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HUME - « Enquête sur les principes de la morale » : La loi judiciaire peut-elle aller à l`encontre de la loi morale ?

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A travers ce texte, tiré de l' « Enquête sur les principes de la morale », l'auteur, HUME, essaye de répondre à la question suivante : La loi judiciaire peut-elle aller à l`encontre de la loi morale ? La loi judiciaire est instaurée par les hommes aux hommes. La loi morale est la différenciation du bien du mal. Ce texte évolue tout au long, dans un premier temps l'auteur essaye de cerner la place de la loi judiciaire, dans un second temps l'instauration de règles entre différents royaumes et enfin la possibilité d'aller à l'encontre d'une règle.

« Commentaire Merleau-Ponty: L'homme est-il un être libre ou une simple chose ? esprit absolu ou conscience nue ? Dans ce texte argumentatif, Maurice Merleau-Ponty (1908-1961) nous donne son approche de la liberté, il présente cette liberté à partir des contraintes qui s'exercent sur le sujet, entre déterminisme et choix d'absolu.

A insi, il met en lumière les différents aspects, les caractéristiques de la liberté.

De ce fait, nous posons la problématique suivante : L'homme est-il un être libre ou une simple chose ? esprit absolu ou conscience nue ? Nous tenterons d'y répondre en suivant les trois axes du texte, la première étape présente les prémices de la liberté dans la naissance et l'appartenance au monde, puis nous verrons que par le biais de son exemple du prisonnier l'auteur illustre l'application de sa thèse, et enfin il conclut sur le lien entre liberté et conscience. L'auteur pose ici le problème de la liberté, quels sont ses critères ? À quoi est-elle liée ? Quelles contraintes exercent-elles ? Merleau-Ponty dit que la liberté se trouve d'abord dans la naissance, ainsi deux vues s'opposent : naître à la fois «du monde» et «au monde».

La première vision consiste à traiter l'homme comme le fruit de l'interaction des individus, comme le résultat des influences qui le détermineraient du dehors et feraient de lui une chose infime dans ce vaste monde.

La seconde vision consiste à reconnaître dans l'homme un caractère dépendant de son insertion dans le monde, en naissant naît un être physique, biologique mais aussi une conscience; ainsi cet être est une conscience constituant le monde.

On est déjà dans le monde dans lequel nous naissons, ce monde est déjà peuplé, déjà constitué; toutefois il reste à la fois encore à constituer.

C'est un terrain en construction, jamais achevé où nous devons apporter notre touche personnelle car nous devons créer notre propre monde, y laisser notre empreinte.

De ce fait, nous sommes «sollicités» mais nous aussi face à «des possibles.

Nous sommes sollicités en tant qu'être à part entière de la société avec nos droits et nos devoirs, mais en même temps le monde s'ouvre à nous en nous offrant une multitude de choix, d'actions.

Cependant cette analyse reste encore abstraite, elle est complexe du fait de notre ambivalence car nous vivons à la fois dans un monde constitué et constituable.

Ainsi, nous ne pouvons pas être totalement dans le monde car nous devons concilier nos choix, notre monde avec celui déjà existant , c'est toute l'ambiguïté de cette théorie.

En outre, «il n'y a jamais déterminisme et jamais choix d'absolu» en tant qu'être humains nous sommes soumis de la même manière à des lois qui, dans notre existence nous déterminent.

Notre corps et notre esprit ne sont pas totalement libres car des lois nous régissent, non-seulement nous ne sommes pas totalement dirigés par ce rapport entre effet et cause, où le hasard prime, mais nous ne sommes pas non-plus totalement libres dans nos choix.

De la même façon nous ne sommes «jamais chose» et nous ne sommes pas totale ment régentés par le déterminisme, même si chaque effet a une cause, or nous ne sommes «jamais conscience nue» non-plus étant donné que nous avons toujours un point de vue, c'est là où notre conscience intervient et nous offre ces choix et ces possibilités.

Ainsi nous ne sommes pas tout à fait libres car des contraintes se posent à nous, cependant cette part de liberté que nous gardons est précieuse. De plus, même dans les pires situations de contraintes on peut faire valoir sa liberté, c'est ce que l'auteur tente de démontrer dans la seconde étape. «Tous nos choix, nos initiatives une fois assumés nous portent comme par une grâce d'Etat» c'est-à-dire que par la suite une fois assumés nous sommes livrés au hasard.

