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KANT et le respect de la personne humaine

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Le respect s'applique toujours uniquement aux personnes, jamais aux choses. Les choses peuvent exciter en nous de l'inclination et même de l'amour; si ce sont des animaux (par exemple des chevaux, des chiens, etc.), ou aussi de la crainte, comme la mer, un volcan, une bête féroce, mais jamais de respect. Une chose qui se rapproche beaucoup de ce sentiment., c'est l'admiration et l'admiration comme affection, c'est-à-dire l'étonnement, peut aussi s' appliquer aux choses, aux montagnes qui se perdent dans les nues, à la grandeur, à la multitude et à l'éloignement des corps célestes, à la force et à l'agilité de certains animaux, etc. Mais tout cela n'est point du respect. Un homme peut être aussi pour moi un objet d'amour, de crainte ou d'une admiration qui peut même aller jusqu'à l'étonnement et cependant n'être pas pour cela un objet de respect. Son humeur badine, son courage et sa force, la puissance qu'il a d'après son rang parmi ses semblables, peuvent m'inspirer des sentiments de ce genre, mais il manque toujours encore le respect intérieur à son égard. Fontenelle dit : "Devant un grand seigneur, je m'incline, mais mon esprit ne s'incline pas. "Je puis ajouter : devant un homme de condition inférieure, roturière et commune, en qui je perçois une droiture de caractère portée à un degré que je ne me reconnais pas à moi-même, mon esprit s'incline, que je le veuille ou non, et si haut que j'élève la tête pour ne pas lui laisser oublier ma supériorité. KANT

« "Le respect s'applique toujours uniquement aux personnes, jamais aux choses.

Les choses peuvent exciter en nous de l'inclination et même de l'amour; si ce sont des animaux (par exemple des chevaux, des chiens, etc.), ou aussi de la crainte, comme la mer, un volcan, une bête féroce, mais jamais de respect.

Une chose qui se rapproche beaucoup de ce sentiment., c'est l'admiration et l'admiration comme affection, c'est-à-dire l'étonnement, peut aussi s' appliquer aux choses, aux montagnes qui se perdent dans les nues, à la grandeur, à la multitude et à l'éloignement des corps célestes, à la force et à l'agilité de certains animaux, etc. Mais tout cela n'est point du respect Un homme peut être aussi pour moi un objet d'amour, de crainte ou d'une admiration qui peut même aller jusqu'à l'étonnement et cependant n'être pas pour cela un objet de respect.

Son humeur badine, son courage et sa force, la puissance qu'il a d'après son rang parmi ses semblables, peuvent m'inspirer des sentiments de ce genre, mais il manque toujours encore le respect intérieur à son égard. Fontenelle dit : "Devant un grand seigneur, je m'incline, mais mon esprit ne s'incline pas.

"Je puis ajouter : devant un homme de condition inférieure, roturière et commune, en qui je perçois une droiture de caractère portée à un degré que je ne me reconnais pas à moi-même, mon esprit s'incline, que je le veuille ou non, et si haut que j'élève la tête pour ne pas lui laisser oublier ma supériorité." KANT QUESTIONNEMENT INDICATIF • Kant dit-il que « le respect s'applique toujours aux personnes » ou «...

toujours uniquement aux personnes ». • Que peuvent être les « choses » ? (voir le texte...) • Que signifie « affection » dans « l'admiration comme affection, c'est-à-dire l'étonnement » ? • Kant dit-il dans le texte que le respect est « un sentiment » ? Que signifie « sentiment » ici ? • « L'admiration » est-elle du « respect » ? • Est-ce que tout homme est « un objet de respect » (selon Kant) ? • A quelle condition une personne peut-elle être « objet de respect » (selon Kant) ? • Que signifie « droiture de caractère » ? • Sur quoi repose, selon Kant, le respect ? Est-ce que je « respecte » selon mon « bon vouloir » ? POUR DÉMARRER Un texte de Kant qui analyse le respect, le seul sentiment moral et rationnel, s'adressant à la personne et non point aux choses, la personne elle-même ex-primant cette loi morale universelle que nous respectons en elle. CONSEILS PRATIQUES Analysez bien les termes précis d'un texte fondateur de l'éthique universelle.

Rappelez-vous que le respect est un sentiment capable de nous déterminer à agir sans être provoqué par des impressions sensibles.

Montrez bien que le respect va au sujet moral lui-même. BIBLIOGRAPHIE KANT, Critique de la raison pratique, Ire partie, livre I, PUF.

Fondements de la métaphysique des moeurs, Delagrave. Repérer le thème du texte, l'objectif de l'auteur et sa thèse.

Thème : le respect. Objectif de l'auteur : approcher une définition du respect. Thèse : le respect ne relève pas de l'affection, c'est le sentiment qu'éprouve l'esprit devant la qualité de droiture d'une personne. Présenter l'ordre logique selon lequel s'articulent les idées en les expliquant. Kant affirme, dans ce texte, la thèse que "le respect s'applique toujours uniquement aux personnes, jamais aux choses".

Il cherche, non pas à donner une définition du respect, mais à faire comprendre ce qu'il est à partir de cas concrets différents. Dans une première partie, la notion de respect est approchée de façon négative en ce sens que l'auteur distingue le respect d'autres sentiments, et dit ce qu'il n'est pas.

Sa démarche se décompose en deux temps.

Le premier consiste à présenter les sentiments que l'on peut éprouver face aux choses : l'inclination, qui nous fait tendre à les désirer, et même l'amour, une forme supérieure de l'inclination, à l'égard des animaux domestiques, et d'autres sentiments divers comme la crainte devant la furie des éléments naturels : la mer, le volcan, la bête féroce.

Remarquons que ces sentiments sont présentés comme des "passions" en ce sens qu'ils sont provoqués en nous par les choses ou animaux. Ce n'est pas du respect. Dans un deuxième temps, le respect est approché par ressemblance et distinction.

Par ressemblance : "une chose qui. »

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