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foi et savoir

Publié le 30/08/2023

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« Foi et savoir L’opposition classique : entre croire et savoir Croire : tenir quelque chose pour vrai sans avoir de preuves subjectif de s’en tenir à ses représentations Adhérer de manière imparfaite, manque de preuve, rapport subjectif du sujet à lui-même Tenir pour vrai quelque chose qui n’est pas démontrable Savoir : connaissance fondée par des faits, justifiées par des preuves objectives, preuves communicables, pleinement fondé, preuves rationnelles , degré le + élevé de l’acte de tenir pour vrai, indépendant de la nature du sujet Savoir : ce qui est objet de la raison, rationnel Relèverait du logos, de la raison Savoir = science Foi : + qu’une simple croyance, + engageant Avant tout un terme biblique, qui repose sur la même racine que la croyance. De même en grec = la foi = pistis et croire = pisteuin. Foi = connotation religieuse, fidélité en Dieu / adhérer à la vie et à l’enseignement de JC, accepter dogmes de l’Église, l’expérience de la sacralité, de la sainteté Mais aussi le sens d’une confiance absolue, d’une fidélité, fiabilité, crédit accordé à quelque chose (foi vient du latin fides) : « avoir foi en quelque chose » « être de bonne foi » = intention bonne, droite, correcte, honnête. Foi = pas seulement la religion, pas identifiable à la religion Certitude, adhésion ferme de l’esprit Ce qui relève de l’ésotérique, l’incommunicable, l’irrationnel Foi = engage des attitudes, des conduites de vie.

= attitude existentielle alors que la croyance est seulement une adhésion subjective, attitude épistémique Foi = peut conduire jusqu’au sacrifice, à la mort de soi (mort réelle ou un total ascétisme), guerres de religions À ces hommes qui tuent se tuent pour des convictions religieuses. Foi et savoir semblent opposés : dans l’histoire, il est bien souvent montré que les progrès scientifiques se sont fait contre la religion.

On a oppose traditionnellement l’avènement de la raison dans l’époque des Lumières à l’obscurantisme religieux. Radicalement antagoniste.

Progrès scientifique se faisait toujours au détriment de la religion.

Lumières = processus de sécularisation, d’émancipation du religieux. Opposition entre le savoir comme science et la religion, la foi comme entre la Lumière et l’obscurité.

Véritable abîme, hétérogénéité entre foi et savoir, opposition, incompatibilité.

Révolution française : irréligieuse, combat contre la laïcité. Savoir = universel // foi Opposition entre la démonstration qui relève du savoir qui relève de la science et révélation de la foi OBJECTIONS : 1/ Pourtant, la foi, c’est aussi le lieu de la révélation, de la manifestation, d’un appel, d’une sorte de Lumière éblouissante.

Lumière de la révélation 2/ Différence foi et fanatisme : la foi n’est pas inconditionnelle.

Elle est sujette au doute, remise en question, forme de rationalité.

// fanatique : foi radicalisée, ne remet jamais en doute, obéissance inconditionnelle, couplée à une forme d’intolérance face à celui qui ne croit pas, forme d’irrationalité, engage totalement l’existence, dans ses moindres détails. 3/ De plus, pas obligé de savoir que l’on sait, on peut simplement savoir que l’on croit = absolument pas incompatible. PROBLÉMATIQUE : ENJEUX : Enjeux notamment pour le scientifique : scientifique et croyant Faire bouger le concept de savoir I-La foi n’est pas hétérogène au savoir : c’est en réalité le savoir le plus haut, le plus pur. II- La foi n’est non pas seulement un acte affectif, sentimental, qui relève de la croyance = hétérogénéité, abime entre foi et savoir mais la réponse à un appel : pas besoin d’être fondée = évidence à travers les phénomènes de la manifestation, de la révélation. III- Rapport de fondement : la foi comme lien est la condition de possibilité du savoir Auteurs : Théologique philosophique Derrida Foi et savoir Kant : différentes preuves de l’existence de Dieu dans la CRP Descartes - Preuves de l’existence de Dieu Kant différences entre croyance et savoir Canon de la raison pure. Théologie philosophique Kierkegaard La Religion dans les limites de la simple raison Kant Dieu comme postulat de la raison pure CRPratique Nietzsche Pascal « le coeur a ses raisons que la raison ignore ». I- Si la foi est un savoir exclusivement rationnel, et par conséquent, puisque libéré de l’expérience particulière, elle est le savoir le plus haut, le plus noble. Il n’y a pas d’hétérogénéité entre foi et savoir.

La foi est un savoir au sens d’une connaissance.

