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La science ne fournit-elle que des certitudes ?

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« POUR DÉMARRER Ce sujet, sous la forme d'une question restrictive, vous interroge, en réalité, sur les fonctions et les buts de la science.

Le seul résultat de l'établissement de connaissances discursives, mettant en évidence des relations nécessaires et rigoureusement vérifiées entre les phénomènes, est-il d'aboutir à des jugements que nous ne pouvons considérer autrement que comme vrais ? CONSEILS PRATIQUES vous devrez d'abord définir avec précision la notion de science.

Vous pourriez ainsi montrer qu'un de ses buts est bien de conduire à des « certitudes » (quant à la réalité), but qui est d'ailleurs souvent atteint de façon provisoire. Mais ce but n'est évidemment pas le seul, et vous pourrez développer l'idée de la science, en tant qu'ensemble théorique, comme moyen de compréhension du monde et comme réservoir de moyens d'action sur celui-ci.

D'une manière générale, soulignez que la science n'est pas vraiment un « réservoir » à certitudes, mais un ensemble souvent problématique et fluctuant. BIBLIOGRAPHIE HUME, Traité de la nature humaine, Aubier. K.

POPPER, La logique de la découverte scientifique, Payot. I - QUELLE ANALYSE POUR CE SUJET ? Il est communément admis que les connaissances scientifiques se distinguent par la rigueur de la démarche dont elles procèdent.

Les vérités scientifiques, démontrables, seraient évidemment certaines. Pourtant, il convient de se demander de quelle nature est cette certitude qui, il faut le décider, peut être objective mais aussi subjective. Qui plus est, nous savons bien que ce qui paraît certain à une époque donnée peut se révéler ultérieurement erroné. PROBLEMATIQUE / INTRODUCTION Il existe une mythologie très répandue à propos de la science.

Toute-puissante, infaillible même, la science, par la force de ses certitudes, donnerait à l'homme des réponses incontestables et indépassables.

Singulier contraste avec l'incertitude des opinions et des croyances toujours changeantes.

Pourtant, saisie de l'intérieur, l'histoire des sciences apparaît animée d'un dynamisme d'où les crises, les bouleversements, les évolutions ne sont pas exclus. Einstein succède à Newton, et le relativise sans le nier.

Les vérités scientifiques ne semblent plus définitives, et la tentation est grande de leur imputer une relativité semblable à celle des opinions.

On suivrait en cela le scepticisme intégral d'un Pyrrhon ou d'un Montaigne, problématisant du même coup les espérances placées dans la science et ses applications pratiques.

Si l'homme reste la mesure de toutes choses (Protagoras), les réponses qu'il donnera à son angoisse seront elles-mêmes angoissantes, car relatives.

Comment un énoncé peut-il être à la fois vrai et relatif? L'autorité et la crédibilité de la science peuvent-elles subsister dès lors que l'on mesure la relativité, voire l'inachèvement, des théories scientifiques ? On comprend qu'une question de droit se pose au-delà des croyances et des réalités de fait : " La science peut-elle fournir à l'homme des réponses définitives ? " II - UNE DEMARCHE POSSIBLE. A - CERTITUDES DEMONSTRATIVES ET INDUCTIVES. Les sciences se caractérisent par leur indubitabilité.

Procédant par déductions et enchaînements de raisons, elles s'appuient sur des preuves, des démonstrations qui, à l'instar des mathématiques, fondent leur certitude. Cette dernière tient d'ailleurs tout autant au caractère objectif qu'au caractère universel des jugements scientifiques. Cela dit, si la certitude mathématique est déductive ou, autrement dit, si les vérités mathématiques sont démonstratives, on ne peut en dire autant des connaissances acquises dans le domaine des sciences physiques.. »

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