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La science: La science s’oppose-t-elle au sens commun ?

Publié le 30/03/2022

Extrait du document

« La science LES QUESTIONS DU CHAPITRE 1.

La science s’oppose-t-elle au sens commun ? 2.

Qu’est-ce qu’une expérience scientifique ? 3.

À quoi reconnaît-on une expérience scientifique ? 4.

La pluralité des sciences fait-elle obstacle à l’unité de la science ? 5.

La science se borne-t-elle à établir des faits ? 6.

La science peut-elle se connaître elle-même ? Introduction Dans l’imaginaire collectif, la science apparaît comme le garant de l’objectivité et de la vérité.

Les images et les slogans publicitaires en portent témoignage, qui vantent les mérites de telle ou telle crème à l’efficacité « scientifiquement prouvée ».

La science est également le gage d’un savoir abouti et incontestable, au sens où l’on dit de quelqu’un qu’il a la science infuse.

Pourtant, il y a quelque ambiguïté dans cette mise en avant de l’objectivité et de la connaissance scientifiques.

L’expression « avoir la science infuse » est aussi une manière de dénoncer l’arrogance du savoir qui occupe une position de surplomb et exerce sur celui qui ne le possède pas une forme de violence symbolique.

Et l’argument d’autorité qui consiste à convoquer la science comme ce qui a force de preuve montre encore que la science revêt dans certaines instrumentalisations qui en sont faites une autorité dogmatique qui ne doit souffrir aucune contestation. C’est peut-être à l’encontre de cette idéologisation du discours sur la science ou du discours d’invocation de la science que s’est élevé un discours de contestation de sa légitimité.

Lorsqu’elle quitte le terrain du scepticisme méthodologique qui lui a donné naissance pour devenir l’étendard de la vérité absolue, la science donne à ses adversaires la possibilité de se faire les hérauts d’un scepticisme hyperbolique dévastateur, qui récupère l’esprit de suspicion circonspecte du scientifique pour le retourner contre la science elle-même, à l’époque de ce que certains appellent la « post-vérité », où le discours scientifique tend à n’être pas plus légitime qu’aucun autre.

C’est précisément l’opposition brutale entre science et non-science qui empêche d’y voir clair, parce qu’elle hypostasie la science comme s’il s’agissait d’un monolithe de connaissances fermes et définitives, auquel on pourrait. »

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