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La lecture est-elle au-delà ou en ça de la compréhension ?

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« Qu'apporte la lecture d'un texte. R : poésie et théâtre sont souvent considérés comme des genres à être déclamés. I- Un texte écrit Aujourd'hui, on lit surtout les pièces de théâtre, les romans, la poésie : chaque maison a au moins un livre d'une pièce de Molière, d'une tragédie de Racine, des poèmes de Baudelaire, d'un roman de Zola... A- Un texte littéraire à lire R : avant, veillées en famille le soir où l'on lisait à voix haute. • Les poèmes sont des textes => sont écrits sur une feuille.

Visibles à l'oeil. => Esthétisme formé par des mots aux orthographes ressemblantes, acrostiches, cf.

certaines figures comme le chiasme, rimes pour l'oeil, beauté du texte de sa présentation (sonnet, ballade...). • Voir le texte permet aussi de mieux voir les figures de styles => cf.

les anaphores dans le texte de Michaux ou chez Aragon.

=> Mise en page du texte poétique, comme celle des calligrammes d'Apollinaire : attire l'oeil, et le fait se mouvoir selon un trajet plus ou moins imposé par le sens et le mouvement de la phrase.

= • Qualité du texte.

Cf.

les alexandrins des tragédies... • Beauté du texte : métaphores, allitérations, assonances => véritable travail de poésie. • Jeu de l'imagination => le lecteur s'imagine les scènes, ouvre son livre et se plonge dans l'univers des personnages. B- Un texte pour être joué : le théâtre • Molière : « Le théâtre n'est fait que pour être vu ».

Le texte théâtral, comme tout texte peut être lu mais sa spécificité le destine à être représenté.

Le texte de théâtre est écrit pour être joué – excepté le « théâtre dans un fauteuil » de Musset => véritable spectacle. • Spectacle : le texte n'est pas suffisant pour représenter une pièce : il manque le décor et les objets ; éclairages, musiques, décors, maquillage ; costumes...

tout est « artificiel » et entre dans des règles (alexandrins...). Costumes... • Un spectacle oral.

Il n'y a pas de théâtre muet (on ne parle pas du mime).

Les personnages, incarnés par les acteurs, se parlent => la parole construit l'action. • Apartés : monologue, petite réplique, qui n'est pas entendu par les autres personnages de la scène mais uniquement par les spectateurs.

Ajoute souvent une pointe d'humour.

Très utilisé en comédie, ressort comique mais très artificiel.

« LA FLECHE, à part : La peste soit de l'avarice et des avaricieux ! /HARPAGON : Comment ? que distu ? » (L'Avare). • Idem pour les monologues : artifice théâtral invraisemblable ; c'est rare de s'arrêter dans la rue et de réfléchir à haute voix ! • Double énonciation propre au théâtre : les personnages (acteurs) parlent entre eux mais aussi au spectateur. ∆) Le texte théâtral est surtout destiné à être représenté => spectacle. C- Un texte qui vit et qui s'interprète • Théâtre : spectacle.

Interprété par les acteurs et le metteur en scène qui moduleront donc le sens de la pièce.

Le texte théâtral a cette capacité à n'être jamais le même : suivant les acteurs et les metteurs en scène, le spectacle est différent => l'approche du metteur en scène donne une vision nouvelle du texte, donne de la profondeur au texte. Ex : le personnage d'Arnolphe, méchant homme qui élève sa pupille et future femme Agnès de façon la plus stupide afin de ne pas devenir un « cocu ».

Pas sympathique : seul à la fin de la pièce, Agnès est heureuse avec un autre. Après les romantiques, des metteurs en scène ont plaint Arnolphe et l'ont rendu plus pathétique que méchant. • Qualité du texte renouvelé => le propre du chef d'oeuvre littéraire est de permettre plusieurs interprétations. • On peut aller voir plusieurs fois la même pièce : ne sera jamais la même en fonction du metteur en scène.

Il donne une version toujours renouvelée de la même pièce.

Ex : Engagement du metteur en scène : Ariane Mnouchkine — en pleine guerre d'Algérie — présente en 1995 au Festival d'Avignon une nouvelle mise en scène du Tartuffe de Molière, où le dévot hypocrite se cache sous les traits d'un islamiste. => La lecture, celle du metteur en scène (et des acteurs), est ici cruciale car elle peut participer à l'élaboration du sens (R : attention aux abus et dérives quand le metteur en scène se considère comme la source véritable de la création théâtrale).. »

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