Alos il ne s'agira que de pures coïncidences dûes au destin.

Ainsi «la généralité du rôle et de la situation vient au secours de la décision», c'est-à-dire que dans uen situation donnée, une personne invente ou improvise un comportement approprié à la situation, toute action humaine s'adapte et s'insère dans le contexte événementiel.

De ce fait, le rôle et la situation sont modulables selon ce contexte, c'est le vécu de chacun qui influence donc la décision prise, l'expérience passée conditionne ainsi notre être et le prédisposera a un certain choix; donc il n'y a jamais pure décision car celle-ci s'adapte à la situation donnée. C'est ainsi que dans cet exemple du prisonnier, l'auteur nous explique que le problème de la liberté doit se poser en fonction de la part de la situation. Toutefois, il est impossible de délimiter «la part de la situation» et «la part de la liberté», c'est là toute la complexité de savoir si la personne aurait réagit de la même manière dans une situation différente, savoir si c'est réellement sa liberté, sa volonté qui l'a poussée à agir de la sorte ou si dans un autre cas elle aurait adopté une autre attitude et changé sa décision. Comme par exemple, la situation du prisonnier que l'on torture pour obtenir des informations illustre bien cette théorie de «la situation».

Mais si on torture un homme pour le faire parler et qu'il refuse de céder à la violence, alors ce n'est pas une décision purement libre.

En résistant à la violence qu'on lui oppose il refuse de se livrer car il a pensé aux autres résistants avec lesquels il a partagé son temps.

Il a donc refusé de céder et de donner les noms par solidarité envers ses amis mais aussi envers al lutte qu'ils ont menée ensemble.

Merleau-Ponty explique que le prisonnier a déjà vécu a plusieurs reprises cette scéne de torture en pensées, il se l'est infligées et s'est donc préparé psychologiquement et moralement à ne pas céder à la violence.

Cette violence est pour lui l'occasion de mettre en avant le fait que c'est un être de liberté et qu'il fait droit à celle-ci. Merleau-Ponty met ici en lumière la volonté de liberté de cet être de droit qui s'affirme.

Cela montre donc que ce n'est jamais une conscience nue qui répond au problème de la liberté mais que l'homme véhicule en lui des pensées qui le font être avec les autres, comme l'atteste l'expression «choisir en son âme et conscience».

Le prisonnier a donc prit sa décision consciemment, en toute connaissance des répercussions de son acte de résistance, cela illustre donc sa volonté de liberté.

Cet acte est mis en exergue par la citation de Descartes qui dit que «la liberté de notre volonté se connaît sans preuves par la seule expérience que nous en avons» car le prisonnier avait beau a maintes reprises se représenter cette situation de dilemme entre liberté et acceptation, entre résister et les livres, ce n'est qu'en l'ayant vécue qu'il connaît réellement sa réaction.

C'est donc son expérience qui prouve sa volonté de liberté, sa liberté de volonté.

Ainsi c'est la morale du prisonnier qui le conduit à la liberté, la loi morale est intérieure, elle le guide, lui d'agir d'une certaine manière.

C'est sa conscience qui l'aide à surmonter cette épreuve, c'est une sorte de conscience d'autrui, elle l'aide à dépasser cette situation de douleur.

C e qui l'aide à tenir c'est ce mode du «Mit-sein» qui consiste à être en accord avec soi-même, ainsi le prisonnier est connecté avec ses amis, il est dans une solitude apparente car on être physique et sa conscience sont sous l'emprise des bourreaux; cependant il reste en relation avec les autres résistants.

Grâce à cela il reste solidaire et s'évade de son être physique, c'est ainsi la séparation entre le corps et l'esprit. En somme Merleau-Ponty montre que le prisonnier ne peut pas souffrir de la solitude car il est en mode du «Mit-sein» où sa conscience sort de son intimité pour rencontrer l'être des autres. En définitive, l'auteur dépeint ici les caractéristiques de la liberté.

Ce texte est a mettre en relation avec l'oeuvre de JP Sartre «L'être et le néant», on peut considérer le texte de Merleau-Ponty comme une réponse à celui de Sartre car il récuse ici l'idée que la liberté est un jeu à chaque instant.

Il s'oppose donc à la théorie de Sartre qui dit que «l'homme est condamné à être libre» car il est sous la contrainte malgré toute l'ampleur de sa liberté.. »

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