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Faut-il avoir vécu un événement pour le comprendre ?

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« VOCABULAIRE: ÉVÉNEMENT : Ce qui arrive ou survient de manière imprévisible, unique (l'événement ne peut se répéter) et déterminante (l'événement «fait date» : il modifie et oriente l'histoire).

L'événement est identifié rétrospectivement par l'historien comme un fait historique ayant une répercussion et une incidence importantes sur les conditions de vie des hommes et sur le cours du devenir historique. COMPRENDRE / EXPLIQUER : Comprendre, c'est connaître un phénomène de l'intérieur, par son sens, en déchiffrant sa singularité.

Dans les sciences, expliquer c'est ramener la diversité des phénomènes à des causes (leurs conditions de production) et à des lois permettant d'en faire des cas particuliers. Vivre un événement, est-ce être acteur ou assister à l'événement ? Si la compréhension d'un événement dépend de mon vécu, que devient la possibilité de l'histoire ? Le vécu permet de le constituer et de le raconter, car à quoi servirait aussi de parler de ce que je ne comprends à priori pas.

Mais à l'inverse, un événement a une charge particulière quand il est vécu.

Cela lui donne une vérité, mais de quel type ? quelle compréhension ? Est-on plus proche de la vérité de l'événement simplement par ce qu'on l'a vécu ? N'est-ce pas aussi le moment où l'on est plongé dans cette réalité et ainsi le moins à même de l'analyser ? Vivre un événement ne conduit-il pas à en surdimensionner certains faits ? Problématique Ceux qui appartiennent au moment même où se produit ce qui arrive, de manière ponctuelle (un "événement") sontils capables d'en déchiffrer la signification ? C'est l'événement historique qui constitue essentiellement le noyau de l'intitulé. Qu'est-ce que comprendre ? Saisir intellectuellement ? connaître selon un mode synthétique ? Un terme à définir avec précision pour vous engager dans cette dissertation.

N'oubliez pas que toute compréhension fait appel à un ensemble, non point une réalité ponctuelle. ANALYSE ET PROBLEMATISATION DU SUJET. § La question pose e problème de la subjectivité à l'œuvre dans la compréhension d'un évènement.

La compréhension est la saisie par la raison ou l'entendement d'un fait, d'une chose et ce, semble t-il de manière objective et rationnelle, la où la subjectivité semble renvoyer au vécu, donc au senti voire au ressenti.

Il semble en effet de prime abord que lorsqu'on vit quelque chose, il nous soit difficile de l'expliquer, de sorte que sans l'avoir vécu, il semble impossible de comprendre l‘évènement dans son intégralité, et aussi bien que ceux qui l'ont vécu peuvent le comprendre. § Il en est ainsi semble t-il en histoire, comment en effet comprendre mieux les évènements historiques qu'en les ayant soi-même vécus ? Les soldats de la guerre ne sont ils pas les mieux placés pour comprendre la dureté des combats, la réalité des tranchées … ? Comment nous qui n'avons pas vécu cela de l'intérieur pouvons nous prétendre comprendre cela ? Et de fait ne disons nous pas souvent : « tu ne peux pas comprendre, tu ne l'as pas vécu ».

Vivre un évènement, en faire l'expérience, semble alors le meilleur et le seul moyen de comprendre cet évènement.

Toute compréhension se ferait alors de l'intérieur, pas la subjectivité de chacun. § Néanmoins, tout évènement n'est-il pas explicable objectivement ? L'histoire n'est-elle pas l'objet d'une explication rationnelle donnant lieu à une compréhension ar chacun des données objectives ? Il semble en outre que l'objectivité soit la condition de possibilité de toute connaissance.

Comment être sûre d'une connaissance si elle repose uniquement sur le vécu et la subjectivité ? § La compréhension est-elle cette prétention à rentrer intimement dans les choses, à être compris dans les choses, cette subjectivité étant la seule source possible d'une connaissance d'un évènement, ou la compréhension doit-elle rester objective de sorte à servir l'explication, elle-même rationnelle est objective ? PROPOSITION DE PLAN. I) La compréhension comme donnée individuelle et subjective. § La compréhension de donne de prime abord à voir comme une saisie subjective de quelque chose, d'un fait ou évènement.

Dès lors comprendre quelque chose semble s'assimiler à être compris dans quelque chose, et la compréhension semble alors être similaire au fait de vivre cette chose ou de l'avoir vécu.

Un exemple peut être donné concernant l'histoire par exemple.

En effet, il semble que tout évènement historique nous soit parvenu pas les témoignages de ceux qui ont vécus ces moments dans leur vie.

Dès lors, nous ne pouvons recevoir les choses que de ceux qui les ont vécus mais bien plus, la véritable compréhension des choses semble revenir à ces mêmes personnes qui les ont vécues.

En effet, l'expérience des camps de concentration, si elle nous est parvenue, ne nous est pas entièrement concevable.

C'est bien au contraire l'incompréhension que nous manifestons face à de tels événements, et ce parce que ne les ayant pas vécus, il nous est. »

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