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Fiche philosophie politique

Publié le 06/02/2023

Extrait du document

« LA POLITIQUE I.

La cité est naturelle : l'homme est un animal politique Analyse de la thèse aristotélicienne, Politiques : la Cité désigne la forme la plus englobante et la plus extensive de communauté naturelle.

Elle est composée de strates naturelles (familles et villages) qui se distinguent par leurs finalité et la relation de pouvoir qu’elles rendent possible.

Dans une perspective téléologique (finalité), Aristote envisage les conditions d’émergence d’une communauté organique qui vise au Souverain bien (vivre de manière raisonnable dans une communauté de raison). Doué du logos et mû par deux instincts, l'homme est un zoôn politikon développant ses dispositions dans une communauté politique dont il lui revient d'organiser les règles de vie et les normes sociales (vivre en société est naturel, son mode d’organisation est culturel).

La nature du lien social repose alors sur des besoins naturels (reproduction & conservation) par lesquels nous coexistons en situation d’interdépendance et de complémentarité; la vie sociale est régie par différentes strates (familles, villages, cité) visant à des biens particuliers selon des organisations politiques distinctes. # vocabulaire : en fait / en droit, social / asocial, naturel / contre-nature / artificiel, animal politique, Cité, oikonomia, échanges, logos, Souverain bien, communauté de raison, rationnel/raisonnable, régime (patriarcal / monarchique / démocratique), citoyen, homme libre / esclave, autonomie / hétéronomie II.

De la nécessité du Léviathan pour garantir la sécurité. Thèse: invoquant l'état de nature comme hypothèse méthodologique (expérience de pensée qui n'a aucune prétention à la description historique), Hobbes postule que l'homme, tendu par un conatus individuel (effort de conservation de soi), est mû par deux passions qui déterminent son comportement, la crainte et le désir. Dans cette situation présociale théorisée dans laquelle les hommes vivraient de manière isolée et solitaire, ne pouvant compter que sur leurs propres forces et leur seule aptitude physique pour assurer leur survie, leurs interactions donneraient lieu à un climat de menace interindividuelle constante : en effet, puisque aucune autorité ne viendrait restreindre la possibilité que chacun a de déployer ses droits naturels (liberté et légitimité de faire ce que l'on peut ou que l’on estime devoir faire pour garantir notre propre sécurité), il s'ensuit que l'état de nature est assimilable à un état de guerre de chacun contre chacun dans lequel la survie du genre humain est menacée. Selon cette hypothèse, ne pouvant s'en extraire par des arrangements naturels, les hommes sont alors contraints de s'associer pour se dissuader mutuellement de se porter préjudice.

Motivés par des intérêts égoïstes, ils acceptent de déposer leur force individuelle pour faire émerger une structure artificielle disposant du pouvoir absolu, le Léviathan - l'Etat, qui désormais aura pour finalité de garantir leur sécurité, en contraignant chacun, craignant désormais non plus autrui mais le poids de la loi et du droit, à respecter son engagement moral.

La loi et le droit visent à dépassionner les comportements et à encadrer les rapports interindividuels et à établir une égalité civile contre balançant les inégalités naturelles.

Les hommes s'obligent ainsi à être moraux sous peine de s'y voir contraints, le pacte d'association se double d'un pacte de sujetion: s'engageant de manière autonome et consentant à l’instauration d’un pouvoir politique auquel ils acceptent de se subordonner par intérêt, ils sont désormais sous la tutelle d'une autorité légitime parce que consentie ; cette situation d'hétéronomie comporte cependant un risque d'une dérive autoritaire.

Ce passage de l'état de nature à l'état civil va ainsi redéfinir les notions de droit, de liberté, d'égalité,.... »

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