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La science bannit-elle toutes croyances ?

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« PREMIERE CORRECTION INTRODUCTION La science vise l'établissement de connaissances vraies et universelles.

La croyance, quant à elle, est parente de l'incertitude.

Croire ce n'est pas savoir, c'est tout au plus avoir certaines motivations d'ordre affectif conduisant l'individu à être convaincu de telle ou telle chose, sans qu'il puisse être certain de sa validité.

La relation d'exclusion entre la science et la croyance s'impose de prime abord.

Pour autant si la science vise la vérité, son atteinte n'est pas immédiate, le chercheur tâtonne souvent plusieurs mois ou années avant de fonder sa théorie.

En ce sens au sein du processus scientifique la croyance peut avoir un rôle quand la vérité de ce que l'on veut démontrer n'est pas encore établie.

Elle coïncide alors avec une source de motivation et peut être identifiée à une raison subjective qui nous incite à poursuivre notre recherche dans telle ou telle voie.

La réponse à apporter au sujet initial n'est donc pas si simple étant donné la complexité des deux notions en présence : la science et la croyance.

Pour répondre à la problématique nous procéderons en trois étapes.

La première a pour but d'exposer l'hypothèse selon laquelle la relation entre la science et la croyance est une relation d'exclusion.

La deuxième étape tend à relativiser cette hypothèse en mettant en évidence le rôle que peut jouer la croyance dans la science.

Enfin nous aborderons la croyance sous deux angles particuliers, le premier tend à limiter le domaine de la science au profit de la croyance, le deuxième envisage leur différence d'un point de vue qualitatif. PLAN DETAILLE Première partie : La science exclut la croyance. 1.1 La différence entre croire savoir et savoir. « S – […] Qu'il en soit, en effet, comme tu le dis : celui qui prendra la non-science, celui-ci, tu l'affirmes, jugera faux, n'est-ce pas ? THEETETE – Oui SOCRATE – Mais il ne croira certes pas juger faux. T – Comment le pourrait-il ? S – Au contraire il croira juger vrai, et c'est en homme qui sait qu'il considérera les objets mêmes sur lesquels il est dans l'erreur. T – Comment donc ! S – C'est de science donc qu'il croira que son butin de chasse est fait, et non point de non-science.

» PLATON, Théétète. L'individu qui croit savoir est dans l'illusion, il n'est pas conscient de son erreur, de la nature fausse de sa connaissance.

La question de la croyance est un préalable à la science, mais elle semble en être exclue. 1.2 Se libérer des préjugés conditionne notre accès à la connaissance de la vérité. « C'est pourquoi je pense que j'en userai plus prudemment, si, prenant un parti contraire, j'emploie tous mes soins à me tromper, feignant que toutes ces pensées sont fausses et imaginaires ; jusques à ce qu'ayant tellement balancé mes préjugés, qu'ils ne puissent faire pencher mon avis plus d'un côté que d'un autre, mon jugement ne soit plus désormais maîtrisé par de mauvais usages et détourné du droit chemin qui le peut conduire à la connaissance de la vérité.

Car je suis assuré que cependant il ne peut y avoir de péril ni d'erreur en cette voie, et que je ne saurais aujourd'hui trop accorder à ma défiance, puisqu'il n'est pas maintenant question d'agir, mais seulement de méditer et de connaître.

» DESCARTES, Méditations métaphysiques, I. Tolérer la croyance dans le domaine scientifique c'est courir le risque de soutenir des connaissances fausses. La croyance, étant synonyme d'incertitude, doit être rejetée afin d'assainir les sources de la connaissance. Transition : Les premières définitions de la science et de la croyance tendent à exclure clairement la seconde du domaine de la première.

Cependant les idées, fruits de la raison humaine, peuvent paraître fondées scientifiquement alors qu'elles font appel à la croyance. Deuxième partie : La croyance, soutien de la science ? 2.1 La croyance accompagne l'habitude, l'idée de causalité n'est pas le fruit du raisonnement mais découle de l'habitude.. »

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