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Freud: L'inconscient

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« Thème 482 Freud: L'inconscient 1.

Une hypothèse nécessaire Les rêves, les symptômes des névrosés, les lapsus montrent que la conscience est lacunaire.

On ne peut les expliquer lorsqu'ils surviennent.

L'idée fondamentale de Freud est que tous ces phénomènes ne sont pas des effets du corps sur l'esprit, mais des expressions d'un sens.

Ils ne doivent pas être expliqués pat` des causes extérieures au psychisme, mais être interprétés.

Une fois dit qu'ils sont interprétables, il est nécessaire de supposer un inconscient psychique (De l'interprétation des rêves, 1900), des actes ou des pensées dont le sujet n'est pas conscient mais qui motivent ses rêves, sa maladie ou ses lapsus (voir fiche 1). 2.

Une révolution Cette hypothèse inflige, selon les mots de Freud, une blessure à l'homme.

Après Copernic, qui montra que la Terre n'était pas le centre de l'univers, Freud montre que le moi n'est pas maître chez lui.

Nous ne sommes pas les maîtres de nos pensées, et le moi conscient n'est pas le centre véritable du sujet.

Mais si l'inconscient est le véritable centre, comment y accéder ? Freud montre que, s'il est le maître du sens, ce qu'il dit n'est jamais présenté tel quel à la conscience mais toujours déformé, au premier abord incompréhensible (De l'interprétation des rêves). « On nous conteste de tous côtés le droit d’admettre un psychique inconscient et de travailler scientifiquement sur cette hypothèse.

Nous pouvons répondre à cela que l’hypothèse de l’inconscient est nécessaire et légitime, et que nous possédons de multiples preuves de l’existence de l’inconscient.

Elle est nécessaire, parce que les données de la conscience sont extrêmement lacunaires ; aussi bien chez l’homme sain que chez le malade, il se produit fréquemment des actes psychiques qui, pour être expliqués, présupposent d’autres actes qui, eux, ne bénéficient pas du témoignage de la conscience.

Ces actes ne sont pas seulement les actes manqués et les rêves, chez l’homme sain, et tout ce qu’on appelle symptômes psychiques et phénomènes compulsionnels chez le malade ; notre expérience quotidienne la plus personnelle nous met en présence d’idées qui nous viennent sans que nous en connaissons l’origine, et de résultats de pensée dont l’élaboration nous est demeurée cachée.

Tous ces actes conscients demeurent incohérents et incompréhensibles si nous nous obstinons à prétendre qu’il faut bien percevoir par la conscience tout ce qui se passe en nous en fait d’actes psychiques ; mais ils s’ordonnent dans un ensemble dont on peut montrer la cohérence, si nous interpolons les actes inconscients inférés.

Or, nous trouvons dans ce gain de sens et de cohérence une raison pleinement justifiées, d’aller au-delà de l’expérience immédiate.

Et s’il s’avère de plus que nous pouvons fonder sur l’hypothèse de l’inconscient une pratique couronnée de succès, par laquelle nous influençons, conformément à un but donné, le cours des processus conscients, nous aurons acquis, avec ce succès, une preuve incontestable de l’existence de ce dont nous avons fait l’hypothèse.

» FREUD, « Métapsychologie ». Introduction. Concernant l’inconscient, et en réponse à des objections, Freud : 1) considère que l’hypothèse de l’inconscient est nécessaire.

Il en donne les raisons (actes manqués, rêves, symptômes psychiques). 2) Considère que l’hypothèse de l’inconscient est légitime parce qu’il est possible de fonder sur elle une pratique efficace. Le texte de Freud est une réponse à des critiques nombreuses opposées à la notion de « psychique inconscient », plus simplement d’inconscient, compris comme une composante de l’appareil psychique. La formulation de la réponse de Freud est très ordonnée et commande les deux partie du texte : d’une part l’hypothèse est nécessaire ; d’autre part, elle est légitime.. »

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