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La civilisation fait-elle le bonheur des hommes ?

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« APPROCHE FOURNIE PAR L'ELEVE: De prime abord, on ne voit pas bien en quoi la civilisation serait un frein ou un obstacle au bonheur.

Il faut donc expliquer pourquoi on peut le penser.

La civilisation désigne le long chemin historique et culturel qui accompagne le développement de l'humanité.

L'homme " civilisé " ne vit plus comme un animal et ne cède pas au moindre de ses désirs.

Il sait se maîtriser et se dominer.

C'est sans doute à partir de ce premier point que l'on peut justifier la question.

La civilisation a peut-être le défaut de nous empêcher de réaliser tout ce dont nous avons envie.

Dans la nature, on ne peut dire qu'il y a " des choses qui ne se font pas ".

De ce point de vue, elle peut apparaître comme seul lieu dans lequel nous puissions être libre.

Ici, vous pouvez vous reporter aux analyses de Rousseau dans le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes. Rousseau montre en quoi la naissance de la société a conduit les hommes à l'aliénation et au malheur.

L'homme sauvage est ainsi décrit comme celui qui vit heureux, dans l'instant, alors que l'homme après la naissance de la société civile est celui qui connaît la rivalité, les guerres et les conflits.

Lisez en particulier le début de la seconde partie du Discours.

Tout au contraire, la civilisation, le droit, la loi, le respect dû à autrui sont comme autant de facteurs produisant de la frustration.

On peut même, pourquoi pas, aller jusqu'à souhaiter une sorte de retour à la nature.

Il s'agit là bien sûr d'opinions à réfuter.

L'image du bon sauvage, heureux hors des murs de la cité n'est-elle pas un fantasme? [La civilisation ne cesse de progresser.

Elle instaure le règne de la raison.

C'est elle, et elle seule, qui peut montrer aux hommes le chemin qui conduit au bonheur terrestre.] Le processus civilisateur est un progrès Kant envisage le progrès de la civilisation comme «la réalisation d'un plan caché de la nature» aboutissant «à une constitution politique parfaite» (cf.

Idée d'une histoire universelle au point de vue cosmopolitique).

Ainsi, les progrès de la civilisation doivent réaliser le bonheur de l'humanité, même s'il faut noter que le bonheur, pour Kant, n'est pas, en soi, une finalité politique. L'État est la «Raison réalisée» Hegel, dans ses Principes de la philosophie du droit, voit dans l'État moderne la réalisation de la Raison.

Grâce à elle, l'homme se réconcilie avec lui-même.

Il ne s'oppose plus à cette nature dont il s'est tout d'abord affranchi, ni à autrui.

Il n'est plus une «conscience malheureuse», une conscience déchirée. "L'État est la forme historique spécifique dans laquelle la liberté acquiert une existence objective et jouit de son objectivité." Hegel, La Raison dans l'histoire, 1830. Pour Hegel, l'esprit se développe en suivant des étapes.

Il y a un devenir de l'esprit dans l'histoire.

L'État est sur le plan politique la forme la plus élaborée le la raison.

À ce titre, il manifeste clairement les règles indispensables à toute vie humaine en société et il objective ainsi le degré de développement de la conscience des hommes.

Autrement dit, la notion d'État s'intègre dans l'histoire universelle comme le degré le plus achevé de la conscience, dépassant sa subjectivité vers l'objectivation de la liberté. La lutte des classes conduit au bonheur RAPPEL: Le communisme chez Marx Des quelques rares pages laissées par Marx, il apparaît que le communisme désigne le régime social et économique de la fin de l'Histoire lorsque la propriété privée des moyens de production et donc la lutte des classes qui en est le corollaire auront disparu.

Sur le plan social, le communisme se définit comme un socialisme radical.

Alors que la devise du socialisme est "A chacun selon son travail", celle du communisme est "A chacun selon ses besoins". Marx pense que la lutte entre la classe dominante et la classe dominée constitue le moteur de la civilisation. Cette lutte n'est pas éternelle.

Elle doit aboutir au communisme, lequel, en abolissant l'État, la propriété privée des moyens de production, l'exploitation de l'homme par l'homme, peut réaliser le bonheur des êtres. »

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