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Faut-il s'abstenir de penser pour être heureux ?

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« Définition des termes du sujet: Heureux, heureuse: Qui jouit du bonheur, qui est durablement content de son sort. PENSÉE: Faculté de connaître, de comprendre, de juger, de raisonner, qui est censée caractériser l'homme, par opposition à l'animal.

Synonyme d'entendement, de raison. PENSER: Exercer une activité proprement intellectuelle ou rationnelle; juger; exercer son esprit sur la matière de la connaissance; unir des représentations dans une conscience. Problématique. Est-ce l'activité réflexive philosophique ou l'inconscience voire l'ignorance qui font le bonheur ? Le bonheur ne serait-il pas, comme le dit Aristote, le parachèvement de l'acte réussi et rationnel ? Y a-t-il bonheur dans l' (auto-) aveuglement ou encore dans l' (auto-) mystification de la conscience ? Les ignorants, les imbéciles sont-ils heureux ?! Lorsque l'on dit de quelqu'un qu'il est un "imbécile heureux", on fait allusion au fait qu'il doit son bonheur à son ignorance : tous les imbéciles (qui dans le cas de cette expression désignent ceux à qui il manque le savoir de telle ou telle information) ne devraient leur bonheur (un bonheur béat) qu'à leur déficit de pensée.

Cependant il serait dans le cadre de ce devoir malvenu de s'étendre trop longuement sur cette expression qui est péjorative : on reproche à la personne d'être ignorante et son bonheur n'est donc qu'illusoire.

En ce qui concerne "l'idiot du village", il s'agit là non plus d'une expression mais bien d'une figure : traditionnellement, il était entendu que chaque village avait son "idiot", c'est-à-dire un être simple d'esprit, un benêt, qui avait toute sa place dans le village et était même censé porter bonheur.

Cette personne (qu'on désignerait aujourd'hui comme un handicapé mental léger) trouve son bonheur dans les choses simples (par exemple la contemplation d'un papillon) et est donc apte à être heureux (plus que d'autres) sans penser. Première partie. Être heureux, c'est parvenir à un état de satisfaction complète: à la différence du plaisir, ce sentiment agréable et provisoire, le bonheur désigne un état durable. Si tous les hommes recherchent le bonheur, on peut le considérer comme une fin universelle.

Il est un bien, recherché pour lui-même.

Or, la nature donne aux « êtres vivants », dit Épicure, un critère : le plaisir.

Si l'on ne peut concevoir de bonheur sans accompagnement d'un état de plaisir, c'est donc que bonheur et plaisir sont liés.

En tant que sentiment d'une harmonie liée à notre nature, le plaisir constitue en lui-même un bien que les hommes recherchent.

Et le désir, qui signe le manque d'un plaisir et la tendance qui nous pousse à l'atteindre, est essentiel dans la compréhension de cette quête universelle du bonheur par l'homme.

Cependant, il ne faut pas confondre bonheur et plaisir. Il faut distinguer le plaisir en soi et les plaisirs multiples et variés qui peuvent s'offrir dans notre existence.

Ils s'adressent aussi bien à notre corps qu'à notre âme.

Mais tout plaisir n'est pas un bien pour nous, et toute douleur n'est pas un mal : manger un « bon » plat n'est pas forcément « bon » pour la santé, et la privation déplaisante peut être bénéfique et amener un plaisir plus grand, après coup.

De même, si l'absence de trouble de l'âme, ou ataraxie, est un bien en soi, il peut être bon d'affronter une angoisse, de la supporter et la dépasser, pour atteindre un plus grande quiétude.

C'est le cas lors de crises existentielles qui mettent en jeu notre avenir et exigent de nous une décision conditionnant notre bonheur futur, par exemple.. »

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