Aide en Philo

La conscience est-elle une forme d'échange ?

Extrait du document

« Analyse du sujet : Conscience : Il y a trois grandes occurrences de la conscience : la conscience des faits (ce qui est fut ou sera), la conscience de soi et enfin la conscience morale qui porte sur des jugements de valeur (que l'on trouve dans l'expression « il juge en son âme et conscience »).

La conscience définie deux choses : un sujet (celui qui a conscience) et un objet (celui dont il a conscience).

La conscience des faits pose donc l'existence d'un sujet en face du monde (son objet de conscience), la conscience de soi complique ce schéma puisque, si me trouvant en face d'un autre homme, je prends pour objets un autre sujet qui fait de même avec moi, la conscience morale, scinde la conscience en deux celle qui juge et celle qui est jugée. Échange : L'échange est couramment, une relation entre deux hommes qui se rendent mutuellement ce qu'elles se sont données.

Mais ce sens étant très général il peut s'appliquer à autres choses qu'à des hommes.

Si on plonge un objet chaud dans de l'eau froide par exemple, l'objet se chaud se refroidi, et l'eau se réchauffe, entre eux a lieu un échange thermique.

En ce qui concerne la conscience, -et si elle peut se définir comme un échange-, il nous restera à déterminer, ce qui peut bien s'échanger en son sein et entre qui et qui ou quoi et quoi ? Problématisation : Nous nous interrogeons sur la conscience et plus particulièrement sur la possibilité de sa qualification en tant qu'échange.

La conscience est-elle une forme d'échange ? Si la conscience est une faculté d'attention que l'homme porte sur les choses, une lumière qu'il dirige sur les choses pour en faire ses objets, la conscience semble ne pouvoir être qualifiée d'échange, elle est unilatérale, le sujet prend à son objet de quoi le connaître sans lui donner quoi que ce soit en échange.

La conscience serait donc le lieu où l'homme se trouve lui même comme sujet. Cependant, peut-on imaginer une conscience sans objet ? La conscience n'est-elle pas par essence tendue intentionnellement vers dès objet dont elle structure l'apparaître comme une unité phénoménale continue ? Est-elle autre chose qu'intentionnalité ? Dans cette optique la conscience ne serait pas exactement une forme d'échange, mais plutôt une réceptivité aux signes que nous adresse en permanence le monde et que la pierre dont nous avons conscience ne peut éprouver. Mais alors, ces signes ne prendraient-ils pas un sens différent quand un autre être conscient nous les adresserait ? Car si le roc, le livre, la pièce sont incapables de recevoir les signes que nous leur adressons en retour de ceux que nous recevons d'eux, l'homme lui par contre le peut.

Dans cette optique ne pourrait-on concevoir la conscience comme un échange entre deux sujets ? C'est qu'il faudra nous demander. Proposition de plan : 1.

La conscience n'est pas une forme d'échange, elle est l'activité unilatérale d'un sujet vers un objet dans laquelle il prend conscience de sa transparence à lui même en tant qu'esprit. « Par le nom de pensée, je comprends tout ce qui est tellement en nous, que nous en sommes immédiatement connaissant.

» (Descartes, Méditations Métaphysiques, Réponses aux Objections) a) La première certitude nous dit Descartes c'est la conscience en tant qu'elle s'identifie à la certitude de soi en tant qu'esprit, c'est la seule certitude que je ne peux révoquer en doute, - même l'existence de mon corps n'est pas indubitable.

Je me perçoit, en tant que substance pensante, c'est-à-dire que ma conscience est transparence à moi-même en tant que je pense. b) Je n'ai donc conscience du reste du monde qu'en tant que j'applique aux objets ma conscience, c'est à dire mon esprit. c) Dans cette optique je prend dans les choses par la conscience la connaissance primitive et immédiate de ce qui m'entoure.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles