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«La classe ouvrière sera révolutionnaire ou ne sera pas» - Marx

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« Thème 525 «La classe ouvrière sera révolutionnaire ou ne sera pas» - Marx RAPPEL: La dictature du prolétariat chez Marx Le passage du capitalisme au communisme se fait par un acte révolutionnaire: comme le prolétariat constitue l'immense majorité de la population, il devrait triompher aisément de la bourgeoisie, mais comme celle-ci truste tous les pouvoirs (économique, industriel, financier et militaire, etc.), Marx pense que pour supprimer les structures de l'Etat capitaliste, une dictature transitoire sera nécessaire.

Durant cette brève période, un pouvoir autoritaire devra en finir avec le mode bourgeois de production (propriété privée, exploitation de l'homme par l'homme, etc. «La classe ouvrière sera révolutionnaire ou ne sera pas» : ce qui constitue une classe sociale, c'est une communauté d'intérêts, mais aussi la conscience d'appartenir à une même classe — or, cela est impossible dans les sociétés rurales où les individus sont isolés, et donc ne se perçoivent pas comme nombre d'un tout. Seul le système moderne d'organisation de la société — qui repose sur l'industrialisation et la concentration des hommes, rend possible cette prise de conscience.

Le prolétaire, c'est l'homme qui incarne — parce qu'il n'a rien — le désir le plus profond d'humanité.

On peut supposer que, malgré les crises diverses, son niveau de vie augmentera, car, d'après le Capital, le prix de toute marchandise est déterminé par la quantité de travail nécessaire à sa production — et le travail humain a lui aussi une valeur déterminée : le salaire correspond à ce dont l'homme a besoin pour se nourrir, fonder une famille et, en somme, reproduire sa force de travail.

C'est la société qui détermine en fonction de ses richesses et aussi de critères idéologiques le minimum vital.

Il n'est donc pas exclu que ce minimum vital atteint, le prolétaire se satisfasse de sa condition.

C'est ici qu'apparaît l'inspiration morale de cette philosophie : l'homme ne vit pas seulement de pain, mais de dignité, et cette dignité n'est pas celle d'un individu isolé, mais celle de l'homme qui vit dans une société parmi d'autres.

L'impératif moral devient alors de lutter contre un système qui exploite l'homme; la dictature du prolétariat aura un sens aussi bien scientifique que moral : établir une société où l'organisation rationnelle du travail, l'appropriation collective des moyens de production constitueront le prélude d'une société vraiment humaine où l'homme sera réconcilié avec lui-même et avec les autres, riche de tous les biens et de tout le savoir accumulés par l'humanité tout entière. MARX (Karl).

Né à Trêves, en 1818, mort à Londres en 1883.

Il fit ses études aux Universités de Bonn, de Berlin et de Iéna, et fonda en 1842, la Gazette Rhénane.

Il se rendit à Paris en novembre 1843, et y lança les Annales franco-allemandes.

Expulsé en 1845, il se réfugia à Bruxelles, effectua un voyage en Angleterre, au cours duquel il rédigea le Manifeste du parti communiste Il est expulsé de Belgique en 1848, fait un bref séjour à Paris et s'installe à Cologne, où il fonde la Nouvelle gazette rhénane.

Chassé des États rhénans en 1849, il se rend à Paris, d'où il est expulsé et il part vivre à Londres.

Il y connaît la misère, malgré le soutien amical d'Engels.

L'Internationale ouvrière est créée en 1864.

Des conflits de doctrine éclatèrent, des rivalités opposèrent Marx à Mazzini, à Bakounine, à Jules Guesde.

A l'abri du besoin grâce à une pension d'Engels et veuf en 1881, il voyagea, pour sa santé : Monte-Carlo, Vevey, Enghien, Alger.

Il mourut d'un abcès du poumon.

C'est en Angleterre que Marx étudia scientifiquement, en économiste, les problèmes de la classe ouvrière, et qu'il fut amené à élaborer et à exprimer sa doctrine : le marxisme, dont lui-même prétendit d'ailleurs se tenir à l'écart.

Les transformations sociales dont l'histoire nous donne le spectacle ont pour hase la structure économique.

C'est le principe du matérialisme historique. «L'existence des classes est liée à des phases du développement historique déterminé de la production ».

La lutte des classes est le rouage primordial de la transformation du monde.

La classe la plus nombreuse, qui est la plus défavorisée, doit assurer son triomphe sur la classe la plus riche, qui est la moins nombreuse.

Le prolétariat doit vaincre la bourgeoisie.

L'analyse économique de Marx le conduit à démontrer que le mode de production des richesses est collectif, alors que leur mode d'appropriation demeure individuel ; là est la base de l'antagonisme des classes.

Le capital bourgeois, qui possède et ne produit pas, s'est soumis le travail prolétarien qui produit, mais ne possède pas.

« Le Capital est du travail mort, qui, tel un vampire, ne vit qu'en suçant le travail vivant, et vit d'autant plus qu'il en suce davantage.

» - Marx énonce la loi de concentration, selon laquelle le nombre des prolétaires s'accroît sans cesse, alors que le nombre des propriétaires du capital a tendance à décroître.

Le déséquilibre entre production et consommation entraîne les crises économiques et doit hâter l'avènement du prolétariat et la collectivisation de la propriété.

Mais l'erreur de Marx est célèbre, qui prédit que la révolution éclaterait dans le pays le plus industrialisé et où la loi de concentration jouait le plus fortement, c'est-à-dire les États-Unis.

— Marx énonce la loi d'airain des salaires, qui réduit au minimum le gain du travailleur, et il distingue la valeur d'échange, fonction de la quantité de travail incorporé dans l'objet, de la valeur d'usage.

— L'un des facteurs essentiels de l'avènement du prolétariat est le développement interne du prolétariat lui-même.

C'est par son aliénation totale, en s'enfonçant au plus bas de sa condition, que le prolétaire prend conscience de celle-ci.

—« Le processus suivant lequel le travail est transformé en capital contient en lui le secret de la destruction future du capitalisme.

» Le dépérissement de l'État bourgeois est une étape de cette destruction, qui doit aboutir, après la grande crise, à la dictature du prolétariat.

Mais celle-ci ne doit être qu'un passage vers l'instauration d'une société sans classes, c'est-à-dire d'une société communiste, où la propriété privée sera supprimée.

— Les principales influences que l'on décèle dans la pensée de Marx sont celles de Hegel, de Feuerbach et de Ricardo.

La philosophie allemande, le socialisme français et l'économie politique anglaise s'y retrouvent.

Le marxisme a des limites, mais tel qu'il est, il a joué un rôle considérable dans l'histoire du monde.

« De même que le Christ aux martyrs de l'esclavagisme antique, Karl Marx a apporté aux martyrs de l'esclavagisme moderne un bouleversant espoir.

» (G.

Walter).. »

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