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Faut-il oublier le passé pour se donner un avenir

Publié le 15/01/2023

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« “L'oubli est une grâce.”, selon Julien Green, l’oubli est un des caractères nécessaires dans la vie humaine et il le considère même bénéfique.

C’est-à-dire, le fait d’oublier et se dét acher du passé est avantageux pour l'être humain.

Pourtant, certains grands hommes comm e Confucius a dit : “Celui qui ranime le passé pour connaître ce qui est nouveau, celui-là est un maître.” Il serait donc important de se souvenir de son passé et de le revivre pour avance r, au lieu de l’oublier.

Ainsi, ces deux idées se superposent.

Quelles seraient alors les clés d e succès des grands progrès qui ont bouleversé et animé la société vers un meilleur futur, te lles que la révolution française ou l’indépendance de la Corée ? Était-ce grâce aux mémoire s du passé ou au contraire, au détachement complet à ce dernier ? Dans cette perspective, nous pouvons poser la problématique suivante : L’oubli amène-t-il un brillant avenir ? ou con trairement est il néfaste pour le progrès positif de l'être humain? Le passé se définit comme orientation temporelle antérieure au présent.

L'avenir est l'orientation temporelle ultérieure.

En règle générale, nous voulons être maître de notre « de stin » et choisir notre avenir.

En ce sens, on parle de “se donner” un avenir.

L'usage du verb e “se donner” implique un effort d'appropriation d'un avenir qui pourrait être choisi et qui, san s volonté, pourrait advenir passivement, s'imposer à nous et contre notre gré.

Mais pourquoi faudrait-il oublier le passé et pourquoi cet oubli serait-il la condition d'un avenir qu'on choisir ait par nous-même et qui serait bon ? Cela s’explique par le fait que le passé peut être traumatisant et que le traumatisme pourrait nous empêcher d’“avancer”.

L'hypothè se d'une rupture avec le passé se dessine alors : faut-il oublier le passé pour se donner un a venir ? Ne faut-il pas se libérer de l'obsession des temps anciens afin de dégager notre horiz on d'une histoire, individuelle ou collective, qui pourrait obstruer ? La question implique donc une réflexion sur la logique et le sens de notre vie, passée, présente et à venir.

Nous verron s ainsi dans une première partie en quoi il est bénéfique de s’appuyer sur son passé afin de tracer un meilleur avenir, et puis dans une deuxième partie, en quoi le passé est inutile pour l'évolution et enfin, nous étudierons si le fait de se détacher du passé est réellement possibl e? L’oubli signifie la défaillance dans l'aptitude à se souvenir de quelque chose de préci s.

Pour arriver à un bon avenir, on nécessite un avancement ou une amélioration puisque no tre réalité actuelle n’est point parfaite.

Pourtant, l’oubli est généralement considéré comme u n facteur de régression.

Ainsi, nous nous demanderons en quoi l’oubli est un obstacle pour l e progrès. Tout d’abord, il empêche l’accumulation de notre savoir et de connaissance qui sont nécessaires pour le futur.

La raison pour laquelle l'homme est si puissant et influent dans la planète entière est sa connaissance, sa technique et son savoir qui sont transmis et accumu lés.

D’abord, l’humain est né sans rien.

Il ne sait ni courir, ni écrire au début, contrairement a ux animaux comme les abeilles, qui possèdent des techniques perfectionnées précises et in hérentes de manière naturelle.

D'après Pascal, les abeilles arrivent à construire une ruche d e manière parfaite et inconsciente s’appuyant seulement sur leurs techniques innées.

L’hom me n'y arrive pas et pourtant, il n’est pas limité par la nature.

Sous les règles de la nature, le s abeilles nées aujourd’hui et celles nées après cent ans accomplissent exactement les mê mes tâches.

Elles n’arrivent pas à progresser puisqu’elles se remettent à chaque génération et suivent une vie dictée par la nature.

Ici, on peut même dire qu’elles “oublient” les savoirs a ccumulés le long de leur vie.

