La pensée peut-elle se passer de l'expérience ?

« Analyse. · Le sujet qui nous est proposé ici nous invite à la réflexion sur deux notions, misent en rapport : la pensée et l'expérience.

Nous commencerons donc par une définition brève de chacune de ces notions. o La pensée.

Penser, c'est avant tout combiner, former des idées et des jugements.

On pense lorsque l'on applique l'activité de notre esprit sur les éléments fournis par l'expérience.

Le verbe penser vient du latin pensare qui signifiait peser.

Le fait de penser reviens donc à évaluer, calculer.

Penser, c'est juger. o L'expérience.

Ce terme indique un type de connaissance reposant sur la saisie directe de contenus divers.

L'expérience est donc ici ce que nous percevons tous, immédiatement, avant même toute pensée. · Nous voyons, dans les premières définitions que nous venons de donner, que la pensée et l'expérience sont intimement liées.

Il apparaît donc, dans un premier temps, que notre pensée ne peut se passer de l'expérience. · Pourtant, la pensée développe des objets qui ne font pas partie de l'expérience : Dieu, le monde, l'infini, nombre de concepts ne sont pas donnés par l'expérience, mais font tout de même partie de la pensée. · Ce qui est donc signalé ici, c'est le conflit de l'empirisme contre le rationalisme.

Notre problématique sera ainsi celle posée par les penseurs de chacun de ces « mouvements » : qu'est ce qui prime : la pensée ou l'expérience ? Bien entendu, la réponse va permettre de remettre en cause ou non les concepts fondamentaux de la métaphysique. · Enfin, nous devrons aussi nous souvenir que la question ne doit pas nous emporter dans un débat clos depuis Kant ; Il nous faudra justifier, clairement ce qui permet de dire que la pensée peut, ou pas, se passer de l'expérience. Problématisation. Le fait de penser est intiment lié au fait de subir, de sentir, de vivre.

L'expérience et la pensée sont donc indissociables.

Cependant, nous pouvons nous demander si la pensée peut, ou non se passer de l'expérience ? En premier lieu, l'expérience n'est-elle pas à l'origine de toutes notre connaissance, et, de fait de toute notre pensée ? Pourtant, la pensée n'est-elle pas en mesure de dépasser l'expérience, de sortir de son champ ? Quelle solution apporter alors si ces deux questions peuvent trouver chacune une réponse positive ?. »