Aide en Philo

La conscience peut-elle etre objective ?

Extrait du document

« PROBLEMATIQUE ENVOYEE PAR L'ELEVE: La conscience est la faculté par laquelle chacun de nous a accès à lui-même : la conscience est en effet une forme de savoir par lequel je suis mis en présence de moi-même, par elle je sais ce que je dis, ce que je fais...

Montrez ainsi que la conscience semble ainsi consister en une forme de transparence parfaitement objective : la conscience ne serait alors rien d'autre qu'un regard intérieur, un regard pour lequel l'objet ce serait moi.

Vous pouvez alors penser ici à la dimension morale de la conscience telle qu'elle est décrite par Rousseau dans l'Emile lorsqu'il dit qu'elle est un juge infaillible du bien et du mal.

Il s'agit alors de dire que la conscience ne se trompe pas.

Le sentiment que je peux avoir d'avoir bien ou mal agi serait infaillible.

Ce n'est pas parce que c'est moi qui suis concerné que la conscience transforme son jugement, elle me permet de saisir si ce que j'ai fait est bien ou mal.

Montrez cependant que ce regard est peut-être bien loin d'être de toute.

Remarquez en effet que les deux termes, conscience et objectivité, sont très contradictoires : la conscience est avant tout une faculté qui semble en son principe subjective, la conscience est réflexive et elle constitue donc le point de vue dont le sujet dispose sur lui-même.

Ce point de vue n'est donc rien moins qu'objectif.

Mieux encore, vous pouvez montrer en quoi la conscience peut se mentir à elle-même.

Ici, vous pouvez penser aux analyses de Sartre sur la mauvaise foi.

Dans l'exemple du garçon de café, il nous montre comment la conscience se ment à elle-même puisque le sujet se saisit lui-même comme objet : un garçon de café.

Cependant, la conscience n'est- peut-être pas toujours dans ce mouvement de mauvaise foi.

Par ailleurs, cette "subjectivité" de la conscience lui retire-t-elle sa validité ? Demandez-vous donc pour finir si cette subjectivité de la conscience est pour autant le signe d'un mensonge ou d'une tricherie : la conscience si elle ne peut être objective, n'en est pas pour autant nécessairement toujours mensongère.

Il s'agirait alors de montrer comment, en tant qu'être de conscience, nous pouvons tout de même parvenir à une connaissance objective du monde et des choses. [ La conscience est ce point de départ absolu, fondement de tout jugement et de toute connaissance.

Elle est nécessairement objective puisqu'elle est la source de toute objectivité et de toute intelligibilité.] La conscience est la condition de toute signification La conscience apparaît comme la condition nécessaire et préalable de toute recherche de sens et de vérité. Elle fait de l'homme un sujet, capable de penser le monde qui l'entoure.

Avec le « je pense donc je suis », Descartes place la conscience, le sujet, à la racine de toute connaissance possible.

La conséquence essentielle est le primat de la conscience, et sa différence d'avec la matière.

Redonner à l'homme une place dans un univers infini et vide de Dieu, assurer la dignité de la conscience, et jeter les bases de la science moderne, tels sont les objectifs que la métaphysique cartésienne s'est assignée. La conscience est le fondement de toute connaissance Lorsque Descartes entreprend de soumettre tout savoir à l'épreuve du doute, l'unique certitude qui résiste au doute est celle du Cogito ergo sum: «Je pense, donc je suis».

La conscience, c'est ce qui me fait connaître non seulement que j'existe, mais encore qui je suis, «une chose pensante», source de connaissance et de vérité. Le Je pense donc je suis apparaît au début de la quatrième partie du « Discours de la méthode », qui présente rapidement la métaphysique de Descartes.

On a donc tort de dire « Cogito ergo sum », puisque ce texte est le premier ouvrage philosophique important écrit en français. Pour bien comprendre cette citation, il est nécessaire de restituer le contexte dans lequel elle s'insère.

Le « Discours de la méthode » présente l'autobiographie intellectuelle de Descartes, qui se fait le porte-parole de sa génération.

Descartes y décrit une véritable crise de l'éducation, laquelle ne tient pas ses promesses ; faire « acquérir une connaissance claire & assurée de tout ce qui est utile à la vie ». En fait, Descartes est le contemporain & le promoteur d'une véritable révolution scientifique, inaugurée par Galilée, qui remet en cause tous les fondements du savoir et fait de la Terre, jusqu'ici considérée comme le centre d'un univers fini, une planète comme les autres.

L'homme est désormais jeté dans un univers infini, sans repère fixe dans la nature, en proie au doute sur sa place et sa fonction dans un univers livré aux lois de la mécanique.

Or, Descartes va entreprendre à la fois de justifier la science nouvelle et révolutionnaire qu'il pratique, et de redéfinir la place de l'homme dans le monde. Pour accomplir cette tâche, il faut d'abord prendre la mesure des erreurs du passé, des erreurs enracinées en soi-même.

En clair, il faut remettre en cause le pseudo savoir dont on a hérité et commencer par le doute : « Je déracinais cependant de mon esprit toutes les erreurs qui avaient pu s'y glisser auparavant.

Non que. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles