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La conscience est-elle source de liberté?

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« PREMIERE CORRECTION Approche problématique La conscience est ce qui permet à l'homme d'être en connexion avec le monde, elle nous rapproche, nous relie mais nous sépare également du monde, par elle je m'écarte des choses, je prend conscience de mon individualité, je me juge en considérant en mes actes, en les anticipant, j'opère mes choix.

Le cogito est la seule assurance de mon existence.

Grâce à ma conscience, je me situe dans le temps, je me donc prévoir ou réfléchir sur mes actes.

Dans le cadre de la métaphysique, de la morale et de la psychologique, en revanche, la liberté a été définie comme un pouvoir de choix entre des possibles, ce qui semble aller dans le sens d'une rationalisation.

Il est nécessaire d'étudier les différentes acceptions du substantif liberté, et donc de l'adjectif libre, pour comprendre dans quelle mesure il est nécessaire de faire usage de sa conscience pour être libre.

La liberté semble acquise de façon innée en chacun, je me considère comme libre sitôt que je peux choisir mes actes.

L'animal semble libre de ses mouvements, ne dit on pas « libre comme un oiseau » ? La nature nous semble pure de contraintes, absolument libre, elle en est un symbole traditionnel.

La liberté se définit donc vulgairement comme la non soumission. Cependant ne sommes nous pas tous soumis à certaines règles: les lois de la nature, les lois de la société, les lois de l'inconscient, les lois de Dieu? Ma conscience est celle qui m'astreint du joug de l'ignorance, j'ai une conscience qui me met quelque chose de particulier: le choix.

Si nous devons envisager la conscience comme source de liberté, ne devons nous pas distinguer la liberté humaine de la liberté animale dans ce cas? Qu'est ce que le fait d'avoir conscience de mon individualité me procure comme facteurs de liberté que l'animalité de me permet pas de posséder? PLAN I.

De la liberté naturelle A- D'un point de vue purement physique, nul besoin de sa raison pour être libre de ses mouvements : les animaux les plus démunis de rationalité le sont, par exemple.

Il existe donc une liberté indépendante de la conscience Malebranche Quand je dis que nous avons le sentiment intérieur de notre liberté, je ne prétends pas soutenir que nous ayons le sentiment intérieur d'un pouvoir de nous déterminer à vouloir quelque chose sans aucun motif physique(1) ; pouvoir que quelques gens appellent indifférence pure.

Un tel pouvoir me paraît renfermer une contradiction manifeste [...] ; car il est clair qu'il faut un motif, qu'il faut pour ainsi dire sentir, avant que de consentir.

Il est vrai que souvent nous ne pensons pas au motif qui nous a fait agir ; mais c'est que nous n'y faisons pas réflexion, surtout dans les choses qui ne sont pas de conséquence.

Certainement il se trouve toujours quelque motif secret et confus dans nos moindres actions ; et c'est même ce qui porte quelques personnes à soupçonner et quelquefois à soutenir qu'ils(2) ne sont pas libres ; parce qu'en s'examinant avec soin, ils découvrent les motifs cachés et confus qui les font vouloir.

Il est vrai qu'ils ont été agis pour ainsi dire, qu'ils ont été mus ; mais ils ont aussi agi par l'acte de leur consentement, acte qu'ils avaient le pouvoir de ne pas donner dans le moment qu'ils l'ont donné ; pouvoir, dis-je, dont ils avaient le sentiment intérieur dans le moment qu'ils en ont usé, et qu'ils n'auraient osé nier si dans ce moment on les en eût interrogés. B- Dans la théorie rousseauiste, la liberté est accessible à l'état de Nature, l'homme sauvage est libre des contraintes de la société.

Il n'a pas de responsabilité à l'égard d'autrui, il est libre d'être égoïste, il est cependant tout de même soumis aux lois de la nature, et à l'instinct de survie. Rousseau, Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes. "Ce n'est donc pas tant l'entendement qui fait parmi les animaux la distinction spécifique de l'homme que sa qualité d'agent libre.

La Nature commande à tout animal et la bête obéit.

l'homme éprouve la même impression, mais il se reconnaît libre d'acquiescer, ou de résister, et c'est surtout dans la conscience de cette liberté que se montre la spiritualité de son âme ." II.

Ma conscience comme recul A- Ma conscience me met à distance avec le monde.

A l'état de Nature, je suis en contact immédiat avec mon environnement, mes instincts, je ne possède par le recul que ma conscience m'impose, dois je y voir un obstacle ou un avantage? Sartre, L 'Être et le néant "La délibération volontaire est toujours truquée.

Comment, en effet, apprécier des motifs et des mobiles auxquels précisément je confère leur valeur avant toute délibération et par le choix que je fais de moi même." Sartre a souligné le caractère artificiel du schéma classique de l'acte volontaire : cette conception académique est plus abstraite que réelle.. »

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