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Faut-il redouter les machines ?

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« Machine Du grec, mèchané, « ruse ».

Traditionnellement, la machine est considérée comme une ruse contre la nature.

Elle sert de modèle à la science et notamment à la physique.

La nature entière peut ainsi être considérée comme une machine dont il s'agit de percer les rouages. Problématique: Une opinion largement répandue, relayée par les récits et les films de science-fiction, tient les machines pour redoutables : à terme, l'homme serait condamné à devenir l'esclave de machines de plus en plus intelligentes et de plus en plus autonomes.

Ce scénario, pour séduisant qu'il soit, oublie cependant un point fondamental : les machines sont fabriquées par l'homme ; c'est sous son contrôle (et parfois même sous sa conduite) qu'elles exécutent les tâches pour lesquelles elles ont été programmées.

Ce ne sont pas les machines elles-mêmes qui sont à craindre, mais peut-être le système qui utilise leur puissance à des fins dangereuses pour l'humanité ou pour son environnement. Le développement des techniques engendre des effets secondaires problématiques: suppression de postes, pouvoir accru des institutions.

Ce développement doit être maîtrisé dans le cadre d'une société que la technique contribuera à développer. INTRODUCTION: Le monde des machines exerce aujourd'hui une singulière fascination, dont il faut souligner l'ambivalence : la machine inspire à la fois crainte et admiration.

Entre le rêve séculaire d'un affranchissement de l'homme par la machine, et la crainte moderne des effets plus ou moins bien contrôlés du machinisme, s'exprime sans doute l'ambiguïté d'une réalité dont on ne sait plus très nettement si elle tient son pouvoir d'elle-même, ou de l'être qui lui a donné naissance.

Dans L'Odyssée de l'espace, on assiste à une effrayante perte de maîtrise de la machine par l'homme.

En Angleterre, au xixc siècle, les ouvriers pris de révolte allaient jusqu'à briser les machines, dans lesquelles ils voyaient des facteurs de chômage et d'abrutissement.

De nos jours, la généralisation et la sophistication croissante du machinisme, son extension à des domaines nouveaux, voire inattendus (communication et information), semblent accentuer le malaise qui accompagne, comme une ombre portée, la conscience des progrès accomplis.

Paradoxe souvent évoqué de « l'homme dépassé par ses propres créations ».

Ne faut-il pas voir dans la crainte que suscitent les machines une sorte de perception aliénée, puisqu'un produit de l'homme lui-même en vient à être saisi comme étranger (alienus-autre), voire néfaste, et menaçant pour l'existence humaine ? Comment rendre compte d'un tel processus, et le démystifier éventuellement, sinon en explicitant le statut réel de la machine, et, partant, en s'interrogeant sur la validité de la crainte qu'elle inspire ? Faut-il craindre les machines ? Nous avons vu vu le rôle de la technique dans le travail : si le travail est une médiation entre l'homme et la nature, la technique tient le rôle de l'intermédiaire, à un point tel que nous avons croisé en chemin la question de savoir si le travail n'était pas essentiellement technique. C'est que la technique offre au travail ses moyens : la technique consiste bien en un ensemble de moyens.

Si le travail est essentiellement technique, c'est que la technique ne se contenterait pas de proposer des moyens, mais qu'elle suggérerait aussi des finalités.

Se demander si nous maîtrisons ou non la technique, c'est bien se demander si l'homme fixe lui-même les finalités de ses actions : ce n'est en effet qu'à cette condition que le travail peut rester humain. Puisque le travail est une relation médiate à la nature par le moyen de la technique, il doit bien y avoir un rapport intime entre technique et nature.

C'est qu'il n'y aurait pas de technique sans nature, et les premières tentatives de. »

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