière ne peut vouloir la volonté.

» La volonté ne peut vouloir en arrière que sous les formes morbides du désir de vengeance et du ressentiment. Cette volonté réactive ne veut pas simplement abolir ou annuler ceci ou cela, c'est contre le devenir lui-même dans ce qu'il a d'irréversible et d'inexorable qu'elle s'exerce, parce que c'est à sa propre impuissance à vouloir pour le passé qu'elle se trouve confrontée. Pour parvenir à se supporter eux-mêmes, ils ont besoin de s'opposer à d'autres. Ainsi, ils commencent par poser l'autre comme « méchant », et c'est parce qu'ils ne supporter pas l'autre qu'ils se nomment « bons ».

Le caractère de « bon » n'est pas ici une affirmation de soi, mais une réaction, la marque du ressentiment, de la vengeance, devant autrui. On comprend le mot de Nietzsche, la religion « a fait de toute valeur une non valeur », en elle il n'y a « que des fins mauvaises : la contamination, le dénigrement, la négation de la vie, le mépris du corps et l'autoavilissement de l'homme par l'idée de péché.

» Ce qui engendre une inversion des valeurs.

Les valeurs affirmatives d'actions, de conquêtes, d'extériorisation...

sont dévaluées (méchanceté, brutalité, vanité...) et remplacées par les valeurs nihilistes de passivité, d'adaptation, d'intériorisation...

Le prêtre est le grand artiste du ressentiment qui, par la mystification d'un Dieu et d'un monde suprasensibles, déprécie la vie et assurer le triomphe de l'existence réactive. En fait, la religion chrétienne porte à son comble un mouvement déjà présent chez Socrate : l'idée que la vie. »

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