Friedrich Caspar David , Le voyageur au-dessus des nuages

« Friedrich Caspar David , Le voyageur au-dessus des nuages Principal représentant de la peinture romantique allemande, Caspar David Friedrich est l'un des artistes qui expriment le mieux le sentiment romantique de la nature et de l'infini.

Le voyageur au-dessus de la mer de brouillard est l'un des tableaux les plus connus de Friedrich.

Ici, le peintre exprime de façon exemplaire le sentiment de solitude héroïque et mystique à la fois, de l'homme devant le décor incommensurable de la nature.

Celle-ci est interprétée par le peintre, fervent dévot, comme le lieu de manifestation du Divin.

Au tout premier plan, le voyageur est représenté de dos, debout sur un rocher, alors qu'il contemple un paysage infini de montagnes qui émergent du brouillard ; la cime imposante, sur la gauche, est celle du Rosenberg, en Suisse. Friedrich Caspar David (Greifswald 1774- Dresde 1840), peintre allemand.

Après des études au Danemark à l'Académie de Copenhague (1794-98), il rentre en Allemagne, à Dresde, où il exerce la plus grande partie de son activité, à l'exception de brefs voyages dans sa ville natale.

Il entre très tôt en contact avec les représentants du romantisme allemand, Novalis, Tieck et, plus tard, Goethe.

Le tempérament de Friedrich se révèle pleinement en 1808 lorsqu'il peint Le crucifix dans la montagne (Dresde, Gemäldegalerie) qui suscite des polémiques par l'audace anti-académique avec laquelle l'expression des contenus symboliques et religieux est confiée au paysage.

A partir de 1810, il se consacre à l'enseignement ; tout en continuant à mener une vie écartée, enfermé dans un isolement progressif, il obtient ses premiers succès.

Ses paysages sont parcourus par une sensation panique de la nature et par le sentiment de solitude héroïque de l'homme romantique devant l'ampleur vertigineuse du décor naturel (le Voyageur au dessus des nuages, 1818, Hambourg, Kunsthalle).

Ces suggestions visuelles proviennent en particulier du paysage âpre de son pays natal : la côte baltique et la plaine de l'Allemagne du nord (Falaises blanches à Rugen, 1818-20, Winterthur, Collection Reinhart).

Dans les tableaux postérieurs, la valeur symbolique devient de plus en plus évidente dans le choix du sujet traité (Naufrage, 1822 env., Hambourg, Kunstalle) et dans la simplification des formes poussée jusqu'à une raréfaction radicale du motif naturel (la grande réserve, 1832, Dresde, Gemäldegalerie).

Le choix de peindre les personnages de dos, fréquent dans les toiles de Friedrich, accentue le sentiment de recueillement religieux face à la nature, vue comme le lieu de la manifestation du Divin (Deux hommes contemplant la lune, 1819, Dresde, Gemäldegalerie).

Après une crise cardiaque en 1835, il cessera de peindre, se consacrant exclusivement au dessin.. »