Automatiquement, elles n’ont pas la capacité d’accumuler et fai re progresser consciemment leur technique.

Par conséquent, elles construisent les mêmes r uches même après des centaines d’années.

Par contre, l’homme accumule le savoir et prog resse tout au long du temps, donc a l’opportunité d’améliorer ses techniques.

Toutes les gra ndes découvertes et inventions faites par les grands hommes ne se limitent pas seulement à leur génération, mais commencent à exister à partir de celle-ci.

Cette accumulation et trans mission du savoir humain est toujours bénéfique pour l’avancement de l'humanité dans toute s les matières comme la science, les mathématiques et même la philosophie.

Par exemple, l’homme d'aujourd'hui n’aurait pas pu envoyer les vaisseaux spatiaux sur Mars sans la déco uverte de l'électricité.

Ici, toutes les technologies que les individus profitent aujourd’hui, n’exi steraient pas si même les petites connaissances associées étaient "oubliées".

Isaac Newto n, un grand scientifique, a dit : “Si j'ai pu voir plus loin, c'est que je me tenais sur les épaules de géants.” Ici, il cherche à montrer l'importance de s’appuyer sur des grands penseurs du p assé (les « géants »), pour arriver à une étape plus lointaine et supérieure qu'auparavant.

Si nous interprétons les savoirs accumulés comme les épaules d’un géant, l’oubli représente la chute de l’individu étant debout sur ses épaules.

Selon la logique de Newton, l'homme après la chute ne peut pas viser plus loin, aller vers un meilleur futur.

Ici, on peut interpréter l’oubli comme une perte d’intelligence qui menace le progrès vers “l’avenir”. En continuité avec l’accumulation du savoir, les connaissances et les techniques sont les co mposants principaux de la culture humaine.

Parallèlement, d'après Pascal, c’est la culture d onc la coutume qui nous apprend à devenir humain.

Autrement dit, elle indique certaines “co nditions humaines”.

Dans ce contexte, on peut dire que sans la culture, on n’est pas encore humain et c'est la coutume du passé qui forme cette culture.

Ainsi, on peut même insister qu e le passé nous définit.

En suivant l'idée de Pascal, on peut prendre exemple des amérindie ns.

Leur respect envers leur territoire et leurs ancêtres sont les caractères fondamentaux de ce peuple.

Pourtant, cette tradition n’est pas créée instantanément en quelque jours.

Par ex emple, la règle du respect de la nature ne s’est pas installée sans raison, en une période co urte.

Ces particuliers qui ont habité en tant que communauté ont développé leur propre cultu re selon leur environnement pendant des milliers d'années.

Après ces longues années, ils o nt trouvé naturellement les méthodes de survie, qu’ils les ont accumulées et modifiées de gé nération en génération.

Celles-ci constituent désormais la culture que les amérindiens respe ctent aujourd’hui.

Si on imagine que les ancêtres des amérindiens ont "oublié" leur mode de vie et donc que cette culture est interrompue, les amérindiens n’auraient pas leur propre ide ntité qu’ils ont aujourd’hui. Par la suite, non seulement le passé est un miroir qui projette notre identité actuelle mais il n ous permet également de retourner à notre racine afin de comprendre d'où nous venons, qui est une des questions existentielles.

En tant qu’un être humain qui souffre toujours des pens ées existentialistes fatales qu’on n’arrive pas éviter, le passé peut servir comme une solutio n potentielle.

C'est-à- dire, l’oubli ou le manque de notre histoire nous isole (sépare) ce qui n ous rend plus vulnérable et vide du sens. Comme l’histoire de l'humanité le prouve, notre passé n’est pas toujours rose.

Il exist e des moments sombres et déprimants qui peuvent choquer et traumatiser tout un pays et n otamment, les nouvelles générations qui doivent guider le monde vers l’avant.

Dans cette pe rspective, est-ce que l’oubli peut être utile pour rejeter le passé qui peut menacer “l’avenir” o u est-il un médicament amer qui est nécessaire pour un réveil ? De ce.... »

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