Nous connaissons ce en quoi nous avons foi, sinon comment justifier l’attitude existentielle qu’elle engendre, le fait qu’elle pousse aux actes les plus tragiques et violents sinon par la certitude qu’elle impose ? Tout d’abord, il importe de définir le savoir comme connaissance.

La connaissance, plus que la simple raison, exige l’expérience.

La connaissance, ce que l’on peut tenir assurément pour vrai, repose non seulement sur des concepts + des intuitions, cad sur l’expérience.

Cf : Kant introduction à la logique transcendantale. À ce effet, il faut admettre qu’il existe une expérience de la foi pour que la foi soit savoir au sens d’une connaissance.

En réalité, il existe 2 types d’expérience qui permettent d’attester la foi, notamment celle en l’existence de Dieu : - Tout d’abord l’expérience de nous-même.

Si quelque chose existe, et la première chose dont je puisse être certain de l’existence, est de moi-même, alors il faut aussi qu’existe un être absolument nécessaire.

Ainsi l’existence de Dieu ainsi que la foi est attestée par l’expérience de moi-même.

Cette preuve par l’expérience est nommée par Kant la preuve cosmologique de l’existence de Dieu dans l’Idéal de la raison pure, cinquième section de la CRP. - De plus, l’expérience non de notre propre existence mais de la nature prouve également l’existence de Dieu.

Nous faisons l’expérience d’une forme d’ordre, de finalité et d’harmonie dans la nature.

Or, cette harmonie ne peut venir qu’un harmoniste.

Ainsi, Dieu existe.

Preuve physico-théologique (sixième section). La foi s’accorde donc avec la connaissance : une expérience vient remplir le concept de Dieu. Toutefois, toutes ces expérience ne sont aucunement des expériences de la divinité elle-même, du Dieu lui-même.

L’homme infère simplement à une expérience sensible de lui-même ou de la nature une cause suprasensible mais n’est aucunement pris en présence de ce qu’il cherche à connaître, de Dieu luimême, de l’objet de sa foi.

Ce dont il y a expérience et par conséquent, ce n’est pas de Dieu, mais l’expérience d’une beauté de la nature sensible et du moi empirique. Cela signifie-t-il qu’il ne peut exister aucun savoir de Dieu, aucun identité entre la foi et le savoir ? Ce qu’il manque à la connaissance, c’est l’expérience.

Or, l’autre élément indispensable de la connaissance, le concept, est lui bel et bien présent dans la foi.

Si l’on ne peut avoir une connaissance au sens kantien de la foi, il est toutefois possible d’en avoir un savoir, en tant que le savoir est désormais entendu comme ce qui est fondé sur la raison.

Le savoir, c’est le raisonnable, rationnel.

Or, la foi est un objet de la raison.

Il suffit pour cela de prêter attention au titre même de la section dans laquelle Kant aborde le problème de l’idée de Dieu : l'idéal de la raison pure.

L’idée de Dieu est un concept de la raison, plus précisément selon Kant une Idée de la raison.

En cela, il s’agit d’un concept que l’on ne peut précisément jamais retrouver dans l’expérience et en cela, qui n’est jamais l’objet d’une connaissance.

En revanche, si l’Idée de dieu n’est pas issue de l’expérience, d’une intuition sensible, c’est un concept qui n’est pas arbitraire mais nécessaire car ancrée dans la nature même de notre raison.

La foi est ainsi l’objet même de la raison, de toutes les raison humaine. Elle est naturelle à la raison, inscrit dans la structure même de la raison.

En ce sens, c’est un savoir, communicable, qui ne dépend pas de la particularité de chaque individu mais universel. Cette foi est ainsi fondée sur des preuves exclusivement rationnelles, ce qui fait de la foi le savoir le plus haut, le plus strictement communicable et le moins ésotérique.

Cette preuve exclusivement rationnelle de l’existence de Dieu consiste à déduire de l’essence même de Dieu son existence, déduit de l’Idée de Dieu, du concept son existence.

En quoi consiste cette preuve ? Dieu est définit comme une perfection.

Dieu est l’être le plus parfait, or, si l’être le plus parfait n’existait pas, il ne serait pas le plus parfait.

La perfection implique l’existence, donc dieu existe.

Cette preuve est la preuve ontologique, a priori de l’existence de Dieu est présentée par Descartes dans la 5 Méditation Métaphysique. Ainsi, il faut comprendre que non seulement la foi est un savoir, mais en tant que savoir exclusivement fondé sur des concepts, libéré de l’expérience, il s’agit du savoir le plus haut, le plus dur, exclusivement rationnel, et ce sens, le plus universellement partagé, puisqu’il ne repose pas sur l’expérience particulière de chacun.

L’idée de Dieu, la foi est inscrite est un savoir commun à l’humanité puisque inscrit dans la nature même de sa raison, répond à un besoin de la.... »

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