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La littérature doit elle prendre partie? Et comment remplir efficacement ce rôle ?

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« La littérature doit-elle prendre partie ? Et comment remplir efficacement ce rôle ? Le sujet pose deux questions, la deuxième découlant de la première. • L'écrivain doit-il s'engager ? Le livre est-il une bonne arme ? L'écrivain doit-il écrire pour défendre une cause, des idées ? => la littérature doit-elle être forcément la porte-parole d'un discours ? • Quelles sont les limités de la littérature engagée ? • À quels moyens l'écrivain doit recourir pour convaincre plus efficacement ? I- La question de l'engagement en littérature Rôle de la littérature en question : au fil des époques, les écrivains ne sont pas d'accord quant au rôle de que devrait tenir la littérature. A- Théorie de « l'Art pour l'Art » Certains artistes ont refusé d'utiliser l'art. Pour Théophile Gautier, l'art doit être gratuit : « Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid, car c'est l'expression de quelque besoin, et ceux de l'homme sont ignobles et dégoûtants, comme sa pauvre et infirme nature ». Développer l'idée d'art pour l'art. B- Qu'est-ce que la littérature ? Sartre : « La parole est action » => l'écriture est une arme que tout écrivain est responsable d'utiliser ou non, ainsi l'écrivain est engagé qu'il choisisse de critiquer le système en place ou non. Un auteur écrit toujours pour les autres, jamais pour soi : écrit pour son temps, placé devant des problèmes historiques et politiques à résoudre. Sartre et l'existentialisme : l'écrivain est responsable de ce qu'il écrit envers la société.

« L'écrivain est en situation dans son époque : chaque parole a des retentissements ». C- L'engagement de certains écrivains Depuis très longtemps, des romanciers (Dickens, Rousseau, Zola...) mais aussi des poètes, des dramaturges utilisent leurs oeuvres à des fins « sociale », en intervenant et/ou dénonçant certains abus de la société dans leurs écrits. • Auteurs qui interviennent dans la vie publique : Hugo député puis sénateur/ Lamartine candidat à l'élection présidentielle de 1848. • Parlez aussi de la naissance de « l'intellectuel » avec l'affaire Dreyfus. II- Les limites de l'engagement Si l'engagement de l'écrivain peut prendre de nombreuses formes (=> naturalisme de Zola, théâtre de l'absurde...), sa portée peut être limitée voire interdite. A- Une parole non entendue ou rejetée • Parfois, l'écrivain n'est pas écouté.

Ex : Hugo de son exile critique Napoléon III et pourtant les Français ratifient largement le référendum en acceptant le retour à l'empire. • L'écrivain est ramené à son domaine littéraire => cuisant échec de Lamartine aux élections de 1848 (G.

Sand, Lamartine...

délaissent la politique et retournent à leurs livres). • Certain élitisme de la littérature : nombre réduit de gens va aller au théâtre voir La Guerre de Troie n'aura pas lieu ou lire Pleins Pouvoirs de Giraudoux. B- Le poids de certains écrits • Exemple : vision que Hugo a donnée de Napoléon III dans Les Châtiments (un singe, un petit, un ogre sanguinaire...), vision très subjective, a beaucoup marqué l'esprit français et il a fallu des décennies avant que les historiens réhabilitent un peu la mémoire du dernier empereur => réel impact de la littérature mais risque d'oublier que même un recueil de poème peut être un terrible réquisitoire.

Arme directe comme dans un essai ou indirecte comme dans le conte philosophique, la littérature doit donc être lue avec un certain recul – le lecteur ne doit pas oublier que l'auteur n'est jamais objectif et que, même s'il n'en est pas vraiment conscient, il fait passer ses idées grâce à sa maîtrise du langage.. »

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