Fiche lecture - Pascal, Discours sur la condition des grands

« Fiche lecture - Pascal, Discours sur la condition des grands • Si important, éléments biographiques/historiques Pascal a vécu une conversion religieuse en 1654, appelée la “nuit de feu” qui a eu un énorme impact dans sa vie et sa pensée. Même s’il a grandi dans une famille catholique, Pascal a fortement été influencé par la théologie janséniste. On retrouve donc dans ses oeuvres un engagement important envers la foi chrétienne puisque seul Dieu détient la vérité. • Enjeux philosophiques principaux du texte Le texte aborde des enjeux politiques comme : ● La nature du pouvoir : Pascal montre que l’état naturel ne peut pas être l’origine de notre rang/titre dans la société puisque qu’il s’agit d’un ensemble de règles et de choix (nombre infini de hasard) qui accorde à l’individu ce qu’il est.

Interrogation de la supériorité d’un être sur l’autre ⇒ sur quels facteurs légitimes le pouvoir doit prendre appui ? ● La justice : en distinguant 2 types de grandeurs, il offre plusieurs perspectives sur la légitimité du pouvoir ● La morale : il pointe que les hommes sont victimes de leur cupidité ce qui entraîne des comportements destructeurs ; pour lui, il faut dépasser la concupiscence et aspirer à la charité (Dieu) • Plan de l’ouvrage Oeuvre composé de 3 discours : (1) Discours qui se présente sous la forme d’un raisonnement syllogique en débutant par l’image d’un homme échoué sur un île inconnue roi → double pensée → nature véritable → richesse = établissement humain (2) Discours sous forme de 3 paragraphes (intro/dév/conclusion) (3) Discours sous forme de 3 paragraphes (intro/dév/conclusion) Le discours se compose en 3 discours distincts : 1) Définition de la condition des grands -commence par une image d’un homme confondu avec un prince (1§) -introduction de la double pensée (dualité entre condition naturelle et superficielle, entre le roi et sa véritable nature, comment le peuple le traitait et comment lui doit se traiter) (2§) -les richesses dépendent du hasard et non de la condition naturelle de l’homme, remise en question de la supériorité par rapport à nature car c’est une infinité de hasard + la législation humaine (ex : héritage).

Il n’y a rien de naturel mais c’est de la culture, l’établissement humain (3/4/5§ - intro, dév, conclusion) + 6§ -nécessité de toujours se souvenir de son état naturel pour se maintenir au même niveau que les autres hommes et ne pas se laisser se surélever par son rang (7§) (2e idée) -appelle à imaginer une situation chaotique d’un roi abusant de son pouvoir confondant nature et titre (8§, sorte de prévention) -conclusion que tout comportement violent est la non connaissance de l’état de nature conduit à de comportements violents et tyranniques, s’enferme dans une illusion de supériorité (9§) 2) Distinction entre grandeurs d’établissement et naturelles -nécessité de savoir ce que l’on nous doit, pour être en mesure d’exiger des autres et ne pas exiger ce qui ne nous ait pas dû, différence entre grandeurs d’établissement (dépendent de la volonté des hommes) et grandeurs naturelles (indépendantes de la fantaisie des hommes) (1§ intro) -on doit différents respect aux grandeurs : (2§ développement) • établissement, cérémonies extérieurs montrant superficiellement une reconnaissance intérieure, respects accordés selon le titre (codifié, imposé, obligatoire car établit sinon c’est de l’injustice et preuve de bassesse d’esprit) • naturelle, consiste dans l’estime que l’on a pour les qualités naturelles de l’autre (ici, c’est un choix, volontaire, libre) -distinguer grandeurs d’établissement et naturelles consiste en une justice des devoirs, l’injustice serait donc d’attacher les respects naturels aux grandeurs d’établissement ou exiger les respects d’établissement pour les grandeurs naturelles ; 2 exemple (MD le géomètre (gdeur naturelle) et titre de duc et pair (s gdeur naturelle) (3§ conclusion) 3) Roi de concupiscence -définition de la condition véritable d’un grand seigneur : qui est le maître de la concupiscence des hommes (son autorité se fonde sur l’espérance et sa capacité à satisfaire puisqu’il dispose ce dont désirent ses sujets) (1§) -comparaison avec Dieu → roi de la charité seigneur → roi de la concupiscence Pascal dénonce un peuple cupide parce que ce qui fait la force du roi est la concupiscence, reflet des désirs du peuple.

Ainsi il faut régner par la voie qui accorde son élévation (grandeurs d’établissement) et non par une autre, au risque de perdre le contrôle et pouvoir sur ses sujets (2§) -début de paragraphe qui suggère une modestie quant à l’importance des conseils du philosophe, il n’indique pas la voie morale à prendre (il la suggère, celle de l’honnêteté) mais il met plutôt en garde contre le comportement destructeur que peuvent engendrer l’avarice, la.... »