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Faut-il préférer l'injustice au désordre ?

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« Thèmes de réflexion • Réfléchir sur la notion d' « ordre ». — Par exemple l'ordre de succession des nombres entiers est relatif à la règle constitutive de l'ensemble des nombres entiers. On peut donc énoncer un jugement de réalité lorsqu'on dit que les éléments de tel ensemble sont en ordre, à condition qu'on énonce aussi la règle par rapport à laquelle se définit cet ordre. — Peut-on parler d' « ordre social »? Ne pourrait-on dire que l'ordre social c'est la disposition de tous les éléments composant la société conformément aux lois qui la régissent.

Tout ce qui serait en dehors de cette disposition légale, ou contraire à elle, serait désordre. Mais cet ordre légal ne renverrait-il pas à un ordre (explicite ou implicite) politique ? Si bien que ce qui serait en ordre par rapport à un certain projet politique (par exemple domination d'une minorité sur une majorité) serait en désordre par rapport à un autre projet politique. • « L'injustice » ne serait-ce pas « le désordre » (en un sens, du moins dans une société qui aurait institué la justice comme principe d'ordre)? • « L'injustice » ne serait-ce pas un « certain ordre » (en ce sens, du moins dans une société qui a institué l' « injustice » comme principe d' « ordre » — si l'on peut dire). • Réfléchir au(x) sens de « faut-il » : s'agit-il d'une nécessité de fait (on ne peut faire autrement) ou d'une nécessité de droit (obligation morale)! Introduction & Problématique Chargé normalement de veiller au respect de l'ordre public et de la justice, le politique est parfois confronté des situations de conflit entre ces 2 valeurs, soit parce qu'une mesure de justice est impopulaire, soit parce que le rétablissement de l'ordre semble passer par des mesures injustes.

Quelle est être alors l'orientation de son action, quelle doit être la valeur prioritaire ? Doit-on préférer l'injustice au désordre ou risquer le désordre pour maintenir la justice ? 1 ière partie: La question ne se pose, pour le citoyen comme pour l'homme politique que lorsqu'une crise apparaît, comme le montre l'emploi des termes négatifs:en temps normal, l'ordre favorise le bon fonctionnement de la justice qui en retour, en résolvant pacifiquement les conflits, favorise le respect de l'ordre.

La question se pose donc plutôt lorsqu'il semble inévitable de choisir entre les 2 maux que sont l'injustice et le désordre. Il arrive parfois qu'une décision judiciaire, par exemple, soit entourée d'un climat de tension et qu'une menace directe de désordre constitue une pression très lourde.

On peut alors se demander si le refus d'acquitter ou de condamner injustement l'accusé ne risque pas entraîner des injustices plus grandes encore au travers du désordre qu'une décision juste provoquera.

Illustrez ceci d'un exemple. 2 ième partie: Si l'individu peut mettre la justice au premier rang de ses convictions, l'homme politique ne doit-il pas nécessairement tenir compte du fait qu'il est responsable d'un grand nombre d'individus et envisager des éléments quantitatifs qui le pousseront à privilégier l'ordre par rapport à la justice ? Une première justification de la préférence donnée à l'ordre par rapport à la justice consiste dans l'état d'exception résultant d'un danger menaçant l'existence même de la communauté ou des institutions sans lesquelles plus aucune justice ne peut plus être envisagée.

Illustrez avec l'état d'urgence. Si l'on envisage la pratique normale du pouvoir, on pourrait avancer que l'homme politique est tenu de penser davantage aux conséquences de ses actes qu'aux principes auxquels il obéit: une injustice perdrait alors sa valeur absolue de faute mais serait relativisée au sein d'un calcul des conséquences et pourrait être un prix acceptable au regard de la paix civile pour le plus grand nombre et plus l'avenir. Illustrez avec Machiavel (documents ci-dessous) « Aussi est-il nécessaire au prince qui se veut conserver qu'il apprenne à pouvoir n'être pas bon.

» MACHIAVEL. »

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