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La religion est-elle une secte qui a réussi?

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« Approche problématique On définit souvent une secte comme un rassemblement de gens partageant la même croyance spirituelle, philosophique ou religieuse.

Dans notre société, le terme de secte est associé de façon péjoratif à une manipulation des esprits à l'aide de dogmes censés bous sauver et dont le seul but est de manipuler les esprits par des croyances infondées.

Le fondement spirituel d'une secte est identique à celui d'une religion, il s'agit de croire en des forces salvatrices, une vérité révélée dont la seule croyance prouve l'existence et qui ne demande pas d'appel à la raison.

Une secte et une religion se distinguent dans leur reconnaissance sociale, la religion est acceptée par l'État aujourd'hui, et possède des avantages fiscaux et des lieux de cultes officiels.

Au XIXe siècle, les sociologues Max Weber et Ernst Troeltsch définissent la secte comme un groupement religieux extrémiste, intransigeant et en rupture avec la société.

L'Église est alors l'alternative sociale de la religion qui prend sa place au milieu des institutions profanes.

Dans la majorité des cas, on ne peut adhérer en même temps à une religion et à une secte.

Il faut cependant rappeler que l'on adhère volontairement à une secte et que leur illégitimité peut varier d'un État à un autre.

Ainsi une secte peut elle être définie comme un courant spirituel qui n'a pas encore réussi à se faire reconnaître publiquement et légalement? Dans ce cas peut on fondamentalement nier la distinction entre une religion et une secte? Si l'on considère l'impopularité de chaque grande religion à ses débuts ne doit on pas y voir une forte ressemblance avec ce qu'on appelle aujourd'hui une secte? PLAN I De l'impopularité des sectes A- Une secte est regardée comme un fléau, une machine à manipuler les esprits en prônant des idées saugrenues et dangereuses pour le plus souvent.

Que doit-on dire d'une secte qui interdit à ses disciples tout traitement médical? Ou encore qui pousse à un suicide collectif? « les sectes ne sont pas également condamnables, elles suscitent spontanément la mìme réprobation et la mìme inquiétude dans la conscience populaire » Freud Ainsi je suis en contradiction avec vous lorsque, poursuivant vos déductions, vous dites que l'homme ne saurait absolument pas se passer de la consolation que lui apporte l'illusion religieuse, que, sans elle, il ne supporterait pas le poids de la vie, la réalité cruelle.

Oui, cela est vrai de l'homme à qui vous avez instillé dès l'enfance le doux - ou doux et amer - poison.

Mais de l'autre, qui a été élevé dans la sobriété ? Peut-être celui qui ne souffre d'aucune névrose n'a-t-il pas besoin d'ivresse pour étourdir celle-ci.

Sans aucun doute l'homme alors se trouvera dans une situation difficile ; il sera contraint de s'avouer toute sa détresse, sa petitesse dans l'ensemble de l'univers.

Il ne sera plus le centre de la création, l'objet des tendres soins d'une providence bénévole.

Il se trouvera dans la même situation qu'un enfant qui a quitté la maison paternelle, où il se sentait si bien et où il avait chaud.

Mais le stade de l'infantilisme n'est-il pas destiné à être dépassé ? L'homme ne peut pas éternellement demeurer un enfant, il lui faut enfin s'aventurer dans l'univers hostile.

On peut appeler cela "l'éducation en vue de la réalité " ; ai-je besoin de vous dire que mon unique dessein, en écrivant cette étude, est d'attirer l'attention sur la nécessité qui s'impose de réaliser ce progrès ? D'origine juive, mais formé à l'école de la philosophie des Lumières, du darwinisme et de l'hellénisme, Freud s'est très vite démarqué de la religiosité de sa famille.

C'est, de son propre aveu, ses réflexions sur l'origine de la culture qui l'ont amené à rencontrer le phénomène religieux .

« Totem & Tabou » (1913), « Malaise dans la civilisation » (1930), « Moise & le Monothéisme » (1934), « L'avenir d'une illusion » (1927)., autant d'oeuvres qui témoignent de l'intérêt de Freud pour la religion. Dans cet ouvrage, Freud affirme que ce serait l'angoisse de l'homme devant la nature toute-puissante, angoisse analogue à celle de l'enfant, qui aurait engendré, en quelque sorte, le comportement religieux.

En personnifiant les forces naturelles sous formes d'êtres supérieurs, parfois terrifiants, mais pourvus d'une volonté semblable à celle des hommes, en attribuant aux dieux les caractères que l'enfant attribue au père, les hommes auraient cherché à exorciser l'angoisse due à la cruauté de la nature. La première fonction de la religion serait donc d'humaniser la nature, de protéger l'homme contre celle-ci.

Mais, humaniser la nature, c'est aussi la tâche de la civilisation.

Or, si celle-ci rend la nature plus supportable, elle impose néanmoins à l'homme des privations et des souffrances qui, à leur tour, suscitent l'anxiété et le besoin d'un dédommagement ou d'une consolation.

La religion aurait donc aussi pour objectif de protéger l'homme contre « les dommages causés par la société humaine ».

Ainsi la religion serait une satisfaction de notre désir archaïque d'être protégé et aimé.. »

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