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La mort est-elle pensable ?

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« éléments de réflexion • Il convient sans doute de différencier : - penser à la mort ; - penser sur la mort, à propos de la mort; - penser la mort. • Peut-être convient-il de s'interroger : la mort...

de qui ? Des autres ? De moi ? De mes proches ? • Mais penser la mort est-ce penser des êtres mortels ? Penser des êtres mortels, ne serait-ce pas en fait, à quelque moment qu'on les pense, penser des êtres vivants et penser finalement la vie ? • Peut-être convient-il de distinguer « pensée conceptuelle » et « expérience » de la mort ? Si la mort est un rien, penser le rien ne serait-ce pas ne rien penser ? Et donc ne pas penser ? citations • Jankélévitch, La mort (Flammarion) : « La mort n'est pas un objet comme les autres ! La pensée pense les concepts l'un par rapport à l'autre, c'est-à-dire relativement et partitivement; la pensée, comme la marche, met un concept devant l'autre : à ce compte la mort, étant le non-être total de tout notre être, est aussi impensable que l'être et plus encore, puisqu'elle présuppose la totalité de l'existence pour en penser l'annihilition.

La pensée de la mort ne pense jamais la mort à fond et dans toutes ses dimensions...

l'inconcevable de la mort échappe à nos concepts ».

Chap I, p.

36. • Kant, Anthropologie du point de vue pragmatique : « La mort, nul n'en peut faire l'expérience en elle-même (car faire une expérience relève de la vie), mais on ne peut que la percevoir chez les autres...

L'illusion ici n'est pas à supprimer ; car elle réside dans la nature de la pensée, en tant que parole qu'on adresse à soi-même et sur soi-même.

La pensée que « je ne suis pas » ne peut absolument pas exister ; car si je ne suis pas, je ne peux pas non plus être conscient que je ne suis pas.

Je peux bien dire : je ne suis pas en bonne santé, etc., en pensant des prédicats de moi-même qui ont valeur négative (comme cela arrive pour tous les verba) mais, parlant à la première personne, le sujet lui-même (celui-ci en quelque sorte s'anéantit) est une contradiction.

» • Heidegger : « La mort banalisée, c'est la mort de tout 1 monde et de personne.

» lectures • Platon, Apologie, 29 a.

Il n'y a rien à savoir dans la mort. • Grateloup, Anthologie philosophique (Hachette). • Paul Valéry, Vitalité de l'idée de la mort.. »

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