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Faut-il rompre avec le passé ?

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« Définition des termes du sujet: PASSÉ: Dimension du temps écoulé dans son irréductible irréversibilité.

D'ordre biologique, pulsionnel, social, historique ou psychologique, le passé pèse sur l'homme dans le sens du déterminisme, mais, il structure aussi activement la personnalité sans laquelle la liberté serait impossible ou illusoire.

La liberté qui peut d'ailleurs s'exercer à l'égard du passé lui-même, dans la mesure où le sens accordé au passé reste du choix de l'individu (cf.

Sartre). Par sa nature même, la connaissance du passé humain reste, selon les cas, occultée, aléatoire, partielle, subjective, soumise au moment social; elle laisse ainsi souvent une marge d'indétermination propice aux illusions et à l'action de l'imaginaire. Problématique: Lorsqu'on pose la nécessité de rompre avec quelque chose, cela signifie généralement que cette chose nous pèse, qu'elle est trop lourde à porter et qu'elle risque d'être néfaste.

Ainsi, affirmer qu'il faut rompre avec le passé suppose que notre rapport au passé est négatif.

Pour Nietzsche, le culte du passé momifie le temps présent.

Rompre avec le passé signifie littéralement "casser", "briser", mais implique aussi la notion "d'oublier".

Or, peut-on vraiment introduire une rupture entre le présent et le passé ? Les individus ne sont-ils pas constitués par leur passé ? Ou le passé empêche-t-il de penser le moment présent et l'avenir ? D'une certaine manière, le passé n'est pas "inerte", mais agit encore au présent et donc sur l'avenir.

La psychanalyse ne nous montre-t-elle pas que la rupture avec le passé est une manière de l'accepter, de le voir différemment ? Ne devrait-on pas se faire un devoir de rompre que pour accepter, non pour nier ? Il semble que la rupture n'a de sens que si on a une conception de l'histoire qui n'est pas finalisée : si l'histoire répond à un progrès, alors il ne peut y avoir de rupture avec le passé, mais accumulation et aussi incorporation du passé dans l'avenir.

Cela suppose de penser un lien rationnel entre passé/présent et avenir (ce qui ne veut pas dire que les philosophies de l'histoire, par exemple de Kant et de Hegel, ne distinguent pas entre le niveau de l'individu, fait d'incertain, et le niveau général, universel, qui, lui, a une rationalité). De multiples exemples concrets montrent qu'un individu, une société peuvent rompre avec le passé.

Le plus souvent, cette rupture est l'objet d'une décision consciente et volontaire, par exemple lorsqu'un peuple accomplit une révolution.

Mais toute rupture avec le passé s'explique par un refus de ce passé.

Or, refuser le passé, c'est encore se déterminer par rapport à lui, se définir négativement contre ce passé.

En tant qu'il est le résultat d'une décision d'en finir avec ce qui précédait, l'état "nouveau" porte nécessairement la marque, les séquelles de l'état ancien.

Le passé avec lequel un individu, un peuple ont décidé de rompre peut continuer à persister longtemps après la rupture et se manifester comme difficulté ou limite de cette rupture. Lorsqu'on pose la nécessité de rompre avec quelque chose, cela signifie généralement que cette chose nous pèse, qu'elle est trop lourde à porter et qu'elle risque d'être néfaste.

Ainsi, affirmer qu'il faut rompre avec le passé suppose que notre rapport au passé est négatif.

Pour Nietzsche, le culte du passé momifie le temps présent.

Rompre avec le passé signifie littéralement "casser", "briser", mais implique aussi la notion "d'oublier".

Or, peut-on vraiment introduire une rupture entre le présent et le passé ? Les individus ne sont-ils pas constitués par leur passé ? Ou le passé empêche-t-il de penser le moment présent et l'avenir ? D'une certaine manière, le passé n'est pas "inerte", mais agit encore au présent et donc sur l'avenir.

La psychanalyse ne nous montre-t-elle pas que la rupture avec le passé est une manière de l'accepter, de le voir différemment ? Ne devrait-on pas se faire un devoir de rompre que pour accepter, non pour nier ? Il semble que la rupture n'a de sens que si on a une conception de l'histoire qui n'est pas finalisée : si l'histoire répond à un progrès, alors il ne peut y avoir de rupture avec le passé, mais accumulation et aussi incorporation du passé dans l'avenir.

Cela suppose de penser un lien rationnel entre passé/présent et avenir (ce qui ne veut pas dire que les philosophies de l'histoire, par exemple de Kant et de Hegel, ne distinguent pas entre le niveau de l'individu, fait d'incertain, et le niveau général, universel, qui, lui, a une rationalité). Introduction. Sommes-nous esclaves de notre passé, c'est-à-dire de la dimension du temps écoulé, envisagé dans son irréversibilité irréductible ? Voici un intitulé qui nous questionne sur notre rapport à ce qui fut nôtre, sur la relation à ce qui n'est plus et semble ainsi s'imposer à nous.

On remarquera que la question surgit de la définition même du passé.

Si notre passé est un donné irréversible, un irréductible, comment n'en serions-nous pas esclaves ? Le passé n'est-il pas un en-soi ? un donné figé ? Le questionnement est inscrit dans la question : le passé, un donné ou un choix ? D'où vient la force de ce donné, force qui semble m'emprisonner et me lier ? Ce donné ne serait-il pas irrémédiable ? Et s'il constituait un « en-soi » figé et immuable ? Un « en-soi » réel ou bien un projet issu finalement de ma liberté ? Le problème est le suivant : même au sein de ce passé qui semble irréductible et irrémédiable, expérimentons-nous le temps ouvert d'un projet nous faisant sortir, par anticipation, de tout « en-soi » ? En bref, le passé se donne-t-il dans l'anticipation du futur ou nous maintient-il dans une fermeture radicale, loin de tout projet, de toute marche en avant de la conscience ? L'enjeu n'est-il pas évident ? Selon la réponse apportée, nous saurons que nous vivons dans l'inertie figée de l'en-soi ou dans le temps ouvert de l'existence, d'où des conséquences pratiques : n'agirons-nous pas différemment en fonction de l'irrémédiable que semble constituer le passé ou bien dans l'optique d'une existence ouverte ? A) Nous sommes prisonniers de notre passé : irréversibilité, en-soi, inconscient. Le passé semble, par définition même, constituer un irréversible et un « en-soi », dont je suis prisonnier. Irréversible : la présence ancienne ne saurait revenir à l'état initial et ce caractère même du temps me signale mon. »

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