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La guerre contre les préjugés a-t-elle une fin ?

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« Parties du programme abordées : — Le jugement. — L'illusion. — Nature et culture. — L'irrationnel. Analyse du sujet : Un beau sujet interrogeant sur la démarche même de la connaissance et posé de façon originale : il présuppose que celle-ci est avant tout un combat ; le point à débattre concerne V issue de ce combat.

Au-delà est posée la question du positivisme ou du scientisme. Conseils pratiques : Délimitez avec rigueur la notion de préjugé.

Interrogez-vous sur les combats que la connaissance rationnelle a eu à mener.

Quels ont été (ou sont encore) ses adversaires ? Bibliographie : Claude Bernard, Introduction à l'étude de la médecine expérimentale, Ve partie, Garnier-Flammarion. Auguste Comte, oeuvres choisies, 10/18. Descartes, Discours de la Méthode, Garnier-Flammarion.

Werner Heisenberg, Physique et philosophie, Albin Michel. Difficulté du sujet : ** Nature du sujet : Pointu. INTRODUCTION : Définition des termes et problématisation : Le préjugé est une idée toute faite sans réflexion, une idée préconçue sans examen.

L'absence d'examen et le manque de rigueur font que le préjugé est un piège pour l'homme qui le fait tomber dans l'erreur.

Le fait de combattre, autant que faire se peut, les préjugés va de pair avec la volonté de l'individu d'accéder à des connaissances vraies, établies, sur lesquelles il peut s'appuyer.

La fin de ce combat est toute trouvée à savoir la recherche de la connaissance de la vérité.

Pour autant un autre sens de la fin peut être envisagé, à savoir la fin comme terme, arrêt, achèvement.

Dans ce cas le sens de la question diffère.

Il s'agit de savoir si le combat contre les idées préconçues est indéfini ou fini.

Faut-il exclure un sens du terme « fin » ou bien tenter de tenir les deux ensemble ? Si nous optons pour la deuxième solution il faudra justifier notre choix. Dans quelle mesure le but poursuivi par cette lutte contre les préjugés influe-t-il sur la longueur de cette lutte ? Nous pouvons nous poser la question réciproque.

En effet la finalité poursuivie peut être inatteignable, dans ce cas ne vaut-il pas mieux arrêter le combat ? L'impossibilité de réaliser une finalité remet-elle en cause le sens de cette finalité ? La détermination des rapports entre les deux sens de fin permettra de répondre à la question. PLAN DETAILLE Première partie : La fin de la lutte contre les idées accordées sans examen est la connaissance de la vérité. 1.1 Se libérer des préjugés conditionne notre accès à la connaissance de la vérité. « C'est pourquoi je pense que j'en userai plus prudemment, si, prenant un parti contraire, j'emploie tous mes soins à me tromper, feignant que toutes ces pensées sont fausses et imaginaires ; jusques à ce qu'ayant tellement balancé mes préjugés, qu'ils ne puissent faire pencher mon avis plus d'un côté que d'un autre, mon jugement ne soit plus désormais maîtrisé par de mauvais usages et détourné du droit chemin qui le peut conduire à la connaissance de la vérité.

Car je suis assuré que cependant il ne peut y avoir de péril ni d'erreur en cette voie, et que je ne saurais aujourd'hui trop accorder à ma défiance, puisqu'il n'est pas maintenant question d'agir, mais seulement de méditer et de connaître.

» DESCARTES, Méditations métaphysiques, I. 1.2 La connaissance de la vérité est une fin atteignable.

La science est alors dite parfaite dans la mesure où elle est achevée ou peut l'être. « La certitude et la vérité de toute science dépend de la seule connaissance du vrai Dieu : en sorte qu'avant je le connusse, je ne pouvais savoir parfaitement aucune autre chose.

» DESCARTES, Méditations métaphysiques, V. La constitution de la science peut demander du temps. « Je sais bien aussi qu'il pourra se passer plusieurs siècles avant qu'on ait ainsi déduit de ces principes toutes les vérités qu'on en peut déduire.

» DESCARTES, Principes de la philosophie, Préface. Transition : Le moteur du combat contre les préjugés est l'atteinte d'une science parfaite.

Mais pouvonsnous être sûrs que tous les préjugés ont été occultés ? Ne constituent-ils pas un défaut de la pensée humaine qui malgré son effort pour s'en débarrasser ne pourrait s'empêcher d'y retomber ? Quelles conséquences pouvons-nous. »

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