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La conscience s'identifie-t-elle au savoir ?

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« Introduction : La conscience est une fonction d'attention au réel, c'est ce qui nous permet de recevoir dans notre esprit les choses du monde extérieur.

On a coutume de qualifier d'inconscient celui qui ignore les effets du monde dans lequel il vit, qui ignore les risques qu'il court et les choses qui l'entourent.

La conscience semble donc associée immédiatement à la connaissance.

Peut-on dire néanmoins que la conscience s'identifie au savoir ? 1ère partie : La conscience est la fonction de notre perception : elle est un mode d'accès au savoir. -Comme expérience, la conscience est un fait irrécusable.

Elle est ce qui me permet d'avoir accès au monde qui m'entoure, de percevoir les objets et les personnes, mais aussi mes pensées et celles d'autrui.

La conscience est un mode d'accès indispensable à la réalité, et il est évident que si l'on est inconscient (endormi, ou évanoui) on ignore tout de nous-même et de ce qui nous entoure. -Pour Descartes (qui ne parle pas encore de conscience, mais de « pensée »), la conscience se saisie d'abord ellemême.

En effet, alors que l'on peut douter de tout, on ne peut en aucun cas douter que l'on pense (même si ce que l'on pense est faux).

Nous avons donc une première certitude indubitable : la conscience d'être en train de penser. On a alors conscience de notre propre activité de conscience.

En affirmant « je pense donc je suis » (en latin : cogito ergo sum), la pensée se saisie comme pensée, la conscience se saisie comme conscience, c'est-à-dire comme substance indépendante du corps, qui n'a pas besoin du corps pour exister. Descartes: Le cogito 1.

Douter, penser, être Douter est une opération méthodique.

Elle conduit à mettre en question les sources des connaissances, les sens et l'entendement, et par là à rejeter tout ce qui n'est pas indubitable, en doutant volontairement de tout (Méditations métaphysiques).

Le cogito est la première connaissance certaine qui surgit du doute en lui résistant : je pense donc je suis.

Rien ne pourrait faire qu'en pensant je ne sois pas.

La liaison nécessaire entre ma pensée et mon existence, je la perçois immédiatement, alors même que par le doute je suis conduit à supposer qu'il n'existe aucun corps. 2.

L'âme et le corps J'ai l'assurance d'exister même si je suppose qu'aucun corps n'existe.

Mais cela ne suffit pas pour dire que je n'ai pas besoin de corps pour exister ; peut-être que mes pensées dépendent de ce corps que je ne connais pas.

Ainsi, pour pouvoir dire que je suis une chose qui pense, une substance dont la nature est de penser, Descartes est conduit à montrer que la notion de corps exclut la pensée.

Tout corps se définit par l'étendue, quand l'âme se définit par la pensée.

L'un n'a rien de spirituel quand l'autre n'a rien de spatial.

De plus, pour que cette idée de substance pensante corresponde effectivement à un être qui pourrait subsister sans corps, il faut que Dieu existe et qu'Il garantisse la véracité de mes pensées. La conscience est donc avant tout conscience d'elle-même, transparente à elle-même sans qu'aucun intermédiaire ne lui soit nécessaire.

Ce qui est présent dans la conscience semble alors directement accessible et faire sens, car la transparence de la conscience à elle-même nous ouvre à la certitude de ses objets.

La certitude est alors l'adhésion de la conscience à une vérité reconnue par elle avec évidence comme telle. 2ème partie : La conscience permet la connaissance mais non pas le savoir. -Cependant, si la conscience nous donne la certitude de l'existence (de nous même en tant que conscience, et par voie de conséquence, des choses du monde qui nous entoure), il n'en résulte pas pour autant qu'elle nous offre la connaissance des choses dans leur essence.

C'est en distinguant la conscience du savoir que l'on peut affirmer que l'on peut ignorer ce dont on a conscience.. »

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