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La loi morale et la loi civile ne sont-elles qu'une limitation de la liberté ?

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« La loi morale et la loi civile ne sont-elles qu'une limitation de la liberté ? Introduction.

— La liberté est une condition essentielle du plaisir chez l'homme : un plaisir imposé n'est plus un plaisir.

Aussi nous regimbons contre toute restriction de notre liberté.

Mais ne nous faisons-nous pas souvent illusion et les lois qui régissent notre vie ne sont-elles qu'une limitation de notre liberté ? I.

Sans doute, la loi limite la liberté : la loi morale, c'est-à-dire celle qui est promulguée par la conscience, nous tient constamment en lisière, réglant non seulement nos actions, mais encore nos intentions, nos sentiments et nos pensées ; les lois civiles, c'est-à-dire celles qui sont établies par l'autorité de la société dont nous faisons partie, ne portent que sur certains actes extérieurs ; cependant, elles rétrécissent notablement notre droit de choisir (exemples). II.

Mais la loi a un effet bienfaisant : elle garantit l'usage de la liberté.

Être libre, en effet, c'est pouvoir faire ce que l'on veut : or sans loi nous n'aurions pas ce pouvoir. Supposons qu'il n'y ait pas de loi morale, nous agirions suivant l'impulsion du moment ; nous ne prendrions pas ou nous perdrions l'habitude du choix rationnel et réfléchi et en arriverions à être esclaves des passions ou des instincts, l'aboulique ou même comme l'animal.

Par les exercices de volonté et par la réflexion qu'elle nous impose, la loi morale développe donc notre faculté de choisir, c'est-à-dire, en d'autres termes, la liberté. Dans une société sans loi civile, nous ne serions plus assurés de pouvoir user des libertés naturelles à l'homme : rien n'empêcherait un plus fort que nous de nous réduire en esclavage, de s'approprier le fruit de notre travail, de venir troubler notre repos...

La loi civile consacre donc notre liberté naturelle qui, sans elle, serait à la merci de la force. Conclusion.

— La loi, comme tout ce qui canalise notre volonté dans le sens du devoir, n'asservit donc pas mais libère.

Peut-être certains ne voudront-ils pas reconnaître une véritable libération dans cette indépendance que nous procure la loi.

C'est qu'ils se font une fausse idée de la liberté.

Ils la conçoivent comme le pouvoir d'exécuter sans opposition tout ce qui peut leur venir à la pensée : triste faculté, que les ivrognes et les fous possèdent en commun avec les animaux.

La vraie liberté consiste dans le pouvoir d'agir rationnellement : c'est cette liberté que la loi donne et protège.. »

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