Intro REAP capes philo: La liberté est-elle innée ?
Publié le 26/10/2022
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La liberté est-elle innée ?
Commentaire du 12/10/22
Votre introduction montre bien en quoi la question du caractère inné ou non de la liberté se pose.
Il faudrait définir la liberté plus tôt (et réussir à placer ses différents sens dans l’exemple que vous prenez
de la cité grecque, pour éviter d’en faire une simple liste).
Il vous reste à travailler davantage le sens de l’adjectif « inné » (appuyez-vous sur d’autres exemples de
choses qui sont qualifiées d’innées, avant de l’appliquer à la liberté).
La problématisation reste en effet à revoir, car les questions que vous posez sont intéressantes, mais on ne
voit pas assez pour l’instant le rapport avec le sujet.
Commentaire du 22/10/22
Vous avez bien réussi à insérer les définitions des différentes sortes de liberté, au cours de votre réflexion
qui mène à la question posée.
L’opposition entre inné et acquis est bien précisée Il vous reste cependant à bien expliciter ce que serait
une liberté innée (dans « quoi » ?), ce que serait une liberté acquise (comment ?) et voir s’il n’y a pas une
autre façon de penser le rapport entre l’inné et l’acquis qu’une opposition stricte (il me semble que vous
dégagez cette possibilité dans votre plan au moment de la transition du I au II).
Concernant vos difficultés pour problématiser la question, je pense que vous associez trop vite l’inné et le
volontaire (ce qui est loin d’être évident, justement parce qu’il n’y a peut-être pas une opposition stricte
entre inné et acquis).
Pensez au cas du langage.
Pour le plan attention à ne pas mettre trop d’auteurs par parties, car vous allez avoir du mal à les articuler
et de toute façon vous n’aurez pas la place pour les travailler tous de manière suffisante.
Je conseille en
général un auteur par partie (deux est un maximum).
Pensez aussi aux exemples.
Commentaire du 24/10/22
Vous avez de bonnes intuitions pour la problématique, mais qui restent à mieux préciser.
Il faudrait, je
pense, bien clarifier les différentes alternatives : liberté innée (et déjà toute « développée » : cas possible, à
retenir ?) / pas innée (donc totalement acquise par l’expérience), innée (en puissance, mais qui reste à
développer).
N’hésitez pas aussi à conduire le lecteur vers la problématique en montrant les « apories » ou du moins
les difficultés que soulèvent des réponses positives / négatives immédiates.
Explicitez bien également les enjeux de la question (pourquoi se pose-t-on une telle question ?)
Les derniers vers du poème Liberté de Paul Eluard sont «Je suis né pour te connaître Pour te
nommer Liberté.
» Si Paul Eluard est « né pour (...) connaître » la liberté, est-ce parce que ce
que Paul Eluard appelle liberté est extérieur à l’agent et qu’il faudrait pouvoir faire
l’expérience de la liberté pour la connaître ?
Ce poème écrit en 1942 est une ode à la liberté contre l’occupation allemande ; cette liberté est donc pensée
avant tout une liberté dite politique, c’est à dire une liberté qui se définirait d’abord négativement comme le
fait pour un individu de ne pas être contraint et d’avoir la capacité de décider des lois dans lesquelles la
société dans laquelle il évolue doit être gouvernée.
On peut donc concevoir la liberté politique comme quelque chose qui s’acquiert, comme
par exemple à l’Antiquité lors des fête de la liberté, les Eleutheries, où les grecs célébraient
la non-soumission d’un individu à un autre, en l’occurence l’affranchissement d’un esclave,
mais aussi pour fêter l’indépendance de leur cité par rapport aux cités : la victoire des
Athéniens sur l’envahisseur Perse.
Il semble alors que l’expérience de la liberté soit soumise à un système politique dans
lesquels les Hommes évolueraient depuis leur naissance.
L’esclave retrouve la liberté car le
système politique dans lequel il voit le jour lui donne déjà le statut d’un être non libre dès
sa naissance et l’homme libre de la cité grecque, c’est à dire celui qui appartient à la classe
de l’aristocratie, qui n’est ni un marchand, un artisan ou une femme, est libre car c’est son
statut à l’intérieur du système politique depuis son origine sociale qui lui permet de naître
libre.
On peut donc se demander si la liberté est une expérience qui serait à l’œuvre
uniquement dans la sphère politique.
Mais la condition de pensée de la liberté n’est-elle pas
déjà un sentiment qui s’acquiert à l’intérieur du politique ? Peut-on faire l’expérience de la
liberté sans construction sociale ?
Si ce sentiment s’acquiert par rapport à un donné extérieur, c’est à dire en lien avec son
environnement social et politique, on peut alors se demander pourquoi la liberté apparaît
comme un idéal qui permet aussi de remettre en cause le système politique dans lequel
l’individu évolue.
Les cas de désobéissances civiles en sont un exemple frappant, et pour
lesquels la légitimité de remise en cause de la structure politique semble provenir d’un
sentiment intérieur à l’agent qui peut s’apparenter à une liberté non pas politique ou
physique, mais psychologique, entendu comme une faculté de choisir sans être contraint
par une cause extérieure, une valeur intrinsèque vers un idéal de bonheur que la société
politique dans laquelle l’individu évolue mettrait à mal ou questionnerait.
On peut donner
l’exemple de Rosa Parks qui a défié les lois ségrégationnistes aux Etats-Unis en décidant de
refuser de céder sa place à une femme blanche dans un bus de l’Alabama.
Suite à son
arrestation, est créé un mouvement de contestation qui est allé, après divers actions et
adhésions de personnes, jusqu’à la déclaration de la Cour Suprême des Etats Unis que les
lois ségrégationnistes sévissant en Alabama étaient anticonstitutionnelles.
Cet exemple
démontre que le simple fait d’être considéré par rapport à la couleur de sa peau, c’est à dire
de ne pas jouir des mêmes libertés que les personnes blanches dans les Etats-Unis des
années 50, a pu....
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