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La diversité des cultures est-elle un bien inestimable ?

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« Analyse du sujet : S'interroger sur le sens de culture (qui n'est pas la culture personnelle, le savoir, mais la culture d'une communauté) et sur le sens que l'on peut donner à « richesse inestimable » (= sans valeur pécuniaire, au delà de toute évaluation, nécessaire...) L'inné en l'homme (l'ensemble de ses facultés naturelles) ne s'éveille et l'homme ne s'humanise que par la culture.

En ce sens, la culture ne désigne pas l'altération ou l'abandon de la nature humaine mais son accomplissement.

Sans culture, l'homme n'est pas même un animal : il est inhumain (comme ces « enfants sauvages » que Lévi-Strauss nomme « monstres culturels »).

Nier les diversité des cultures serait nier la diversité des hommes, leur individualité. Lorsque l'on parle d'une richesse inestimable, ; on évoque un bien irremplaçable et vital.

S'il est vrai qu'une culture éteinte l'est à jamais et emporte dans sa tombe tous les savoirs qui auraient pu améliorer le sort de l'humanité, on ne peut pourtant pas dire qu'elle soit un bien vital pour le monde.

En effet, on peut même être amener à considérer que la diversité des cultures est un obstacle au commerce et aux échanges inter-culturels. Proposition de plan : I ] La diversité culturelle est une richesse sans commune mesure : La culture est le propre de l'homme, et les individus diffèrent les une des autres, ainsi, la diversité culturelle est le reflet du droit de chacun à être soi même, et non pas la copie conforme de son voisin. La pluralité des cultures n'est-elle pas en effet le signe éclatant de l'humanité comme ensemble de personnes susceptibles d'exercer leur liberté, "leur pouvoir natal" leur créativité, leur originalité? En ce sens la pluralité exprimerait la liberté et permettrait l'amitié entre semblables qui ouvrirait des champs des pluralités de mondes possibles que chaque langue et chaque culture ferait apparaître. La diversité des cultures culture est garante de la liberté des individus et de la paix. « Tout homme persécute s'il ne peut convertir.

A quoi remédie la culture qui rend la diversité adorable.

» (ALAIN, Vigiles de l'esprit.) Enfin, la diversité culturelle est inestimable car irremplaçable.

Les civilisations éteintes suscitent en nous beaucoup de questionnement car elles sont muettes, une fois mortes, et ne peuvent renaître (civilisation Maya, par exemple). Une culture est unique, et donc inestimable car incomparable.

De plus, els savoirs générés pas différentes visions du monde ne sont possibles qu'avec une diversité culturelle, mais dépendent également d'une ouverture culturelle (exemple : on n'accepte en occident que depuis peu les médecines alternatives qui sont pratiquées en orient depuis des millénaires). Transition : Les diverses cultures sont riches car elles apportent des différences (culture = avant tout différence) entre les hommes, mais la différence est souvent interprétée d'une manière évaluative, avec un critère de supériorité. II ] Cependant, de fait, ce qui importe aux hommes n'est pas la diversité mais une seule culture : La diversité culturelle fait peur, dérange.

On juge sans arrêt une autre culture, car nous prenons toujours la notre comme référence. Lévi-Strauss: Les sauvages sont-ils des barbares ? Habitudes de sauvages», «cela n'est pas de chez nous», etc.

Autant de réactions grossières qui traduisent ce même frisson, cette même répulsion en présence de manières de vivre, de croire ou de penser qui nous sont étrangères.

Ainsi l'Antiquité confondait-elle tout ce qui ne participait pas de la culture grecque (puis gréco-romaine) sous le même nom de barbare ; la civilisation occidentale a ensuite utilisé le terme de sauvage dans le même sens. Or, derrière ces épithètes se dissimule un même jugement : il est probable que le mot barbare se réfère étymologiquement à la confusion et à l'inarticulation du chant des oiseaux, opposées à la valeur signifiante du langage humain ; et sauvage, qui veut dire «de la forêt», évoque aussi un genre de vie animale par opposition à la culture humaine.

Dans les deux cas, on refuse d'admettre le fait même de la diversité culturelle; on préfère rejeter hors de la culture, dans la nature, tout ce qui ne se conforme pas à la norme sous laquelle on vit. Pourquoi vouloir uniformiser la culture ? Un monde commun sans surprise? La barbarie du meilleur des mondes? Une communication "facilitée" comme par des pièces de monnaie usées La paix par la disparition des différences, un peu comme la paix éternelle des cimetières? D'autre part, le monde occidental ne vise pas la culture mais les biens.

Or, cela représente un danger pour la diversité culturelle (développer les risques d'une mondialisation trop poussée et uniformisante). La mondialisation favorise la domination d' une culture ou l' invasion culturelle, la marginalisation des autres. »

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