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Faut-il craindre le regard d'autrui ?

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« APPROCHE: En quoi est-il nécessaire de craindre le regard d'autrui, suivant quelle obligation ? Quel est ce pouvoir que le regard d'autrui peut avoir sur nous ? Cette sentence (l'énoncé de départ a quelque chose d'excessif, comme une sentence) du regard d'autrui ressemble au "Jugement dernier", comme si une instance supérieure relevait tout ce que nous faisions.

C'est comme une peur religieuse, une manière de se contraindre à être le meilleur possible.

Il y aurait une sorte de contrainte morale à craindre le regard d'autrui.

Ce serait une nécessité bienfaisante.

D'autre part, ce regard peut être en lui-même destructeur, par son jugement sur ce que nous montrons de nous.

En cela le regard est à craindre, mais il y aurait une nécessité à ne pas se laisser contraindre par lui.

Craindre le regard d'autrui ne relève-t-il pas d'une aliénation, de la paranoïa ? On peut craindre quelque chose ou quelqu'un sans se laisser imposer par lui.

Autrui ne peut nous juger par le regard que pour ce qui est extérieur ; il est réducteur de ce que nous sommes.

Le pouvoir du regard d'autrui doit être relativisé.

De plus, pourquoi se préserver alors qu'un regard en soi-même n'a rien de redoutable ? Le regard d'autrui est d'ailleurs la première façon pour l'enfant de se sentir exister, par les yeux de sa mère (selon Lacan, ce "stade du miroir" est nécessaire à une bonne évolution, à une bonne intégration de l'enfant). Le pouvoir constructeur du regard permet de penser une nécessité vitale au lieu d'un danger destructeur. Problématique: En quoi est-il nécessaire de craindre le regard d'autrui, suivant quelle obligation ? Quel est ce pouvoir que le regard d'autrui peut avoir sur nous ? Cette sentence (l'énoncé de départ a quelque chose d'excessif, comme une sentence) du regard d'autrui ressemble au "Jugement dernier", comme si une instance supérieure relevait tout ce que nous faisions.

C'est comme une peur religieuse, une manière de se contraindre à être le meilleur possible.

Il y aurait une sorte de contrainte morale à craindre le regard d'autrui.

Ce serait une nécessité bienfaisante.

D'autre part, ce regard peut être en lui-même destructeur, par son jugement sur ce que nous montrons de nous.

En cela le regard est à craindre, mais il y aurait une nécessité à ne pas se laisser contraindre par lui.

Craindre le regard d'autrui ne relève-t-il pas d'une aliénation, de la paranoïa ? On peut craindre quelque chose ou quelqu'un sans se laisser imposer par lui.

Autrui ne peut nous juger par le regard que pour ce qui est extérieur ; il est réducteur de ce que nous sommes.

Le pouvoir du regard d'autrui doit être relativisé.

De plus, pourquoi se préserver alors qu'un regard en soi-même n'a rien de redoutable ? Le regard d'autrui est d'ailleurs la première façon pour l'enfant de se sentir exister, par les yeux de sa mère (selon Lacan, ce "stade du miroir" est nécessaire à une bonne évolution, à une bonne intégration de l'enfant).

Le pouvoir constructeur du regard permet de penser une nécessité vitale au lieu d'un danger destructeur. Ce sujet concentre en lui toute la problématique du difficile rapport du "moi" aux autres.

Que sont les autres pour moi ? A quel titre existent-ils pour moi, et à quel titre existé-je pour eux ? Les relations à autrui sont-elles condamnées au conflit et au défi ? Ce regard d'autrui qui me jauge et me juge n'est-il pas une menace pour ma liberté ? Mais au-delà du regard, il y a le visage d'autrui qui loin de me réifier me permet un contact éthique avec lui. Introduction: Victor Hugo, dans "La légende des siècles", écrivait: "L'oeil était dans la tombe et regardait Caïn".

Or, Caïn, c'est vous, c'est moi, c'est nous.

Et, ce regard inquisiteur est au-delà du voir, bien plus il nous donne à voir notre honte, notre nullité; ou à l'inverse, notre magnanimité, notre excellence.

Il est le lien de l'autre à moi.

Par lui, j'ai affaire directement à l'altérité. Alors, faut-il craindre le regard des autres? S'il y a largement de quoi donner un sens psychologique à ce sujet le nourrir de nos expériences quotidiennes, il prend un sens philosophique quand on s'avise que par le regard, c'est l'être même du sujet que je suis, c'est ma subjectivité qui perd quelque chose de sa certitude.

Que suis-je pour l'autre? Un être doué des mêmes attributs? Un objet? Doit-on craindre de voir toutes les défenses que l'on se construit péniblement céder sous cette subite intrusion de l'autre au plus intime de soi-même? PREMIERE PARTIE « La conscience de soi est certaine de soi-même, seulement par la suppression de cet autre qui se présente à elle comme vie indépendante.

» HEGEL Qu'autrui existe semble être pour la pensée contemporaine une évidence.

Pourtant, l'idée d'un isolement de la conscience a longtemps persisté.

C ‘est, sans doute, parce que l'esprit des philosophes était obsédé par le problème de la recherche de la vérité.

D'où l'opposition entre, d'un côté, le sujet connaissant et, de l'autre, le monde à connaître.

Dans cette confrontation, la présence d'un tiers, à l'exception de Dieu, était exclue. Le thème de l'altérité apparaît chez Kant dans ses considérations sur la moralité, mais surtout chez Hegel dans « La phénoménologie de l'esprit ».

C'est dans cet ouvrage – où Hegel décrit le mouvement dialectique de la conscience, depuis la naïveté première de la « certitude sensible » jusqu'à l'universalité du « savoir absolu », ultime moment où la conscience prend conscience de sa liberté – que se trouve la fameuse dialectique du maître & de l'esclave.

On peut. »

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