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La notion d'inconscient introduit-elle la fatalité dans la vie de l'homme ?

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« VOCABULAIRE: FATALISME: a) Doctrine selon laquelle tout ce qui arrive est écrit d'avance et devait nécessairement arriver, en vertu de l'action inéluctable du destin.

b) Par extension, résignation face aux événements que l'on croit ne pouvoir changer. VIE: Du latin vita, «vie», «existence».

1.

Vie : en biologie, ensemble des phénomènes propres à tous les organismes (animaux et végétaux), parmi lesquels l'assimilation, la croissance et la reproduction.

2.

Durée s'écoulant de la naissance à la mort.

3.

Élan vital : chez Bergson, courant de vie qui se déploie à travers la matière en créant perpétuellement de nouvelles formes. HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). • Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ».

Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage. INCONSCIENT Du préfixe privatif in- et de -conscient, d'où « qui n'est pas conscient ». a) Adjectif : ce qui est dépourvu de conscience.

b) Ce qu'on ressent ou perçoit sans en prendre conscience (cf.

les « petites perceptions » de Leibniz).

Nom : chez Freud, l'inconscient est fait de tous les contenus psychiques (pulsions, désirs, souvenirs) qui sont refoulés hors de la conscience, et qui demeurent cependant actifs.

c) Inconscient collectif : désigne, chez Jung, l'ensemble des images et motifs qui symbolisent les instincts fondamentaux de l'homme. • La psychanalyse freudienne accorde une grande importance à l'étude des rêves, des lapsus et des actes manqués, qu'elle considère comme des manifestations travesties de l'inconscient.

• Certains philosophes nient l'existence de l'inconscient.

Alain, par exemple, y voit une dangereuse valorisation de nos pulsions et de nos instincts, tandis que Sartre lui substitue la notion de mauvaise foi. La notion d'inconscient est-elle à l'origine de la fatalité dans la vie de l'homme ? Qu'est-ce qui fait penser que la vie de l'homme est déterminée par l'inconscient (Freud) ? Si, en effet, le fait de ne pouvoir contrôler son inconscient mais d'avoir l'impression d'être dirigé par lui peut faire penser à une sorte de fatalité, quelle est la limite d'un tel déterminisme (Alain) ? Peut-on réellement parler de fatalisme ? N'est-ce pas un terme trop fort, enlevant toute liberté, tout libre arbitre, dans la conduite de la vie ? Quelle peut-être la part de mauvaise foi d'une telle conception ? Et à quoi servirait la psychanalyse, si tout était déjà joué ? Sartre a beaucoup parlé de cette domination de l'être par son inconscient, pour la rejeter.

Nous sommes responsables de nos actes, et nous ne pouvons, ni ne devons, nous cacher derrière aucun fatalisme, inconscient ou non (L'Être et le Néant).

Avoir conscience de la force de l'inconscient devrait annihiler un peu la force de celui-ci.

La notion d'inconscient n'est-elle pas un alibi de plus pour introduire la fatalité : celle-ci n'est-elle pas introduite par d'autres tendances humaines (superstition) ? Problématique: Un fait est quelque chose de tangible et de matériel.

C'est une donnée observable de l'expérience, objective, indiscutable.

Or l'inconscient est à la fois la manifestation d'une réalité psychique (tous les actes manqués, les lapsus, voir les textes de Freud), une réalité observable quand elle devient physique, et ce qui est non conscient, non observable donc inconnaissable (juste une hypothèse).

On peut également faire une nouvelle distinction : prenons le rêve.

Doit-on s'attacher à son contenu manifeste ou à son contenu latent ? Doit-on considérer le contenu d'un rêve comme un fait ou comme une hypothèse ? Est-on jamais capable de savoir ce qui est indiscutable dans un rêve (activité par excellence de l'inconscient) ? Le "ou" de l'énoncé est-il à prendre comme exclusif (soit l'un soit l'autre), ou comme complétif (l'un et l'autre) ? On peut se demander si cette existence peut être ni l'un ni l'autre.

Pour Descartes, il est impossible de postuler et de constater quelque chose qui échapperait à la pensée.

Et les détracteurs de la psychanalyse ignorent, refusent l'existence même d'un inconscient. Bien distinguer fatalité et déterminisme: la fatalité serait un déterminisme impossible à détecter et à surmonter.

La fatalité introduit l'inéluctabilité, l'inexorabilité.

Il faut montrer que prétendre que l'inconscient introduit la fatalité, n'est en définitivement que de la "mauvaise foi".

En revanche, le déterminisme (enchaînement des causes et des effets) permet grâce à la connaissance de s'en libérer.

Parlez de la méthode psychanalytique qui essaie justement. »

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