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La Philosophie avant Socrate ?

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Quoique Socrate puisse être appelé à juste titre le créateur de la philosophie, il ne fut pas le premier philosophe de la Grèce. Quand il parut, déjà depuis près de deux siècles, les sages essayaient de résoudre le problème du monde. Pour eux, la philosophie devait étudier l'origine et la nature des choses. Mais, loin de s'entendre sur la solution de cette question, ils se partagèrent en diverses écoles qu'on appelle ionienne, atomistique, italique, éléatique et sophistique.

« La Philosophie avant Socrate Quoique Socrate puisse être appelé à juste titre le créateur de la philosophie, il ne fut pas le premier philosophe de la Grèce.

Quand il parut, déjà depuis près de deux siècles, les sages essayaient de résoudre le problème du monde. Pour eux, la philosophie devait étudier l'origine et la nature des choses.

Mais, loin de s'entendre sur la solution de cette question, ils se partagèrent en diverses écoles qu'on appelle ionienne, atomistique, italique, éléatique et sophistique. L'école ionienne qui fleurit principalement à Milet, en Ionie, cherche le principe de toutes choses.

Pour Thales, son fondateur (640), ce principe est l'eau; pour Anaximène, c'est l'air; pour Héraclite, c'est le feu.

Empédocle d'Agrigente place le principe des choses dans les quatre éléments : la terre, l'eau, l'air et le feu.

Anaxagore (500) distingue, lui aussi, un principe matériel d'où sont sortis tous les êtres; mais il l'emporte sur ses devanciers, en proclamant l'existence d'une intelligence ordonnatrice du monde.

Par là il ouvre la voie à Socrate. L'école atomistique d'Abdère étudie les mêmes problèmes que la précédente.

Mais, au lieu de chercher le principe des êtres dans un seul élément, elle prétend que le monde est formé d'un nombre infini d'atomes, se mouvant dans le vide.

De la rencontre de ces atomes proviennent les êtres qui ne sont en réalité que des combinaisons diverses des atomes.

Les deux principaux représentants de cette école sont Leucippe et Démocrite.

Ce dernier (470) fut le précurseur d'Epicure. L'école italique, ainsi nommée parce qu'elle fleurit dans cette partie de l'Italie qu'on appelait la Grande Grèce, eut pour fondateur Pythagore, né vers l'an 580.

Pythagore étudia, comme les autres sages, la nature et l'origine des choses, mais il poussa plus loin ses investigations.

Frappé de l'ordre qui règne dans le monde, le cosmos comme il l'appelle, il en cherche la raison et croit la trouver dans l'unité mathématique et dans les nombres.

Cette école, essentiellement métaphysicienne, exerça une grande influence sur Platon. L'école éléatique eut la même tendance métaphysicienne.

Ses principaux représentants sont Xénophane (620), Parménide (519), Zénon d'Elée, au cinquième siècle.

Les deux premiers professèrent un panthéisme idéaliste : Il n'existe qu'un être qui est tout, et en dehors duquel il n'y a que le néant.

Zénon fut le dialecticien de l'école, il est resté célèbre par ses arguments contre la réalité du mouvement. L'école sophistique naquit de la lutte des écoles précédentes.

Cette lutte engendra peu à peu le découragement, la défiance, le scepticisme.

« Du sein des anciennes écoles tombant en décadence sort une race de beaux esprits sans convictions, exercés et habiles dans l'escrime d'une logique et d'une rhétorique artificieuse, faisant de la philosophie métier et marchandise, et vendant à prix d'or l'art de rendre tout vraisemblable, parce que, au fond, ils ne croient à rien et qu'il n'y a pour eux ni vrai ni faux, ni bien ni mal.

Ces faux sages, ce sont les sophistes.

» (Cousin). Ils sortent des diverses écoles et se rencontrent en Grèce.

Les principaux sont Protagoras (490), connu par sa fameuse maxime : « L'homme est la mesure de toutes choses, » et Gorgias de Léontium (485), dont l'ouvrage intitulé du Non-être ou de la Nature montre, par son seul titre, les tendances sceptiques de l'auteur. Les sophistes vont être combattus par Socrate.. »

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