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La conscience morale n'est-elle que le résultat de l'éducation ?

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« RAPPEL DE COURS: LA CONSCIENCE MORALE La conscience n'est pas seulement l'état intellectuel grâce auquel je suis présent à moi-même.

Elle désigne aussi un état moral (ce qui se remarque au fait que le nom « conscience » a donné deux adjectifs : « conscient » et «consciencieux»).

C'est ainsi que Rousseau dit de la conscience qu'elle est un « instinct divin », c'est-à-dire un moyen immédiat et infaillible de reconnaître le bien du mal.

La conscience est ici une « voix intérieure » qui est « un principe inné de justice et de vertu » : les principes qui réglementent la moralité, écrit Rousseau, « je les trouve au fond de mon cœur, écrits en caractères ineffaçables ».

Il y a d'ailleurs un lien entre ces deux significations de la notion de conscience : c'est parce que nous sommes intellectuellement conscients de ce que nous faisons que nous pouvons en être tenus pour moralement responsables.

La conscience implique la responsabilité, c'est-à-dire la capacité de pouvoir répondre de nos actes et de nos pensées. Analyse du sujet et problématique: La capacité de porter des jugements éthiques (sur le bien ou sur le mal) représente-t-elle seulement le fruit du développement des facultés et qualités acquises sous l'impulsion des adultes et de la société ou bien renvoie-t-elle à d'autres sources ? Le problème que soulève le sujet est ainsi celui du caractère inné ou acquis des notions de bien ou de mal. Le sujet, par son intitulé, vous appelle, sans ambiguïté, à dépasser le rôle de l'éducation dans la formation de la conscience morale.

Souvenez-vous de Rousseau qui y voit une sorte d'instinct divin, de Nietzsche, pour qui elle reflète un mode d'une hiérarchie d'instincts, etc.

Un plan dialectique semble le plus approprié à ce sujet. [Ce sont la famille et la société qui forment notre conscience morale.

L'enfant n'est rien qu'un être en devenir.

Il ne vient pas au monde avec des valeurs de bien ou de mal.

Il ne sera que le résultat d'influences psychologiques et sociologiques qui pèseront sur lui.] Conscience psychologique et conscience morale. La conscience psychologique est connaissance immédiate de notre existence, de nos facultés et de nos actes: j'ai conscience que je suis en train d'écrire, de penser, de marcher, etc. La conscience morale me permet de juger du bien et du mal, de ce qui est bon ou mauvais pour moi donc pour autrui.

Pour être capable d'un tel jugement, il faut avoir reçu une «éducation» ou, tout au moins, se référer à un modèle, celui qui prédomine dans la société où nous vivons.

Les valeurs morales ne sont nullement innées mais acquises.

Elles se forment à la faveur de nos expériences et des modèles qui nous sont proposées.

a sa naissance, l'esprit de l'enfant est comme une "tabula rasa".

L'expérience est donc la condition de possibilité même de toute évaluation éthique.. »

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