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La vérité est-elle contraignante ou libératrice ?

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« La connaissance adéquate du réel restreint-elle nos possibilité de choix, d'action, ou bien les accroît-elle ? Contribue-t-elle ou non à nous rendre libres et autonomes ? En quel sens peut-on dire que la vérité est libératrice ? Si la vérité est libératrice, est-ce le mensonge, ou l'absence de vérité qui sont des poids ? Mais par rapport à quoi ? La morale, la conscience ? La vérité en elle-même n'est-elle pas un enfermement ? La question porte sur le cas de celui qui peut vivre heureux mais méchant.

Le sujet pose que la vérité n'est pas forcément liée avec les agréments d'une conscience.

Mais il faut aller plus loin : est-ce que la question du mensonge a affaire avec ces agréments ? Ne faut-il pas le juger a priori, et estimer que juger moralement le mensonge, suppose de le condamner, quoiqu'il arrive ensuite ? Il faut donc distinguer le soulagement moral (une fois le mensonge reconnu), de la libération de la conscience (être en paix avec soi) et du soulagement psychologique lâche (être soulagé d'avoir vu l'efficacité de son mensonge).

La liberté s'acquiert dans la pensée, qui conduit à la vérité en passant par le doute (Descartes).

La "libre- pensée" ne se soucie donc que de l'évidence du vrai.

La vérité libère du doute, de la mauvaise conscience.

La vérité peut être aussi libératrice pour l'humanité.

L'homme dans son intégralité psychologique ne peut en effet construire sa liberté tout en construisant continuellement et impunément ses mensonges défiant la morale commune à l'humanité.

La vérité est nécessaire dans les rapports que l'homme entretient avec autrui, comme avec lui- même. Mais la libération de soi n'est-elle pas aussi affaire d'utopie, d'horizon inventé et pas seulement de vérité acquise ? Conseils pratiques: On devra veiller ici aux différentes acceptions de la notion de liberté: liberté de la raison, liberté politique, liberté morale, etc.

Un plan progressif permettant d'explorer ces différentes formes par rapport à la vérité est ici tout à fait Indiqué.

Rappelez-vous, avec Spinoza, que la vraie connaissance libère l'homme et le sauve.

Elle assure puissance et liberté. Bibliographie: Nietzsche, Le gai savoir, Idées-Galilmard. SPINOZA, Éthique, Garnier-Flammarion. [Devant une idée vraie, l'esprit n'a aucun pouvoir, il ne peut qu'admettre.

La vérité ne se discute pas, elle s'impose.

Toute la force de la vérité est précisément dans cette impuissance de l'homme raisonnable à refuser le vrai.] On est contraint de «se rendre à l'évidence» L'expression commune «se rendre à l'évidence» montre bien que l'évidence est une force qui nous assaille et nous domine.

Elle implique aussi que l'on y résiste et qu'enfin on se rend.

La toute-puissance de l'évidence est dans l'impuissance de l'esprit à la nier.

Il semble que ce soit sans raisons que la raison se rende à l'évidence. Si l'on parle de force de la vérité, c'est parce que l'esprit, malgré sa résistance, est obligé de l'admettre. Le jugement vrai se reconnaît à ses caractères intrinsèques : il se révèle vrai par lui-même, il se révèle vrai par lui-même, il se manifeste par son évidence.

C'est le point de vue de Spinoza (« Ethique », II, 43).

« La vérité est à elle son propre signe » (« verum index sui »).

« Celui qui a une idée vraie sait en même temps qu'il a cette idée et ne peut douter...

Quelle règle de vérité trouvera-t-on plus claire et plus certaine qu'une idée vraie ? De même que la lumière se montre soi-même et montre avec soi les ténèbres, ainsi la vérité est à elle-même son critérium et elle est aussi celui de l'erreur.

» Pour Descartes, comme pour Spinoza, une idée claire & distincte qui apparaît évidente est une idée vraie et il n'y a point à chercher au-delà.

« Les idées qui sont claires & distinctes ne peuvent jamais être fausses » dit Spinoza.

Descartes écrit de son côté : « Et remarquant que cette vérité : je pense donc je suis était si ferme et si assurée que toutes les plus extravagantes suppositions étaient incapables de l'ébranler, je jugeais que je pouvais la recevoir, sans scrupule, pour le premier principe de la philosophie....

Après cela je considérai en général ce qui est requis à une proposition pour être vraie et certaine, car puisque je venais d'en trouver une que je savais être telle, je pensais que je devais aussi savoir en quoi consiste cette certitude.

Et ayant remarqué qu'il n'y a rien du tout en ceci : je. »

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